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...ame la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, mes chers collègues, le texte en discussion est un texte fondateur, qui vise à mettre en place une véritable réforme des études de santé. Chaque année, 57 000 étudiants s'engagent dans ces études, se présentant soit au concours de première année de médecine, commun aux odontologistes et aux sages femmes, soit au concours d'entrée en faculté de pharmacie. Mais, compte tenu des numerus clausus, seuls 12 452 d'entre eux accéderont à l'une de ces filières. Comment ne pas réagir face à ce gâchis humain, responsable de traumatismes et de désillusions parfois irréversibles ? Comment expliquer à ces étudiants et à leurs familles l'intérêt et la difficulté d'une telle sélection, quand ils entendent dire parallèlement que, manquant de médeci...
...contre l'avis de notre rapporteur. Toutefois, la procédure de l'article 88 du règlement permettra de rétablir la situation, et je m'en félicite. Si le calendrier est effectivement volontariste, le Gouvernement avait largement anticipé la réforme, comme en témoigne la circulaire du 1er août 2008 adressée aux présidents d'université, aux recteurs d'académie, aux directeurs d'UFR et aux doyens. Les facultés de Bordeaux et de Paris VI, par exemple, sont déjà prêtes. Le professeur Bach a eu le temps, lors de la rédaction de son rapport, de préparer les esprits à la réforme. Il nous faut agir sans tarder, dans le seul intérêt des futurs étudiants. Aussi, je vous invite, mes chers collègues, à adopter l'amendement qui sera proposé par notre rapporteur au titre de l'article 88, afin de rétablir l'entrée...
...iberté de choix des étudiants et ne pas leur imposer une réorientation dès le premier semestre, c'est-à-dire, dans les faits, après seulement quatre à cinq mois d'enseignement un enseignement qui, de plus, porte sur des matières très scientifiques, les spécialités n'étant enseignées qu'au second trimestre. Il faut également revoir le caractère obligatoire de ce délai de douze à dix-huit mois en faculté de sciences avant de pouvoir éventuellement s'inscrire de nouveau au concours, qui s'apparente à une sorte de purgatoire ! Vous souhaitez instiller dans les professions de santé une culture autre que scientifique, en permettant à des étudiants diplômés de facultés littéraires ou de sciences humaines d'accéder directement, selon des modalités que vous ne précisez pas, en deuxième ou en troisième ...
... inscrits chaque année en première année d'études médicales, seulement 10 000 seront reçus. Certes, la possibilité de redoublement constitue une deuxième chance, mais même en tenant compte de ce facteur, un tiers seulement des inscrits en première année seront reçus. Les étudiants en médecine sont souvent très marqués par ces deux années d'études, ce qui se traduit par une grande tension dans les facultés, y compris chez les enseignants. Il me paraît donc très méritoire, madame la ministre, de poser le problème spécifique aux facultés de médecine et qui ne se rencontre pas, par exemple, dans les écoles d'ingénieurs ou les autres facultés, du fait de la présence de passerelles et de parachutes et d'essayer de le résoudre. Je suis donc très heureux que M. le professeur Domergue présente aujour...
Il me semble par conséquent que nos facultés de médecine devraient enseigner les sciences humaines et l'éthique. Le quatrième point est celui des concours séparés. Le fait que seuls les étudiants ayant obtenu les meilleurs classements puissent choisir leur spécialité engendre un sentiment d'échec et, qui plus est, heurte parfois la logique. Ainsi, l'année dernière, l'étudiante classée première au concours de Marseille voulait choisir la s...
mais il me semble que les avantages que l'on peut tirer d'un tel système justifient que l'on étudie la question. Enfin, pouvez-vous nous préciser, madame la ministre, quand la loi va entrer en vigueur ? Sera-ce en 2009 ou en 2010 ? Le doyen de la faculté d'Amiens, que j'ai interrogé, m'a répondu que, pour sa part, il n'était pas prêt. Ce doyen d'une grande valeur, je m'empresse de vous le dire doit en effet faire face à de gros problèmes de locaux. Ainsi, alors que nous avons 1 000 étudiants inscrits en première année de médecine et 600 en pharmacie, nous ne disposons pas d'un amphithéâtre de 1 600 places. Certes, nous ne disposerons toujours...
...e réorientation cohérentes et satisfaisantes. Or la proposition de loi qui est soumise aujourd'hui à notre examen n'est pas à la hauteur des enjeux soulevés par les différents cursus des professions de santé. Ma collègue Catherine Lemorton développera dans un instant les points qui suscitent les réserves du groupe socialiste, radical et citoyen. Ils sont nombreux : réorientation exclusivement en faculté de sciences ; exclusion de ce cursus santé des étudiants en kinésithérapie et des futurs infirmiers et infirmières auxquels un autre texte délègue pourtant des actes médicaux en bonne et due forme ; conséquences en termes de qualité des cours, place des sciences humaines, postes d'enseignement, absence de valorisation du tutorat, etc. Je me contenterai pour ma part de revenir sur la question d...
...ciers, afin de mieux organiser les études de santé et les faire bénéficier de conditions matérielles dignes de notre pays. De ce point de vue, cette proposition de loi manque d'ambition. Quant à la réorientation dès la fin du premier semestre de la première année, il s'agit là encore d'une fausse bonne idée, puisque un étudiant échouant à ce stade sera contraint de poursuivre ses études dans une faculté de sciences et ne pourra revenir en médecine avant dix-huit mois. Cette mesure, qui ne va pas sans poser de nombreux problèmes pratiques, témoigne d'une mauvaise connaissance des conditions dans lesquelles étudient les jeunes ainsi visés. Certains devront changer d'université et de payer de nouveaux frais de scolarité, d'autres devront en plus changer de ville et donc déménager, ce qui entraîne ...
J'évoquerai brièvement deux sujets qui me semblent primordiaux, et en premier lieu l'inquiétude des facultés et des universités, qui ne sont pas prêtes pour la mise en oeuvre de cette réforme ; j'ai même bien peur qu'elles ne le soient pas à la rentrée 2009. La réforme soulève en effet des difficultés en matière de locaux et de recrutement puisque, si vous augmentez le nombre d'étudiants, il faudra augmenter celui des personnels enseignants et administratifs.
...aits, que ce soit pour lutter contre l'échec en première année ou pour améliorer l'orientation des étudiants les plus en difficulté. Reste le problème des « reçus-collés », qui valideront leurs L1 sans toutefois pouvoir intégrer le numerus clausus. Dans un contexte de surpopulation universitaire, les syndicats étudiants demandent que soient instaurées au niveau national des passerelles entre les facultés. Il souhaitent également que des conventions soient passées par décret entre les universités et les instituts de kinésithérapie ou d'ergothérapie. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
..., sous format LMD, ouverte donc à la médecine, l'odontologie, les sages-femmes et la pharmacie. Décomposée en deux semestres, le premier en tronc commun, le second intégrant des cours spécifiques, elle serait sanctionnée par des concours distincts, permettant ainsi aux étudiants de s'inscrire à un ou plusieurs d'entre eux. Deuxièmement, l'orientation des étudiants les plus en difficulté vers des facultés de sciences. Troisièmement, l'instauration de passerelles entre les différentes filières universitaires permettant à certains étudiants titulaires d'un master littéraire ou de sciences humaines, diplômés d'une école de commerce ou d'un IEP d'intégrer la deuxième année de médecine sur dossier et entretien de motivation. Cette proposition a pour objet d'éviter « l'uniformisation trop étroite ...
... loi évoque la réorientation dès la fin du premier semestre, sachant que celui-ci, avec une rentrée début octobre, ne durera que quatre mois. Plus longue en revanche sera la période passée en dehors du cursus santé pour celles et ceux considérés comme en échec, c'est-à-dire les étudiants ayant obtenu moins de 7 sur 20 et qui seront redirigés, pendant une période de douze à dix-huit mois, vers les facultés de sciences. Conscients de leur situation d'échec, ces étudiants vont devoir se réadapter à une nouvelle structure en cours d'année, pour tenter de réussir au mieux en sciences afin, peut-être, de pouvoir réintégrer la L 1 santé. Mais que deviendront ces étudiants retrouvant la L 1 après cette petite réorientation s'ils échouent de nouveau ? Trente ou même trente-six mois d'études pour en ressor...
Pourquoi ne pas avoir pris le temps d'une réelle concertation avec les étudiants, avec les présidents des facultés de médecine et de pharmacie et des universités, alors que d'autres lois ne sont pas encore totalement appliquées ?
...dans le dispositif global. Troisième raison, et de taille : nous avons été nombreux ici à travailler auprès des infirmières et des kinésithérapeutes et il ne nous semble ni logique ni légitime qu'ils soient écartés de ce premier tronc commun. Quatrième raison, nous considérons qu'une sélection au bout de six mois, fondée sur des critères strictement scientifiques, pour renvoyer ces étudiants en faculté de sciences, n'est pas rationnelle.
...i nous pouvons faire en sorte que l'année ne soit pas complètement perdue, c'est également un bon point. Pour ce qui est des passerelles, j'y suis pour ma part tout à fait favorable. Même si des questions se posent au sujet des kinésithérapeutes qu'il faudra bien, à mon sens, intégrer au dispositif, même si des points restent à régler à propos du LMD, dans l'intérêt de nos étudiants comme de nos facultés de médecine, notre groupe votera contre la motion de renvoi en commission. (La motion de renvoi en commission, mise aux voix, n'est pas adoptée.)
...r lieu à une formation universitaire. Cela se fera, mais c'est un peu prématuré pour l'instant. Je vous rassure quant à l'organisation matérielle de la sélection des kinésithérapeutes. Vous avez rappelé que les deux tiers des instituts de kinésithérapie recrutent leurs étudiants à partir du PCEM1. Cela restera le cas. Si les directeurs d'institut veulent passer des conventions avec les doyens des facultés de médecine et de pharmacie, cela se fera. Autrement dit, les deux tiers des kinésithérapeutes pourront continuer à bénéficier de cette sélection. Il faut bien faire la différence entre le fait d'obtenir une note et le fait d'être intégré à la sélection. Grâce à la note qu'ils obtiendront, ils pourront être sélectionnés dans les instituts de kinésithérapie. Votre amendement doit être rejeté, ca...
...grer dans ce socle commun et de leur donner une ouverture vers la formation à l'université, comme elles le réclament c'est du reste d'ores et déjà ce qui se fait dans certains cas. De nouveaux métiers apparaissent dans le domaine de la santé, parfois très sophistiqués : ainsi le « conseil en génétique et médecine prédictive », très important en cancérologie et pour les maladies rares. Une seule faculté, celle d'Aix-Marseille, dispense cette formation. Quand on voit son recrutement, on constate qu'il y a certes des scientifiques qui entrent dans cette filière, mais aussi des professionnels de santé, des infirmières, des sages-femmes, un pharmacien, et même un cadre de laboratoire. Cela prouve bien que ces professions, dans le cadre de l'évolution de la médecine moderne, sont obligatoirement appe...
Je souhaitais que soit posée dans cet hémicycle la question des kinésithérapeutes, mais dans la mesure où je suis rassuré en ce qui concerne la sélection des 60 % de kinésithérapeutes en provenance des facultés, et étant donné qu'il y a un avenir pour les 40 % restants, je retire mon amendement.