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...lement de leur mission de maintien de la paix dans des circonstances toujours difficiles et avec des moyens trop souvent précaires. Ces hommes et ces femmes méritent le respect de toute la nation. Ils défendent notre sécurité. Nous leur devons protection. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) C'est pour mieux les protéger que doivent être tirées toutes les leçons de ce tragique fait de guerre. À l'évidence, nos troupes manquent d'un matériel adapté notamment en matière de renseignement et d'héliportage ; l'actualité de ce week-end ne fait que confirmer, hélas ! cette situation. C'est la responsabilité des autorités politiques et militaires de la défense nationale d'y remédier. Toutefois, pour nous, parlementaires, notre responsabilité est de savoir si les objectifs de la mission de n...
une solidarité envers le peuple américain, un acte de légitime défense, sous l'égide de l'ONU, pour briser le sanctuaire du terrorisme. Depuis l'intervention américaine en Irak en 2004, nous sommes en train de glisser vers une guerre d'occupation qui n'a plus de limites de temps et d'objectifs. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Jusqu'où allons-nous aller dans la logique de guerre ? Avec quels objectifs ? Avec quel calendrier ? Ces questions que nous avons posées au Président de la République
...lique et M. le Premier ministre vient de le confirmer par des chiffres parler d'un effort supplémentaire, de l'envoi de nouveaux renforts matériels et humains. C'est oublier les avertissements de l'ancien chef d'état-major de la coalition, le général McNeill, des militaires russes bien placés pour connaître les pièges de l'Afghanistan ou encore de nos amis britanniques. Si l'on veut gagner la guerre en Afghanistan et nous devons dire cette vérité à nos concitoyens ce ne sont pas quelques centaines d'hommes de plus qu'il nous faut sur le terrain mais une armée dix fois plus importante : on parle de 200 000 hommes rompus aux techniques de contre guérilla, immergés dans la population civile, préparés à un combat long et meurtrier. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.)
La représentation nationale doit se poser la question : la France est-elle prête, est-elle capable de participer à un tel engagement ? Sommes-nous sûrs de sa réussite quand on se rappelle les guerres d'Algérie, du Vietnam, de l'Irak ?
...rmant que « nous resterons aussi longtemps que nécessaire en Afghanistan », il donne comme seul horizon aux Français la poursuite d'une stratégie qui échoue. Eh bien, ce n'est plus possible. Nous ne pouvons pas dire oui à une fin de non recevoir. Nous ne pouvons plus accepter d'avancer, les yeux bandés, dans un conflit sans fin. Dans le même esprit, il faut rompre avec le concept dangereux de la guerre des civilisations qui fait tant de mal en Afghanistan, en Irak et dans toute l'opinion arabe. La lutte contre le terrorisme et le fanatisme islamiste n'est pas une croisade occidentale comme le soutiennent les néoconservateurs. Ce n'est pas la démocratie face au reste du monde. Elle concerne le monde entier dont, au premier chef, les pays arabes, beaucoup plus touchés que nous par les attentats. ...
La clarification de l'attitude du Pakistan. Nous demandons que la France conditionne sa participation dans la coalition en Afghanistan à ce changement de stratégie ; qu'elle engage le débat avec nos alliés. Si nous acceptons une escalade sans fin de la guerre, si nous continuons de nous enliser dans une logique purement militaire qui échoue, alors soyons sûrs que, tôt ou tard, nous serons forcés de plier bagage, moins à cause des talibans que de nos opinions publiques. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Soit nous changeons, soit nous serons contraints de partir et alors nous aurons perdu ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SCR et GD...
Prenons soin de ne pas instrumentaliser ces morts pour des raisons politiciennes ; c'est le moindre des respects que nous devons à leur mémoire et à leurs familles. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.) « Le courage aujourd'hui, ce n'est pas de maintenir sur le monde la nuée de la guerre, c'est ne pas laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ». Cette phrase de Jaurès prononcée en 1903 devant les élèves du lycée d'Albi, à l'aube d'un siècle de feu et de sang, devrait inspirer l'esprit de nos débats et inciter à la prudence celles et ceux d'entre vous qui s'apprêtent à prolonger l'intervention de nos forces armées dans une guerre qui n'est ...
En effet il s'agit bien d'une guerre, monsieur le ministre de la défense, avec ses cercueils, ses douleurs, ses atrocités, ses trahisons. La guerre est sans doute la question la plus difficile qui puisse être posée aux représentants du peuple que nous sommes, celle qui importe le plus à une nation parce qu'il s'agit en fait de décider de la vie et de la mort de militaires mais aussi de civils, victimes de cette hydre insatiable, qui...
...la parole donnée, quelques mois plus tard ? Il n'existe aucune raison morale ou politique pour justifier le droit de jouer ainsi avec la vie de nos soldats et de la population afghane. C'est pourquoi le Président de la République et votre gouvernement doivent être considérés comme comptables de la mort de ces soldats comme vous serez comptables de toutes les autres victimes civiles de cette sale guerre si vous maintenez nos troupes dans de telles conditions. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.) C'est d'ailleurs aussi ce que disent à leur manière les militaires français, sous le couvert de l'anonymat. Ils ne comprennent pas comment et pourquoi l'on peut soumettre la conduite de cette guerre aux errements stratégiques du Pentagone ou s'engager avec des troupes sous-équipées, qui ne sont pas ...
Depuis sept années une période aussi longue que celle de la guerre d'Algérie une sale guerre est donc engagée, sous couvert d'une opération de police et de formation de l'armée afghane. Effectivement, la France n'est pas en guerre, monsieur le ministre, puisqu'elle a choisi de faire la guerre, ce qui est sensiblement différent, vous en conviendrez. Or, en l'état, cette guerre est perdue, parce que ses objectifs et sa stratégie sont faux et parce qu'ils nous co...
En 2001, quand tout a commencé, j'avais été le seul député à dénoncer une guerre contre le peuple afghan . On m'avait durement critiqué pour cette position qui, à l'époque, apparaissait en rupture avec la pensée unique. Je l'avais prise en toute connaissance de cause. Ce sont les mêmes raisons qui nous poussent aujourd'hui à refuser d'engager des troupes dans cette région et à demander au Premier ministre et au Président de la République d'ordonner le retrait du dispositif mi...
Cinq millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire sur une population qui en compte vingt millions et 80 % des puits sont asséchés. Va-t-on plus longtemps nier la souffrance du peuple afghan en ajoutant la guerre à la guerre ? Que pensez-vous, monsieur le ministre des affaires étrangères, vous qui avez été l'inventeur de l'action militaro-humanitaire, des cris d'alarme lancés par vos amis de l'humanitaire ? Vous allez sans doute démentir leurs propos, comme les militaires, et nous expliquer que tout va bien sur place. Pas un kilomètre de voie ferrée n'a été posé. Lorsque des routes sont construites, elles...
Malgré de nombreux dons internationaux, la situation continue à se dégrader pour les Afghans. Ils se sentent méprisés par des militaires étrangers, ignorants des coutumes et de la culture locales, qui traitent avec les seigneurs de guerre et les chefs de village, sans se préoccuper des aspirations de la population, favorisant ainsi le détournement de l'argent de la communauté internationale au profit de structures corrompues à tous les niveaux. « En opposant Mahométans contre Hindous, tribus contre tribus, castes contre castes », comme l'écrivait Marx en 1842 à propos des méthodes des officiers britanniques pour imposer leur supr...
Monsieur le Premier ministre, la stratégie suivie par l'OTAN vous entraîne dans une fuite en avant : toujours plus de soldats, de bombardements et de destructions, et une population qui bascule du côté des talibans. Quel beau bilan ! C'est pourquoi, avec le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, je me prononce contre l'envoi d'un seul homme de troupe dans cette sale guerre, mais aussi pour le retrait des troupes françaises. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.) Je demande la redéfinition des objectifs politiques et militaires de la France dans cette région, et, tout d'abord, le réexamen urgent du mandat de l'ONU. Devant la montée en puissance des talibans, ce mandat a été détourné de fait en 2006 quand l'OTAN a étendu son emprise militaire sur tout le te...
La guerre est un échec sur toute la ligne, sauf pour le Pentagone qui a installé plusieurs bases militaires en Asie centrale, qui se sert de l'Afghanistan comme camp d'entraînement pour ses troupes et qui met en place une nouvelle OTAN redéployée stratégiquement hors des frontières de l'Europe, dans le cadre de sa doctrine de guerre préventive. Mes chers collègues, nous devons prendre la mesure de l'align...
Parce que nous voulons donner un coup d'arrêt à cette politique dangereuse pour l'Afghanistan et les Afghans, pour la France et les Français, pour l'Europe et le monde, nous voterons clairement non à la poursuite de l'intervention française en Afghanistan, non à l'occupation et non à cette sale guerre. En notre âme et conscience et devant le pays, nous demandons le retrait des troupes françaises d'Afghanistan.
Retirez nos troupes et souvenez-vous de ce que déclarait Jaurès : « Le courage aujourd'hui, ce n'est pas de maintenir sur le monde la nuée de la guerre ». (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur de nombreux bancs du groupe SRC.)
... à des bandes de fondamentalistes religieux. Certains sont devenus des vétérans qui ont déjà l'expérience du combat contre les troupes américaines en Irak, voire de ceux livrés contre l'armée soviétique. Rompus aux tactiques de la guérilla, ils disposent du soutien de réseaux terroristes établis. À ceux-ci se joignent à présent vous l'avez rappelé monsieur le Premier ministre des seigneurs de guerre et des narcotrafiquants, lesquels, grâce à la rente de l'opium, peuvent s'attacher les services de paysans qui prennent les armes pour de simples raisons économiques et financières puis s'en retournent à leurs activités une fois la bataille achevée. On le voit bien, en sept ans la situation a changé et elle ne cesse de se complexifier, s'ajoutant aux difficultés rencontrées par les soldats sur l...