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Vous vous exprimerez et nous vous répondrons, monsieur Roy. Le ministère parvient à maintenir la qualité et le niveau du face-à-face pédagogique. Il prend en compte en premier lieu les données démographiques : il est important que nos concitoyens sachent que 500 classes, et donc 500 postes, seront ouvertes dans le premier degré. En second lieu, il a recours à l'expérience des enseignants au profit des classes : 3 000 maîtres itinérants spécialisés les RASED seront mobilisés et affectés à une classe dans le primaire. Je tiens, monsieur le ministre, à vous exprimer toute notre satisfaction devant cette évolution nécessaire.
...n d'encadrement national, qui est, à la rentrée 2007, d'une assistante sociale pour 2 120 élèves, soit un peu mieux qu'à la rentrée 2006. Le ministère a expérimenté cette année le dispositif de « reconquête du mois de juin », selon votre formule, monsieur le ministre. Le gain effectif pour les établissements et les élèves a été de deux à trois semaines de cours, selon les lieux et les niveaux de classes. L'argent public a été utilisé plus efficacement, puisque chaque semaine de cours au lycée coûte 250 millions d'euros. Ce dispositif sera étendu à toutes les académies : 15 millions d'euros sont prévus pour revaloriser les indemnités des enseignants impliqués. Je soulignerai que différents progrès ont permis une meilleure efficacité de la dépense publique : les sureffectifs de professeurs cont...
et l'évolution de la démographie n'explique pas tout ! Remettre 3 000 enseignants relevant des RASED en charge de classe ne me paraît pas choquant (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
dans la mesure où les élèves en difficulté bénéficient de deux heures nouvelles d'aide personnalisée. Les maîtres E et les maîtres G travaillent, certes, avec de très petits groupes d'élèves, déployant leur savoir-faire en matière de pédagogie et de rééducation, mais pendant ce temps, les autres élèves de la classe avancent, anéantissant souvent les efforts déployés ! Toujours est-il que, pour moi, le principe d'un enseignant par classe est maintenu c'est sans doute une lapalissade. Je voudrais toutefois attirer votre attention, monsieur le ministre, sur le fait que le service d'éducation ne peut obéir à une logique purement comptable.
...e commun des connaissances et des compétences, les programmes d'enseignement ayant été revus à cet effet, avec un seul objectif : la réussite scolaire pour tous. Évidemment, pour ce faire, l'outil privilégié reste la personnalisation des programmes, c'est-à-dire leur adaptation à chaque élève de nos écoles et collèges. La réforme du lycée connaîtra sa première traduction en 2009 avec la nouvelle classe de seconde, fruit d'un long processus de concertation. Enfin, les dispositifs d'aide personnalisée aux élèves, axe fort de votre politique, monsieur le ministre, seront renforcés en 2009 afin de permettre une réelle égalité des chances pour tous les élèves. L'instituteur spécialisé que j'ai été pendant huit ans se permet de relever les contrevérités que nous ne cessons d'entendre à propos des R...
L'ex-principal de collège que je suis également salue l'effort accompli dans le domaine de l'accompagnement éducatif, grâce à la mise en place du dispositif d'aide personnalisée, qui permet aux élèves de bénéficier d'un soutien au travail après la classe, et de stages de remise à niveau. Les montants prévus à cet effet dans ce budget sont éloquents Yves Censi les a donnés. Je veux souligner également l'effort colossal consenti dans le domaine de la scolarisation des enfants handicapés. Parmi les principales actions engagées, je rappellerai : l'élaboration d'un projet personnalisé de scolarisation pour chaque enfant handicapé ; le déploiement ...
L'optimisation de la gestion du personnel enseignant et administratif permettra également de créer 500 classes nouvelles à la rentrée 2009 dans le premier degré, soit 500 postes, auxquels s'ajouteront 1 000 emplois temps plein dans le secondaire.
même si cela implique de ne tenir aucun compte des rythmes d'apprentissage des enfants, avec la semaine de quatre jours ; de ne plus accueillir les enfants de moins de trois ans en maternelle ; de sacrifier la formation de jeunes diplômés qu'on va mettre à la sortie de leur master devant des classes, sans qu'ils aient jamais appris à enseigner, comme si enseigner n'était pas un métier. Non, pour atteindre cet objectif, vous ne reculez devant rien ! Vous n'hésitez ni à mettre fin au traitement de la difficulté scolaire à l'école, avec la suppression des RASED ; ni à réduire encore le nombre d'adultes présents dans les collèges et les lycées, avec des milliers de suppressions de postes dans ...
Vous avez renoncé à opérer une vraie modulation des effectifs des classes en fonction des besoins et des publics des établissements, comme si tous les établissements et tous les élèves étaient les mêmes, et à attaquer les inégalités à la racine, c'est-à-dire dès le plus jeune âge et dans les territoires où elles se creusent. Mais, surtout, vous avez renoncé à réformer l'école avec la communauté éducative et les parents d'élèves. L'ensemble des réformes que vous avez ...
...ir du prêt-à-porter et du prêt-à-penser sur l'école pour faire du sur-mesure. Permettez moi aussi d'évoquer deux bonnes nouvelles de l'année qui vient de s'écouler : La Palme d'or décernée à Cannes au film de Laurent Cantet, Entre les murs. Ce film est, d'abord et avant tout, une oeuvre cinématographique, mais il a aussi valeur de témoignage sur la réalité du quotidien d'un enseignant face à sa classe dans un collège dit difficile près d'un collège sur cinq est aujourd'hui dans cette situation en France , sur la réalité des élèves d'aujourd'hui, de leur envie d'apprendre, de leurs difficultés, de leurs histoires. Cette oeuvre témoigne enfin du formidable potentiel de l'école, dès que l'on pose sur elle un regard bienveillant. Et bienveillance ne signifie pas complaisance. La seconde bonne ...
...stes et républicains n'ont de cesse de rappeler les ravages de cette politique sans précédent de réduction des moyens. Centrer la politique scolaire exclusivement sur la diminution du nombre de fonctionnaires, en taillant grossièrement dans les effectifs, est une orientation catastrophique qui se traduit sur le terrain par une fragilisation systématique des académies les plus en difficulté. Les classes se retrouvent complètement surchargées. Il existe des menaces de fermeture de la scolarisation en petite section à l'école maternelle. Cette dernière est remise en cause dans sa mission. Les enseignants ne sont pas remplacés sur des périodes de plus en plus longues. Récemment, dans ma région, le Nord-Pas-de-Calais, le syndicat SNES-FSU épinglait les 90 centres de documentation et d'information ...
...et remplaceront l'aide personnalisée aux enfants en grande difficulté. Sauf qu'en réalité, il n'en est rien. Le démantèlement des réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficulté RASED aura des conséquences désastreuses sur la résorption de l'échec scolaire. Les professionnels des RASED travaillent en équipe et abordent des problèmes sociaux et relationnels que l'on ne peut pas traiter en classe. En substance, on dit aux enseignants : « Faites du soutien, mais sans l'appui des personnels compétents et spécialisés ». En réalité, ils se retrouveront seuls face à l'échec. On le voit bien : réaffecter 3 000 maîtres spécialisés sur les 9 000 dans les classes entières n'est pas conciliable avec l'objectif affiché de division par trois de l'échec scolaire, particulièrement lourd en primaire. L...
...'origine. Dans ce contexte, vous le savez, monsieur le ministre, la question de la réduction des postes 13 500 postes ne seront pas renouvelés en 2009 fait l'objet de débats récurrents. Disons les choses clairement : il est naturel que l'enseignement, qui compte un million d'agents publics, participe à l'effort de modernisation de l'État. Ce qui importe, c'est que le niveau d'encadrement des classes soit maintenu et, si possible, amélioré. Pour s'en tenir à des éléments objectifs et éviter les polémiques stériles
à la suite de la décision d'affecter à une classe l'an prochain 3 000 maîtres spécialisés. Je souhaiterais, monsieur le ministre, que vous nous précisiez votre politique en ce domaine, même si votre engagement en faveur des élèves en difficulté ne peut être mis en doute. Le dernier point que je souhaite aborder, c'est la revalorisation de la condition enseignante. Je tiens à saluer la volonté du Gouvernement d'améliorer le pouvoir d'achat des e...
...onction publique. Je voudrais prendre quelques exemples précis de cette tromperie calculée. Vous prétendez vous préoccuper en priorité des élèves les plus en difficulté, en leur accordant gratuitement deux heures de soutien par semaine, et vous faites même de cette mesure le symbole de votre action. Mais en réalité, dans la plupart des cas, ces deux heures sont dispensées soit le matin avant la classe, soit à la fin d'une journée déjà longue, surtout pour les élèves en difficulté, soit, de plus en plus souvent, le midi, à la place de la coupure qui est si importante pour les enfants.
Et pour les enfants de plus de trois ans, les conditions de travail et de socialisation se dégradent car les classes sont de plus en plus surchargées. On a le sentiment que vous tentez d'aggraver ces conditions pour justifier, éventuellement, sa suppression, malgré les réactions virulentes qui ont suivi les déclarations de la maire de Lille dimanche soir. Vous prétendez aussi assurer à chaque enfant la continuité du service public de l'éducation. Cela a même été votre argument principal pour faire voter en p...
les élèves français sont, à la fois, ceux dont la journée scolaire est la plus longue, et ceux qui sont le moins présents à l'école, si l'on compte les jours de classe de l'année scolaire ! Il faudrait aussi bâtir autour de l'école un véritable projet éducatif global, ce que beaucoup d'entre-vous, comme moi-même, ont fait dans leur commune en s'appuyant sur le réseau associatif que le Gouvernement est précisément en train d'asphyxier en lui supprimant moyens financiers et humains. Nous traiterons dans la phase des questions du problème de la suppression des I...
Monsieur le ministre, vous avez voulu être le premier de la classe pour les suppressions de postes : je pense que vous allez réussir. Toutefois, et malgré votre habilité dans les annonces, vous ne pouvez pas être, à la fois, le champion des restrictions budgétaires et celui qui prépare l'avenir. Nous ne vous suivrons pas dans votre politique. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
...pties de votre politique, celle que constitue votre conception des rythmes scolaires j'avoue que celle-là me rend fou ! J'y reviendrai donc dans cet hémicycle. Tous les pédagogues et les médecins qui connaissent le rythme de vie des enfants constatent que, dans la journée, un enfant a une capacité d'écoute limitée. Idéalement, nous savons qu'il faudrait qu'il y ait beaucoup plus de journées de classes, mais que ces dernières soient bien moins longues. Je me souviens de mon expérience à l'école primaire : le samedi matin était la meilleure journée de classe de la semaine car les enfants ne passaient que trois heures à l'école et étaient disponibles, efficaces et à l'écoute. Les conclusions de tous les spécialistes sont unanimes, mais vous choisissez de faire tout le contraire : vous supprimez...
... baisse constante. La dernière étude du Haut conseil pour l'éducation révèle ainsi que, parmi les élèves qui achèvent leur scolarité primaire, 100 000 ne maîtrisent pas les compétences fondamentales en lecture et en calcul et 300 000, soit 40 %, souffrent de graves lacunes. Selon l'enquête PISA de l'OCDE, la France perd neuf places en sciences. Quant à l'enquête PIRLS du Boston College, elle nous classe vingt-septième sur quarante en matière de lecture. Pis, dans notre pays, les inégalités de naissance tendent à perdurer. De tels résultats sont d'autant plus préoccupants que la dépense intérieure d'éducation et l'investissement de l'État n'ont jamais cessé de croître au cours des dernières années. Non seulement les résultats sont moins bons alors que l'effort financier a progressé, mais ils son...