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...langues étrangères, indispensable dans le cadre de la mondialisation, ni, enfin, avec la défense du français à travers le monde. Je tiens d'ailleurs à saluer ici l'immense travail des hommes et des femmes engagés dans la francophonie, qui permettent à la langue française, symbole de la culture de la France, d'être véhiculée à travers le monde. Pour autant, les langues régionales font partie de l'identité de nos régions à laquelle elles s'assimilent. Vous l'avez rappelé, madame la ministre : « les langues régionales font partie intégrante de notre pays ». Le Conseil de l'Europe, cette grande et vieille institution créée au lendemain de la dernière guerre, symbole de la démocratie et des droits de l'homme et porteuse d'un idéal, a adopté une charte européenne des langues régionales ou minoritaires...
Je le répète, le débat de cet après-midi, dans cet hémicycle, symbole à la fois de la démocratie française et de l'unité de la nation, n'est pas anachronique. Démontrons que, dans une économie mondialisée, l'exigence de la maîtrise du français et d'une langue étrangère n'est pas en contradiction avec la sauvegarde et la pérennité de nos racines et de notre identité culturelle, véhiculée par les langues régionales. Je suis certain, pour ma part, que ce débat va y contribuer. Vous avez cité, madame la ministre, l'Office de la langue bretonne : je souhaite que ce débat dans l'hémicycle soit pour nous l'occasion de rendre hommage à tous ceux dont les initiatives et le travail, accompli souvent au sein d'associations de bénévoles, contribuent à pérenniser les l...
...t que nous ne serions qu'une minorité à nous intéresser à ces questions. Mais ces langues ont des locuteurs, des enseignés et des enseignants, et je voudrais ici rendre hommage à tous ceux qui, depuis longtemps, s'investissent dans ces questions, au prix parfois de la moquerie, voire de l'insulte. Au-delà des locuteurs, il y a tous ceux qui, sans maîtriser ces langues, y voient un élément de leur identité : je pense aux diasporas de nos régions respectives, qui sont d'autant plus attachées à ces langues qu'elles en sont plus éloignées. Le succès de Bienvenue chez les Ch'tis n'est pas qu'un phénomène cinématographique, madame la ministre : c'est un phénomène sociologique. (« C'est vrai ! » sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Il montre que les gens ont besoin de ra...
Mais, comme M. Le Fur l'a rappelé, l'égalité n'est pas l'uniformité. Nous demandons simplement à vivre de manière sereine et positive les éléments constituant notre identité. Se sentir profondément bourguignon, provençal ou corse n'empêche pas d'être français. Parler, chanter en breton, en alsacien ou en basque n'empêche pas d'être patriote ! (« Absolument ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Affirmer son identité culturelle ne doit pas être considéré comme un refus des valeurs de la République ; vouloir parler sa langue ancestrale ne...
...uons tous, comme vous l'avez dit, madame la ministre, le poids de l'histoire et de notre héritage. Nous le connaissons bien : il a ses avantages, mais aussi ses limites. Il est encore profondément marqué par une certaine conception de la République, selon laquelle la citoyenneté suppose la suprématie d'une langue aux dépens des autres. Comme si les langues régionales pouvaient encore fragiliser l'identité nationale ! Je crains qu'une telle conception ne perdure, jusque dans le scepticisme manifesté par certains de nos collègues, qui ne sont pas nécessairement présents aujourd'hui. Ces dernières années pourtant, certains faits politiques ont profondément changé l'approche des langues régionales. L'adhésion de la France à l'Union européenne a entraîné une évolution de notre conception de l'État na...
...us précieux à notre patrimoine français. Comme d'autres l'ont fait avant moi sous d'autres formes, j'affirme que, loin de porter préjudice à l'unité nationale, elle en est le ciment. Permettez à l'ancien professeur de français que je suis, militant convaincu de la francophonie, de plaider avec force pour la reconnaissance de nos langues régionales, fierté de nos terroirs, éléments forts de notre identité régionale et nationale. Il nous faut reconnaître enfin nos langues régionales comme telles. À ce stade de mon propos, je tiens à préciser que, comme la majorité de mes collègues de la délégation française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, dont certains sont présents aujourd'hui, je n'ai pas voté la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. C'es...
Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, les propos que j'entends aujourd'hui me réjouissent et je les approuve. J'interviens ici avec une certaine émotion, quelques jours après les funérailles nationales du poète Aimé Césaire, car le chantre humaniste de la négritude, le défenseur inlassable de l'identité nègre et martiniquaise, l'homme de synthèse, de liaison et de terminaison, comme il se qualifiait lui-même, amoureux de la langue française, celui-là même qui conjugua dans son oeuvre et dans sa vie universalité et ce que nous appelons en Caraïbes « diversalité », s'il eût été présent dans cet hémicycle, n'eût pas manqué de nous exhorter, avec sa verve incandescente et ses fulgurances essentielle...
Mes chers collègues, j'aimerais vous donner une raison supplémentaire pour vous inciter à mieux promouvoir nos langues et à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : cette revendication doit être admise sur la base des droits fondamentaux, le droit à la langue ou les droits linguistiques reconnus à chacun comme éléments d'identité. C'est une autre version de l'individualisme possessif, car ce droit n'est pas reconnu à des minorités mais bien à des locuteurs. La France ne saurait continuer à traiter ses langues régionales de façon pire pardonnez-moi de le dire ici que la Turquie, et refuser à ses citoyens d'utiliser, dans la sphère publique comme dans la sphère privée, la langue de leur terroir ou de leur choix. Enfin...
...putés directement concernés que par les associations qui oeuvrent chaque jour en ce domaine, revêt un aspect absolument primordial pour certains départements mais aussi pour le pays. La diversité, tant linguistique que culturelle, est une grande richesse pour les individus et les sociétés. Sa préservation est un enjeu majeur pour l'humanité. La volonté de nos concitoyens d'être reconnus dans leur identité propre au sein même des territoires dans lesquels ils vivent est indéniable. À cet égard, il est absolument crucial de permettre à nos langues de vivre et à ceux qui le désirent de les pratiquer. Cependant, une menace pèse sournoisement sur nos langues régionales, et ce depuis de très nombreuses années. À titre d'exemple, les évolutions technologiques et, plus spécifiquement, le remplacement de ...
Aujourd'hui, porter les couleurs de sa région ne revient pas à se désolidariser de la nation, mais au contraire à intégrer l'histoire locale dans le patrimoine national. Le sentiment d'appartenance régionale ne revendique pas de séparation avec les autres cultures ou un refus de l'identité nationale, mais tout simplement le droit d'exister avec fierté dans un pays tout en revendiquant les couleurs de sa propre culture.
Dans de nombreuses régions, les langues locales, éléments forts de l'identité locale, ont souvent été interdites, ce qui a causé la perte de pans entiers de cultures riches en tradition et en histoire. Or, pour les habitants de ces régions, perdre un peu de leur identité revient en réalité à perdre un peu de leur histoire. Il n'est nullement question de remettre en cause la suprématie de la langue française, langue officielle de notre République, mais il est urgent de trou...
...uvernements d'ailleurs refuse de faire vivre en son sein une diversité linguistique qu'elle appelle pourtant de ses voeux pour le monde. Je tiens à préciser que, selon moi, cette sorte de micro-nationalisme développée par certains dans leur région est tout aussi absurde qu'un nationalisme français agressif, excluant, et débouchant sur le racisme ou la guerre. Nous n'avons aucun problème avec l'identité française. On peut se sentir autant français que breton, par exemple, qu'européen ou même citoyen du monde. Pour ma part, je suis né d'un père breton et d'une mère lorraine. On ne peut pas faire plus français en quelque sorte ! Ces deux régions possèdent une forte identité, une langue, ce qui ne les empêche pas de se sentir pleinement françaises. Les Lorrains et notamment ceux de Moselle se s...
... tenu son engagement d'organiser ce débat sur les langues régionales en ce lieu symbolique de la nation française. Cette séance est un acte de progrès, qui permet d'affirmer une fois de plus que la diversité est source de richesse. La France de Villers-Cotterêts, celle de 1792, celle de la guerre de 1914-1918 à aujourd'hui, cette France a forgé sa propre unité. Elle doit continuer à affirmer son identité. La langue française doit toujours être celle de la diplomatie et des Jeux olympiques, et la France des Lumières constituer une référence pour les droits de l'homme. La francophonie doit vivre, se dynamiser et amplifier le rayonnement de notre pays et de sa langue. Tel est l'un des motifs qui, au cours de la XIIe législature, inspirèrent au sein de notre assemblée la création d'un groupe de trava...
La langue française est chez elle en Corse comme en Alsace, en Occitanie, en Bretagne ou ailleurs ; mieux encore, elle y est renforcée par la variété des langues régionales. Réfléchissons à une identité française sereine et abordons cette question sans tabou ni crispation. Entre un jacobinisme borné et une tendance à la folklorisation, entre un républicanisme intégriste et une approche ethnique exacerbée, je veux vous persuader qu'il y a une voie médiane,
... de France comme notre patrimoine commun. Je l'affirme, nos langues régionales sont les ferments de la cohésion sociale, les liens qui resserrent l'harmonie territoriale. Cette dimension est aujourd'hui évidente. À l'occasion de son dernier déplacement en Corse où vous étiez présente, madame la ministre , le Président de la République n'a-t-il pas déclaré devant les élus de l'île : « Renier l'identité d'une région, c'est renier une partie de l'identité de la nation » ? Et d'ajouter : « S'il faut aller plus loin pour que la langue corse reste vivante, je suis prêt à aller plus loin. Je suis prêt à en discuter avec vous sans tabou. La seule limite, c'est que le français demeure la langue de la République. C'est la seule limite. » Cette limite est également mienne. Parler corse ou parler quelque...
...ues patrimoniales de France, et non de langues régionales concept trop réducteur et dévoyé. En tant que citoyens français j'insiste sur ce point , nous avons une responsabilité en matière de langues régionales. C'est une question fondamentale car celles-ci, comme toutes les langues, véhiculent notre pensée : elles sont les premiers supports de notre culture et la première expression de notre identité. Je le dis d'emblée car je souhaite concentrer mon message sur ce point essentiel, madame la ministre. Quand je parle de pensée, de culture et d'identité, notions auxquelles vous avez toujours été très attachée, je n'évoque ni des particularismes, ni des minorités, ni des comportements confinés à la marge de la France : c'est bien d'identité nationale, de culture nationale et de pensée nationale...
...ais cela reste extrêmement difficile, sauf à se borner à rediffuser quelques émissions. Je ferai deux suggestions, madame la ministre. D'abord, les régions sont prêtes, avec d'autres collectivités, à créer un conseil national et régional des langues régionales, en vue de disposer d'un lieu partenarial pour débattre de ces questions. Car, n'en doutons pas, le défi à relever n'est plus celui de l'identité nationale cela a été démontré , mais celui de l'achèvement de la décentralisation. Si la bataille pour les langues régionales est aussi difficile à mener en France, il en va de même pour la décentralisation. Le blocage jacobin est dans notre pays d'ordre culturel et lié à des peurs. Il en est de même pour ce qui concerne les langues régionales.
...ce même frisson en entendant chanter la Marseillaise, lorsque les diables tricolores entrent sur le terrain. J'ai compris que tout cela n'était que mésentente entre les hommes qui peuplent notre pays, lequel est pourtant, aujourd'hui, le plus avancé dans l'histoire de l'humanité. De la même manière que l'on peut apprécier un paysage ou un mets, on doit pouvoir reconnaître ce que les langues, les identités, les cultures et l'histoire nous ont donné, partout dans notre pays. Je remercie Marc le Fur pour sa constance, Daniel Poulou et François Bayrou pour leur présence, et que je tenais à citer. Je remercie, enfin, toutes celles et tous ceux qui luttent en faveur des langues régionales. Si nous parvenons à modifier l'article 2 de la Constitution, la caisse d'allocations familiales de Pau ne pourra ...
...localement une grande valeur communicative, la solidarité entre les générations s'exprimant souvent par le biais de ce langage. Le francique présente également une large dimension culturelle. Les noms des villages et des rues et, plus généralement, la toponymie proviennent souvent du francique, ainsi que des mots familiers qui sont prononcés en francique. C'est incontestablement un élément d'identité. Je tiens à souligner l'importance du francique dans le domaine politique. Étant une langue transfrontalière, le francique est une valeur forte. Si l'Europe est aujourd'hui constituée, elle est aussi faite de diversité. Le francique, parlé par 450 000 personnes, est aujourd'hui la langue nationale du Grand-Duché de Luxembourg avec la richesse dont atteste son rang de premier pays pour le PIB p...
...écurité adéquates, demande du courage. À ce titre, je tiens à vous féliciter, madame la ministre, d'avoir permis ce débat, qui me concerne tout particulièrement en tant que Française, niçoise et élue des Alpes-Maritimes. Je tiens d'abord à rappeler devant la représentation nationale que la langue française est l'âme de la France, et qu'elle doit le rester. Notre langue commune participe de notre identité commune. À ce titre, je suis opposée à ce que les langues régionales ou minoritaires deviennent des langues officielles de la République au même titre que le français. C'est pourquoi, outre les problèmes de coût que cela poserait, je trouve inutile de rendre obligatoire la traduction en langues régionales des lois et des actes des collectivités territoriales.