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... le secteur. Vous vous obstinez à penser que le marché libre est optimal et rationnel. Mais enfin, vous avez chaque jour des exemples qui vous démontrent l'inverse ! Vous vous obstinez, englués que vous êtes dans vos certitudes libérales. Ce n'est pas en majorant de 30 % les droits à construire que vous relancerez la construction de logements, et particulièrement de logements sociaux. Une fois de plus, vous allez gaver des investisseurs immobiliers avides qui se sont déjà gorgés des milliards du Scellier et autres de Robien, avec le résultat que l'on connaît.
plus de 65 % d'entre eux jugent que les pouvoirs publics n'en font pas assez en matière de logement. Ils ont raison. Vous, monsieur Apparu, qui êtes un grand communicant, vous devriez écouter ce que les Français disent à travers les sondages. En cinq ans, vous avez réduit les budgets des aides à la pierre de plus d'un milliard d'euros.
Vous omettez de dire qu'ils ne compensent même pas l'évolution démographique et les effets des recompositions familiales. Vous vous glorifiez des chiffres de la construction de logements sociaux, mais vous ne les financez plus. Dois-je vous rappeler, mes chers collègues, que l'État a décidé de prélever 340 millions d'euros par an sur l'ensemble des organismes HLM ? En droit commun, on appelle cela un hold-up !
... que trop duré. N'infligeons pas à notre assemblée un huitième texte bâclé sur le logement. Mettons-nous tous autour d'une table et engageons un travail à long terme d'élaboration d'une autre politique du logement. Pour notre part, nous ne manquons pas d'idées. Le programme du Front de gauche en fait la démonstration. Nous proposons de prendre la question du logement social à bras-le-corps. Dans plusieurs niches, nous vous avons proposé de voter des mesures efficaces. Mais de celles-ci vous ne voulez pas. Non, vous n'en voulez pas, parce que vous n'avez que faire du logement social. Pour vous, une France forte, c'est une France de propriétaires. Ceux qui ne peuvent pas le devenir ou ceux qui n'ont pas encore cédé à vos appels en s'endettant sur trente ans ou plus pour se loger dans des logem...
Ce n'est pas assez ! Il faut aller plus loin : réquisitionnez les logements !
par un dispositif appelé le « miroir des loyers », adopté en 1973 à Cologne entre une association de propriétaires et de locataires, et étendu par la suite à la plupart des villes allemandes.
...'évolution des prix sur le marché locatif est strictement encadrée dans une zone géographique et à un moment donné. Ne nous étonnons pas de cet oubli, par le chef de l'État, de l'exemple allemand. Nous savons que ses appréciations sont à géométrie variable. Pour garantir l'égalité d'accès de tous à un logement de qualité, la mixité sociale de l'habitat, et permettre la baisse des loyers pour le plus grand nombre, nous nous fixerons l'objectif que la proportion du loyer et des charges dans le budget des familles n'excède pas 20 % de leurs revenus, libérant ainsi du pouvoir d'achat et contribuant à faire fonctionner la machine économique et donc à réduire le chômage. Nous appliquerons la loi de réquisition des logements vacants et engagerons un plan de mobilisation des logements vides réduis...
Si 40 000 logements sociaux sont construits par an et que les besoins sont de 60 000, il y a une différence de 20 000 logements. Si le besoin est de 500 000 logements sociaux et que vous n'en construisez que 120 000, vous avez beau en construire trois fois plus que les années précédentes, vous êtes en décalage complet par rapport aux besoins. (Exclamations et rires sur les bancs des groupes UMP et NC.) Vous souriez, mais cela vaut pour l'ensemble des questions politiques. Quand ça vous arrange, vous allez chercher l'exemple de l'Allemagne. Quand ça vous arrange, vous remontez trois ans en arrière. Analysez donc votre politique et son impact sur l'évol...
Environ un an, voire deux ans. Pour ma part, j'en suis à un an et six mois, le PLU de ma commune n'est pas tout à fait terminé. Dans les communes urbaines, on y arrive en deux ans. Deux ans de négociations, de discussions, d'analyses, de rencontres avec les citoyens, de rencontres avec les différents acteurs. Et avec ce seul texte vous remettez en cause tout ce travail !
Non seulement vous le remettez en cause, mais ce texte manque de courage, comme l'a montré Jean-Pierre Brard en défendant la motion de renvoi en commission. Vous manquez de courage car vous dites aux gens que l'État « permet » de construire plus.
Si, quand vous examinez le texte, vous voyez qu'il permet de construire n'importe comment ! Et vous dites aux maires : « Ayez le courage de censurer ! ». Les maires ont eu le courage de faire leur PLU pendant des mois et des mois et, aujourd'hui, vous cassez leur travail, et vous leur demandez de lancer une délibération s'ils ne sont pas d'accord avec le texte. C'est inacceptable, c'est la négation de la démocratie locale.
Le côté disert, mesuré et parfois pathétique de l'intervention de M. Brard aura eu au moins un mérite, celui de montrer que ses successeurs verts à Montreuil ont été incapables, contrairement à leurs affirmations, de réaliser un PLU à visage humain.
Je ne polémiquerai pas sur le bilan : je constate que Jean Dionis du Séjour a rejoint l'UMP avec encore plus de zèle que les élus de l'UMP eux-mêmes ! Je rappellerai simplement que la gauche a travaillé pendant deux ans sur la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains, concevant la ville avec la mixité sociale, la mixité générationnelle, les déplacements, les services Une loi complexe, excellente, qui est le support principal du bien vivre ensemble dans nos villes et dans nos villages....
Vous inventez une révision du PLU sans véritable enquête publique, sans commissaire enquêteur. Vous inventez des dispositions transitoires : la mesure va s'appliquer jusqu'au 1er janvier 2016 et dès l'instant qu'on en a fait la demande ; et le permis de construire sera accordé six mois, un an ou trois ans après nous n'en savons rien. Vous créez là un nid à contentieux, un nid à recours.
...procédures aujourd'hui trop complexes en matière d'octroi de permis de construire », qu'il fallait « favoriser la mise à disposition des terrains en renforçant les liens entre la valeur fiscale des biens immobiliers et la valeur du marché ». Quel est le dispositif proposé ? Je suis, comme beaucoup d'entre vous, maire et je vous assure qu'il ne remet en rien en cause le travail de préparation du PLU.