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...à la pharmacie. Décomposée en deux semestres le premier en tronc commun, le second intégrant des cours spécifiques , elle serait sanctionnée par des concours distincts permettant aux étudiants de s'inscrire à un ou plusieurs d'entre eux. Le texte prévoit aussi l'orientation des étudiants les plus en difficulté c'est-à-dire ceux ayant obtenu une moyenne inférieure à sept sur vingt vers des facultés de sciences de préférence afin qu'ils puissent se remettre à niveau et se réinscrire en L1 d'études de santé après douze ou dix-huit mois de formation ; l'instauration de passerelles entre les différentes filières universitaires afin que des étudiants titulaires d'un master littéraire ou de sciences humaines, diplômés d'une école de commerce ou d'un IEP puissent intégrer la deuxième année de méd...
... relativement court pour détecter celles et ceux qui échoueront au concours. La période passée en dehors du cursus santé, pour celles et ceux dont on aura considéré qu'ils étaient en échec c'est-à-dire dont la moyenne au concours aura été inférieure à 7 sur 20 , sera beaucoup plus longue. Elle sera de douze à dix-huit mois, pendant lesquels ils seront redirigés, a priori en priorité, vers les facultés de sciences. Sans doute apporterez-vous des précisions à ce sujet, madame la ministre, lorsque nous examinerons les amendements. Conscients de leur situation d'échec, ces étudiants vont donc être amenés à se réadapter à une nouvelle structure en cours d'année, peut-être même à déménager, à chercher un nouveau job à côté, pour tenter de réussir au mieux en sciences afin, peut-être, de pouvoir réi...
...stème de formation, on comprend qu'il ne peut prendre toute sa dimension faute de moyens. Comment, en effet, mettre en place le tutorat sans engagement financier de l'État ? Comment gérer une véritable L1 santé, ouverte à d'autres professions, quand la seule L1 a minima proposée va déjà connaître d' énormes difficultés financières dans sa mise en oeuvre ? Comment intégrer les élèves réorientés en facultés de sciences ? Noyée dans des considérations de façade, cette proposition a perdu toute sa substance, tout son sens. Hélas, le cas n'est pas isolé. Rappelons-nous, mes chers collègues, le plan de réussite en licence. Un an après sa mise en oeuvre, il ne s'est pas traduit par des avancées pour une majorité d'étudiants : seules 32 % des universités ont augmenté les volumes horaires de leurs format...
... elle ne nous apporte aucun espoir. S'il fallait un dernier argument pour vous en convaincre, j'évoquerais les raisons du report. Car, derrière les déclarations rassurantes sur la finalisation d'un projet qui, soit dit en passant, était déjà présenté comme parfaitement achevé lors de la lecture du 16 décembre dernier , se cache une réalité bien moins avouable : la situation explosive dans les facultés, comme nous avons pu le constater depuis le début de l'année 2009, situation qui aurait pu s'envenimer encore un peu plus à la rentrée si ce texte était passé.
...ur mieux travailler ensemble autre bonne chose. La troisième bonne chose que contient cette proposition de loi de M. Domergue consiste à proposer des passerelles entrantes et sortantes. En février, lors des classements de A à E, chacun sait que les étudiants classés au niveau E ne réussiront pas le concours en fin d'année. Pourquoi continuer ? Pourquoi ne pas plutôt les orienter vers une autre faculté de sciences où, hélas, les candidats sont de moins en moins nombreux ? La passerelle entrante est une idée intéressante. Aujourd'hui, un nombre croissant de scientifiques entrent en médecine. C'est dommage : la médecine a aussi besoin de littéraires, car elle a une base éthique et sociale. Je suis persuadé que si le XXe siècle a fait ses hôpitaux grâce à des médecins formés aux sciences, le XX...
En second lieu, la proposition de loi instaure le principe d'une réorientation en cours d'année. Un étudiant sanctionné dès le premier semestre sera contraint de poursuivre ses études dans une faculté de sciences et ne pourra pas revenir vers une faculté de médecine avant un an et demi. Cette mesure ne va pas sans poser de nombreux problèmes pratiques et témoigne d'une mauvaise connaissance par ses auteurs des conditions d'études. Mais peut-être certains de ces problèmes pourront-ils être résolus avant la mise en place de la réorientation des étudiants puisque celle-ci a été reportée à la ren...
... étudiants font deux années en médecine, puis deux années en pharmacie et n'ont toujours aucun diplôme au bout des quatre ans, ce qui est vraiment dommageable. Ce texte de loi prévoit des passerelles de sortie et d'entrée. Je suis persuadé qu'un étudiant qui obtient un « E » aux partiels de février n'a aucune chance de réussir son concours en fin d'année. D'où l'intérêt d'une passerelle avec les facultés des sciences qui, on le sait, attirent peu d'étudiants. Cette erreur d'orientation pourra ainsi être facilement rattrapée. De plus, je regrette toujours que ces études de médecine deviennent excessivement scientifiques. Je suis certain que le corps humain relève non pas uniquement du domaine de la science,
...es professeurs d'université peuvent l'organiser. Vous avez, certes, inscrit le tutorat dans le « plan licence », madame la ministre, mais il aurait été bon également de l'inscrire dans cette proposition de loi. Je déplore, moi aussi, le renforcement scientifique de la première année. Cela dit, il faut être logique. Sans ce renforcement scientifique, il ne pourra pas y avoir de passerelle vers les facultés des sciences. Donc, mon coeur balance. J'aurais toutefois personnellement opté, c'est certain, pour une année moins scientifique. Enfin, madame Lemorton, sans aller jusqu'à réunir les quatorze filières de santé, ce qui serait ingérable, nous aurions pu, vous avez raison, faire en sorte que les kinésithérapeutes soient d'emblée concernés par cette première année commune. Ils suivent, par exemple,...
...e un rapprochement et établir des liens encore plus étroits entre les disciplines fondamentales et les disciplines cliniques, qui devront établir ensemble les programmes et l'enseignement des différentes unités d'enseignement. Une question demeure tout de même : quid des professions paramédicales, plus particulièrement des masseurs kinésithérapeutes ? Actuellement, par convention, dans certaines facultés, les étudiants qui se destinent à ce métier font une première année d'études médicales commune. En sera-t-il encore ainsi ? Je crois, madame la ministre, que vous avez répondu à cette inquiétude. Enfin, je tiens à vous faire part de ma satisfaction de voir repousser cette réforme d'une année, Cette année supplémentaire va permettre aux différentes UFR de santé, notamment celles de province, de ...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, l'importance et le bien-fondé de ce texte sur l'organisation de la première année des études de santé ne sauraient échapper à personne. Actuellement plus de 61 000 étudiants sont inscrits en première année dans les facultés de médecine, odontologie et maïeutique ou dans les facultés de pharmacie. Compte tenu du numerus clausus propre à chacune de ces disciplines, seuls quelque 12 000 d'entre eux seront admis en deuxième année, ce qui représente un taux d'échec de 80 %, avec, pour de nombreux étudiants, deux années perdues. Il est donc temps de prendre les mesures qui s'imposent pour lutter contre ce gâchis humain, ...
Je souhaite profiter de cette intervention pour souligner l'intérêt des passerelles entrantes et sortantes et des sciences humaines dans la formation. Certaines facultés, de biologie par exemple, acceptaient déjà les étudiants reçus-collés en deuxième année, ceux qui, ayant obtenu au moins 10 de moyenne, ne sont toutefois pas reçus au concours de la première année d'études de santé. Je souhaite que ce système soit étendu à d'autres formations qui assurent plus de débouchés. S'agissant de la formation, certaines notions de sciences humaines, avec des approches q...
Cet amendement a pour objet d'intégrer dans le L1 santé, dans un souci de cohérence, les formations d'auxiliaires médicaux tels que les infirmières et les masseurs-kinésithérapeutes. Dans certaines facultés, les étudiants masseurs-kinésithérapeutes sont recrutés à l'issue du PCEM 1. Refuser d'intégrer ces formations dans la première année commune nous semble parfaitement contradictoire avec le texte de la proposition de loi. D'ailleurs, en commission, plusieurs députés de la majorité ont déploré que les professions paramédicales ne soient pas comprises dans la réforme, en invoquant la place qu'ell...
Avis défavorable. J'ai déjà répondu à cette question mais je précise que des kinésithérapeutes inscrits en faculté de médecine utilisent la voie du concours pour leur sélection alors que d'autres passent par les écoles de kinésithérapeutes, avec un concours d'entrée. Le système sera maintenu par convention dans les facultés où sont déjà inscrits des kinésithérapeutes. Je le répète, il ne s'agit pas aujourd'hui d' « universitariser » le métier de kinésithérapeute même si ce sera très certainement un jour le c...
...santé déterminent par voie règlementaire les modalités de l'entretien de pré-orientation et de motivation avec l'étudiant avant l'inscription en première année de médecine. Cette première année est souvent un véritable gâchis humain et même financier, comme l'a rappelé Mme la ministre. Surtout dans le domaine médical mieux vaut prévenir que guérir ! Selon le très sage rapport Bach : « Certaines facultés de médecine ont mis en place, avec succès, des entretiens avant l'entrée en université afin de permettre aux candidats de mieux apprécier l'adéquation entre leurs aspirations, leurs capacités et la réalité des études ». Et d'ajouter plus loin : « Ces entretiens, cette orientation devraient être obligatoires ». Nous devrions suivre cette préconisation pour aider les étudiants qui, tous, subisse...
...tudes universitaires de santé devrait être conçue pour former plus que pour sélectionner. Les programmes devraient davantage porter sur des connaissances scientifiques fondamentales et sur une méthodologie de travail. Selon le rapport Bach, une formation scientifique initiale est rendue nécessaire par l'évolution moderne des professions de santé et par le besoin de créer des passerelles vers les facultés de sciences. Je tiens du reste à souligner une expression remarquable du rapport : « les passerelles sortantes attractives », expression sur laquelle nous pourrons revenir. (Sourires.) Elle est fort intéressante et pourrait nous retenir longtemps ce soir !
Le rapport Bach précise en tout cas qu'une formation scientifique initiale est rendue nécessaire, notamment en raison du besoin de créer des passerelles vers les facultés de science. En effet, lorsque l'étudiant est réorienté à l'issue du premier semestre vers une première année de licence scientifique, il est nécessaire, afin qu'il n'entre pas dans une spirale de l'échec ce que nous voulons précisément éviter , d'harmoniser sur le plan pédagogique les disciplines entre les facultés. Le succès de cette réorientation dépendra de la mise en place d'enseignement...
...ensables pour la transition entre le secondaire et l'université, ce qui entraîne un accroissement significatif du niveau d'encadrement des étudiants. À cette fin, le tutorat paraît la meilleure solution parce que la relation entre les étudiants de première année et ceux des années supérieures est fondamentale. Des expériences de tutorat sont du reste déjà conduites avec succès dans de nombreuses facultés. Le rapport Bach précise que l'encadrement s'appuie sur un tutorat impliquant des étudiants d'années supérieures, des maîtres de conférence ou des professeurs d'université. Il serait souhaitable que ce tutorat soit mis en place partout afin d'assurer, je le répète, un meilleur encadrement des étudiants de première année.
...tions de l'organisation pourront être les mêmes pour toutes les universités ; ces conditions relèveront simplement de leur compétence. Ne faites donc pas de déclarations a priori sur la perte de la qualité de l'enseignement en travaux dirigés par petits groupes, comme il se pratique déjà en pharmacie ! Vous faites un procès d'intention que rien ne justifie. Lorsqu'on discute avec les doyens des facultés de médecine ou de pharmacie, ceux-ci font part de leur satisfaction de pouvoir enfin se parler en vue d'établir des projets communs, ce qui les conduira à réorganiser leur enseignement, que celui-ci soit délivré en cours magistral ou lors de travaux dirigés. Le tutorat sera donc bien exercé.
Avis défavorable. Prévu par la réforme de l'autonomie des universités, le dispositif souhaité par M. Bapt existe déjà. Les filières s'offrant aux candidats « reçus-recalés » peut varier d'une université à l'autre. Dans le cadre des boucles de ré-entrées, les facultés de sciences seront les premières concernées parce qu'elles auront pour objectif de renforcer les compétences des étudiants pour qu'ils réintègrent la filière santé. Néanmoins, chaque université décidera en son âme et conscience des filières qu'elle souhaitera mettre à disposition des étudiants. L'amendement est donc satisfait ou bien ne relève pas du domaine législatif.
...s certains territoires, déficit que ne palliera pas l'augmentation du numerus clausus tant que manquera la volonté politique d'aller installer les médecins là où il le faut. Madame la ministre, mes propos relatifs à cette discipline qu'on nomme spécialité depuis trois ans spécialité de médecine générale vous concernent. Alors que les sous-effectifs d'enseignants de médecine générale dans les facultés atteignent des niveaux dramatiques et que les étudiants sont chaque année plus nombreux ; alors que les conditions d'encadrement sont si difficiles pour les internes de médecine générale qu'ils se détournent de ce métier ; alors que nous nous trouvons en situation de catastrophe grandissante pour la démographie en médecine générale ; alors que la loi HPST qui vient d'être votée décide la créatio...