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... travers son éventuelle ratification par les peuples de l'Union, imposer un pacte budgétaire. Ce second traité n'est pas encore signé, mais devrait l'être sans doute le 1er mars prochain. Il ne pourra en tout état de cause, entrer en vigueur qu'après sa ratification. S'agissant de ce second traité, nous avons déjà exprimé notre profond désaccord. En effet, nous ne croyons pas supportable par les Grecs, et demain par tous les autres peuples d'Europe, une politique budgétaire aveugle en dehors d'une reprise forte de la croissance dans l'ensemble de la zone euro. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe SRC.) Nous n'acceptons pas d'enfermer les peuples dans une camisole, fût-elle cousue de fil d'or. Nous n'acceptons pas que la pensée unique soit institutionnalisée et que les peuples n'aient d'au...
...Mais ils sont intimement liés. Vous ne pouvez être, chers collègues, pour le MES et contre le traité budgétaire : Sans traité, pas de MES. Qui finance en effet ce dernier ? Les États qui ont géré avec rigueur leurs finances publiques. Monsieur Ayrault, vos propos sont très démagogiques. (« Oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) Vous dites non à l'austérité. Mais enfin, mettez vous à la place d'un Grec. Que veut dire ce non à l'austérité ? Il ne faut pas réduire les dépenses de l'État grec, il ne faut pas augmenter les impôts en Grèce ? C'est insensé de dire cela ! (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) La France elle aussi doit poursuivre une politique de réduction des dépenses et d'augmentation des recettes, une politique de croissance sans laquelle vous ne redresserez pas les finances ...
...sur les bancs du groupe UMP.) Ils ont lancé un appel en ces termes : « Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu'ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. [ ] Leurs programmes de sauvetage de la Grèce aident seulement les banques étrangères. [...]Si les États ne s'imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront [...] Si vous autorisez aujourd'hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l'autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour ». Mes chers collègues, contrairement à Ulysse, vous avez cédé aux sirènes, en l'espèce à celles des marchés financiers. Vous avez capitulé. Vous êtes avec les deux mille familles grecques qui possèdent 90 % de la fortune du pays et qui affament le peuple grec. Nous, nous sommes solidaires ...
...able aux salariés ou aux retraités, au détriment de la finance et des patrons. Voilà la réalité de ce que vous proposez ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.) Qu'ont apporté les huit plans d'austérité qui ont été mis en oeuvre ces deux dernières années en Grèce ? La pauvreté, le chômage, la faim, le manque de soins, la prostitution, l'augmentation des suicides, la fuite de la jeunesse grecque vers d'autres pays, en quête d'un autre futur. Peut-être est-ce cela que vous voulez pour l'ensemble des pays d'Europe. Nous, nous le refusons. Entre 2009 et 2011, la Grèce a réduit son stock de dette de 10,6 % du PIB à 2,4 %. Elle a donc déjà remboursé sa dette. Ce qu'on lui fait payer aujourd'hui, ce sont les intérêts de cette dette, qui ne font qu'engraisser la finance. Cela aussi, nous le...
... européen de stabilité, déjà surnommé « le FMI européen ». Celui-ci arrive dans un contexte bien particulier, qu'il est utile de rappeler. Ce dispositif nous est en effet proposé après trois ans d'échecs patents des gouvernements de l'Union européenne, y compris le gouvernement français, dont les réponses à la crise furent toujours inadaptées et à contretemps, comme l'illustre, hélas ! l'exemple grec. Par ailleurs, le MES est le premier fruit de l'union de Mme Merkel et de M. Sarkozy, auteurs de cette politique que nous sommes nombreux à nommer « Merkozy ». Or nous ne voulons pas donner quitus à Nicolas Sarkozy pour sa politique européenne, que nous combattons et qui a échoué. L'Europe n'a jamais été aussi faible que depuis cinq ans.
... UMP.) Quel sens donnez-vous à cette étape démocratique ? Doit-elle signifier la soumission ? Ce n'est pas notre avis ! (Protestations sur les bancs des groupes UMP et NC.) L'élection présidentielle est le moment privilégié pour choisir l'orientation que nous voulons pour l'Europe. Or ce n'est pas celle que M. de Courson a rappelée tout à l'heure avec jubilation et que l'on veut imposer au peuple grec. Monsieur de Rugy, vous avez eu raison de rappeler que les dépenses militaires sont exagérément élevées en Grèce. Il est vrai que les armes que l'on fait payer par le peuple grec sont parfois vendues par la France ou l'Allemagne. Pourtant, ce point ne fait même pas partie des discussions avec le gouvernement grec. Nous n'acceptons pas la situation tragique du peuple grec que, si je vous ai bien ...
...s banques et des créanciers et de mettre en place des plans d'assistance au système bancaire, en sacrifiant les populations sur l'autel du profit. Nous en avons l'exemple dramatique en Grèce. Vous vous félicitez du nouveau plan de sauvetage intervenu la nuit dernière, mais ce plan ne règle rien et n'ouvre aucune perspective nouvelle pour l'avenir du pays. Vous vous félicitez que le gouvernement grec ait accepté les contreparties fixées par la BCE, la Commission et le FMI. Ces contreparties sont pourtant scandaleuses. Le plan adopté par le gouvernement grec, samedi dernier, se traduira en effet par de nouvelles coupes dans les pensions, une nouvelle baisse de 22 % du salaire minimum désormais fixé à 580 euros mensuels, et moins encore pour les jeunes , le blocage total des salaires pour un...
En voulant imposer aujourd'hui le mécanisme européen de stabilité, vous bafouez une fois de plus le non des Français au traité constitutionnel de 2005. Nous refusons ce nouveau coup de force, comme nous nous opposons aux logiques qui sont en train de broyer le peuple grec et qui, demain, broieront peut-être l'ensemble des Européens.