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...ésidence. C'est ce que prévoit l'article 1er de cette proposition de loi présentée par le sénateur Carle, en rappelant les quatre cas où la contribution revêt un caractère obligatoire. Le premier cas s'impose de lui-même : c'est l'absence de capacités d'accueil dans la commune de résidence. Les trois autres cas trouvent leur origine dans des contraintes liées aux obligations professionnelles des parents ; à l'inscription d'un frère ou d'une soeur dans un établissement scolaire de la même commune d'accueil ; à des raisons médicales. Le débat nous permettra de préciser ces notions. L'article 1er précise également le calcul de la contribution obligatoire, notamment en l'absence d'école publique sur le territoire de la commune. Ce coût tient compte des ressources de la commune, du nombre d'élèves s...
Après son examen en commission des affaires culturelles, familiales et sociales, j'ai aujourd'hui l'honneur d'être le rapporteur de ce texte au nom de la toute nouvelle commission des affaires culturelles et de l'éducation, dont je salue Mme la présidente. Lors des auditions que j'ai menées pour préparer ce débat, j'ai été confronté à des avis souvent divergents, mais tant les parents de l'Association des parents d'élèves de l'enseignement libre que le Secrétariat général de l'enseignement catholique, le CNAL, l'Association des maires de France et les services du ministère de l'éducation nationale, me firent part de leur souhait de trouver un compromis dans les meilleurs délais. L'encombrement du calendrier législatif n'a pas été favorable à une issue que d'aucuns auraient so...
... rien ne peut entraver la liberté de l'enseignement. Mais pourquoi dans un cas et pas dans l'autre ? C'est une simple affaire de logique. Et surtout, comment pouvez-vous ainsi acter la rupture de l'école avec la République ? Comme l'hôpital, l'école publique, laïque et républicaine accueille tous les enfants sans distinction, quels que soient leur milieu social, les revenus et le statut de leurs parents, leur religion ou leur capital culturel, au sens où Bourdieu l'entend. L'école privée, non.
...privé pour qu'il s'installe dans les quartiers défavorisés : une dotation spécifique, avec la création de cent emplois supplémentaires pour les établissements privés situés dans les zones défavorisées, a en effet été créée par le plan « Espoir Banlieues » de Fadela Amara. Savez-vous vraiment où vous allez ? Oui, encore une fois, je parlerai du transfert du public vers le privé, au détriment des parents et des enfants. Dans la pratique, ce que nous voyons, c'est la facilitation de l'évasion scolaire : des maires qui se battent bec et ongles pour maintenir leurs classes sont condamnés à financer ceux qui les désertent, risquant ainsi d'en entraîner la fermeture. Parlons chiffres : 30 à 40 % des élèves du privé, soit 400 000 élèves, sont aujourd'hui scolarisés dans une école implantée hors de leu...
...entendre parler de ségrégation. Je vous suggère d'aller voir ce qui se passe, par exemple, dans un collège de votre région que je connais bien, le collège Saint-Anne au Bouscat. Vous constaterez que celles et ceux qui n'ont pas de moyens peuvent aussi, parce qu'il y a de la solidarité, s'y inscrire. J'ai l'impression de revivre un affrontement largement dépassé dans ce pays où un grand nombre de parents font confiance à l'enseignement privé.
J'ai écouté attentivement Mme Delaunay. Et très franchement, je n'ai relevé dans ses propos aucun argument qui milite en faveur de la motion de rejet. En effet, tous les principes auxquels nous sommes attachés, la liberté de choix des parents, la parité de traitement
Désormais, il n'y aura plus de véritable contrainte puisqu'il n'y aura plus besoin de l'accord du maire. Il subsiste bien trois autres contraintes pour justifier les dérogations scolaires à savoir les raisons médicales, le fait que les parents travaillent ailleurs et la scolarisation du frère ou de la soeur dans l'autre commune mais vous conviendrez qu'elles ne sont guère significatives : en tant que maire, je reçois dix demandes ainsi motivées tous les jours. Dès lors, les parents qui voient leur école rurale ou périurbaine devenir de plus en plus petite
...otable que l'accord du maire ne figure pas, pour le privé, dans la proposition de loi sénatoriale. Cette première atteinte à la parité est d'autant plus grave que vous avez supprimé la carte scolaire, ce qui renforce la possibilité d'exode des élèves. En second lieu, vous allez encourager ce qui est peut-être le pire ennemi de l'école : le développement du consumérisme scolaire chez beaucoup de parents.
...a collectivité à financer. Par leur caractère obligatoire et automatique ces dispositions législatives contreviennent au principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales. Elles font de surcroît primer l'intérêt particulier sur l'intérêt général. Comment justifier auprès des contribuables qu'une commune se voie obligée de fermer une classe ou une école car quelques parents auraient décidé de placer leurs enfants dans la commune voisine pour des raisons de convictions religieuses, au demeurant tout à fait respectables ? Les décisions de fermeture tiennent parfois à la présence d'un seul ou de deux enfants. Cette proposition risque d'accentuer les fermetures de classes et d'écoles publiques. Est-ce l'objectif indirectement poursuivi ? Ce serait préoccupant car, quan...
...viens de citer impose que l'enseignement soit laïque. Les collectivités locales ne peuvent donc pas sous-traiter leurs obligations scolaires à des associations rattachées à un culte, comme c'est le plus souvent le cas des établissements privés, avec parfois des débordements auxquels je reviendrai en défendant l'un de mes amendements. Le second motif tiendrait aux obligations professionnelles des parents, lorsqu'ils résident dans une commune qui n'assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants. Mais que recouvre réellement cette catégorie ? S'agit-il uniquement des cas ou les deux parents ont des horaires décalés, ou bien est-ce déjà la porte ouverte aux convenances personnelles ? Pourquoi la proposition n'impose-t-elle pas que la garderie et le service de restaur...
...pond à la définition même de la liberté d'enseignement. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Une contribution est ainsi exigible dans quatre cas : l'absence de capacités d'accueil dans la commune de résidence ou dans le regroupement pédagogique intercommunal auquel elle participe ; la nécessité de scolariser l'enfant dans une autre commune du fait des obligations professionnelles de ses parents et de l'inexistence d'un service de garde et de restauration ; la nécessité de scolariser l'enfant dans une autre commune pour des raisons médicales ; enfin, la scolarisation d'un frère ou d'une soeur dans la commune d'accueil. Sur le premier point, monsieur le ministre, vous nous avez apporté un éclaircissement nécessaire en précisant que la notion de regroupement pédagogique intercommunal n'a ...
...e financement parallèles, propres l'un au public, l'autre au privé. Le Nouveau Centre votera la proposition de loi, en espérant que la clarification des relations entre les écoles primaires sous contrat et les écoles primaires publiques permettra de restaurer un apaisement nécessaire, et de traiter équitablement tous les enfants de la nation, quelle que soit l'école qu'ils fréquentent, que leurs parents ont encore le droit de choisir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
...une idéologie, si respectable soit-elle, mais à servir le plus grand nombre, l'intérêt général qui dépasse toujours les intérêts particuliers. Dans les textes que nous élaborons, faute d'atteindre toujours notre but, notre devoir est du moins de ne pas nuire et de ne pas créer d'inégalités. Tel est bien l'enjeu de ce débat. Il concerne 300 000 élèves non résidents en France. Si l'on compte leurs parents, ce sont près d'un million de nos concitoyens qui attendent de nous, non que nous menions un débat théorique ou d'arrière-garde, plein de disputes ou d'excès, mais que nous mettions en oeuvre des solutions pratiques qui les aident dans leur vie de tous les jours. Monsieur le ministre, vous avez très justement rappelé, jeudi 24 septembre, en visitant deux établissements privés sous contrat d'asso...
...ci a ensuite été repris dans une instruction du ministre de l'intérieur aux préfets. Je résume cet accord. Une commune qui n'a pas d'école publique verse une participation pour la scolarisation d'un enfant dans une école publique voisine, en application de la loi Chevènement du 21 janvier 1985 ; en application de l'amendement Charasse, si elle a des enfants scolarisés en vertu du libre choix des parents, elle doit verser une participation également à l'école privée. Dans le cas d'une commune sans école publique sur son territoire, il y a donc parité ou égalité, peu m'importe le terme, en tout cas approche équilibrée entre le public et le privé. Prenons maintenant le cas d'une commune qui a une école publique sur son territoire. Vous le savez, monsieur le ministre, les maires se passionnent pour ...
La proposition respecte également le principe fondateur du libre choix des parents de scolariser leurs enfants dans le public ou le privé. C'est donc un principe d'équité, d'égalité de traitement s'agissant des dépenses de fonctionnement, tandis que, bien entendu, les dépenses d'investissement sont à la charge des communes pour les seules écoles publiques. Ce texte de compromis et d'équilibre permet de résoudre une série de difficultés et d'apaiser les inquiétudes des maires e...
... la loi de 2004 est l'une des raisons, parmi d'autres, de cet enrichissement. Cela explique sans doute la colère de certaines autorités catholiques à l'idée de voir cet article abrogé. Pourtant, non : privé et public ne sont pas la même chose. Les publics accueillis ne sont pas les mêmes et les valeurs ne sont pas les mêmes. Certes, le choix de mettre son enfant dans une école privée revient aux parents, mais il n'est en aucun cas acceptable qu'il en résulte une obligation de financement pour une commune. Ce serait ni plus ni moins que la négation du principe constitutionnel de libre administration des collectivités locales. Ce serait aussi bafouer le principe de l'égalité des citoyens. En effet, l'élève de l'école publique qui souhaite s'inscrire dans une école publique située dans une autre c...
...cquises par la pratique des maîtres du privé, mal rémunérés et, aujourd'hui encore, victimes de la disparité des retraites. Liberté et égalité, les deux premiers principes de la République ne sont qu'imparfaitement réalisés à l'école. La liberté de l'enseignement a pourtant été reconnue par le Conseil constitutionnel, le 23 novembre 1977, et si la liberté est un droit, c'est aussi un atout. Les parents sont le mieux à même de choisir l'école qui convient à leurs enfants, tout comme une école libre de choisir sa ligne pédagogique sera plus capable qu'une autre de s'adapter au terrain. Mais cette liberté est niée dans les faits par la toise absurde des 20 % qui, j'insiste sur ce point, empêchera à coup sûr que se produise l'exode vers l'école privée dont certains parlaient tout à l'heure. Elle es...
Cette méthode idéale se heurte à des réalités : le maintien nécessaire de l'équilibre des emplois et des investissements, et la difficulté d'harmoniser les interventions des collectivités, entre elles, et avec les voeux des parents. Cette tâche serait facilitée si une seule collectivité, la région par exemple, avait seule compétence en matière de formation. Mais, pour l'heure, nous en sommes à chercher un équilibre légitime, non entre le public et le privé, mais entre la liberté d'enseignement et les intérêts de la gestion communale. Avant l'amendement Charasse, un élève scolarisé dans le privé hors de sa commune de résid...
...L'abrogation de l'article 89 était et demeure nécessaire, et nous aurions dû nous en tenir là. Il nous est au contraire proposé de définir des critères permettant de légitimer l'accueil des enfants dans une école privée hors de leur commune de résidence et de rendre obligatoire la participation de celle-ci au financement de leur scolarité. Les conditions liées aux obligations professionnelles des parents ou les raisons médicales évoquées dans cette proposition de loi sont des critères sujets à interprétations, quand ils ne sont pas contestables. Je suis prête à le parier : tous ces critères seront, pour certains parents demandeurs, la source d'arguments abusifs ou erronés. Il est utile de rappeler que l'école publique est et doit rester celle de tous les citoyens. Elle, et elle seule, assume tou...