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...e probatoire, ils effectuaient une année de formation en alternance entre les établissements et les IUFM où ils étaient initiés, pendant les deux tiers de leur service, à la pratique de l'enseignement. La réforme a allongé et unifié la formation des maîtres. Les professeurs des écoles et les professeurs des lycées et collèges, certifiés et agrégés, sont désormais recrutés à bac + 5, au niveau du master, diplôme obtenu dans la majorité des cas à l'université. La France s'est mise au diapason européen en faisant le pari que l'université, qui forme déjà les médecins et les juristes, saura préparer les étudiants au métier d'enseignant. Citons la première proposition de la conférence des directeurs d'IUFM qui figure dans sa contribution destinée aux candidats à l'élection présidentielle : « C'est l...
...onnait l'obligation de formation pour les enseignants de la filière technologique. Le mode antérieur de recrutement et de formation a été démantelé sans considérer ses aspects positifs et ses nombreux avantages. Pourtant, quoique vous en pensiez, monsieur le ministre, les IUFM ont fait leurs preuves. En tant qu'écoles intégrées à l'université, ils ont démontré leur capacité à mettre en place des masters de grande qualité malgré le cadre imposé, soit au niveau national, soit au niveau local par le biais des universités intégratrices.
... d'enseignants est devenu systématique. Alors que l'on dépasse les 60 000 suppressions de postes entre 2007 et 2011, le nombre de contractuels a bondi de 25 % sur la même période. Vous assumez d'ailleurs pleinement cette politique, monsieur le ministre, en mettant en scène des job dating de professeurs, du recrutement express par Pôle emploi qui peut puiser dans un vivier d'étudiants en licence, master et doctorat. Mais, depuis la réforme de la mastérisation, on sait que le métier d'enseignant peut ne pas s'apprendre. Dès lors, pourquoi s'inquiéterait-on ? Au final, le droit à l'éducation est gravement menacé par une série d'initiatives qui favorisent la mise en place d'un système élitiste et inégalitaire. Le discrédit jeté sur l'action des enseignants de l'école publique, les suppressions de ...
...vement de contestation de sa réforme ». Vous aviez pourtant admis que cette dernière n'était pas bonne, comme en témoigne le bilan contenu dans le rapport issu des travaux de la mission sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants : traduction budgétaire délicate, mise en place d'une offre de formation insatisfaisante, accès diminué des étudiants d'origine modeste au master, déconnection du diplôme et du concours, désorganisation de l'année de stage des professeurs recrutés et affaiblissement du vivier des candidats, démissions en augmentation dans le second degré Cette réforme n'est pas bonne, comme en témoigne le rapport annuel que le premier président de la Cour des comptes a présenté aujourd'hui devant notre assemblée. Je me permets de citer ici le Monde de de...
... mensuel de 2 000 euros à partir de février 2012. La hausse de leur salaire brut aura ainsi été de 18 % en cinq ans. C'est une première mesure concrète, ce n'est pas la seule. En effet, nous avons également choisi de revaloriser le niveau de recrutement des enseignants. Les ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur ont, il y a trois ans, élevé le recrutement au niveau du master et organisé la formation des maîtres sur trois années, soit les deux années de master et la première année d'exercice « en situation » en qualité de professeur stagiaire. Les modalités de la formation ont donc dû être adaptées, et elles l'ont été avec le concours des universités, pour nous mettre en conformité avec les différentes lois sur l'éducation, à commencer par la loi d'orientation sur l'...
...n'est donnée aux nouveaux enseignants qui se trouvent immédiatement en charge d'élèves. Les lauréats des concours de recrutement sont désormais affectés immédiatement dans une école ou un établissement scolaire avec une obligation de service à temps complet. Résultat de cette situation : le vivier de recrutement des enseignants a fondu. On compte aujourd'hui quelque 300 000 étudiants de moins en master qu'en licence. Ce manque d'attractivité est encore accentué par un salaire très largement inférieur à celui constaté en moyenne dans les pays de l'OCDE, et cela malgré les déclarations de janvier 2011 du Président de la République : « Je veux des enseignants mieux payés, mieux formés. » Par ailleurs, sans engager de bataille de chiffres et sans entrer dans un débat idéologique, nous savons tous ...
L'esprit de la réforme, consistant à faire en sorte que le master devienne le diplôme nécessaire pour enseigner, devait permettre une meilleure professionnalisation des enseignants, pour une relance de la démocratisation et une revalorisation du métier. Cet objectif ambitieux n'exonère pas le législateur de l'évaluation des réformes qu'il a votées c'est d'ailleurs ainsi que j'ai compris le rapport de la Cour des comptes dont j'ai pris connaissance cet après-m...
...ue la formation des maîtres sera désormais assurée « notamment » par les universités qui, à cette fin, accueillent les étudiants préparant les concours d'enseignants et participent donc à leur formation, ce que j'ai compris mais je me trompe peut-être c'est que la proposition de loi envisage à côté la participation des écoles et autres établissements d'enseignement supérieur qui proposent des masters d'enseignement. L'université intervient à côté des grandes écoles, mais pas exclusivement. En tout état de cause, le groupe Nouveau Centre n'acceptera jamais je crois utile de le rappeler après ce que nous venons d'entendre que l'État se désengage de ses responsabilités en matière de formation des enseignants,
...aire, [les IUFM] ont une mission territoriale très spécifique qui pourrait mieux s'accorder avec le statut de service commun de formation ou d'école professionnelle externe. Bien sûr, cette modification statutaire d'une part implique l'accord de toutes les universités associées et d'autre part ne doit pas remettre en cause la capacité des IUFM à porter pleinement une oeuvre de formation comme les masters associés au concours de professeur des écoles ». Ce rapport, qui a fait l'objet de nombreux commentaires dans la communauté éducative, semble tout simplement avoir été perdu de vue ici. Je ne peux m'empêcher de voir derrière le mobile juridique qui sert de justification à cette proposition une volonté idéologique et court-termiste d'en finir complètement avec la formation professionnelle. En 2...
...dente de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, enseigner, quel beau métier : c'est transmettre le savoir, donner aux enfants l'envie d'apprendre, stimuler leur curiosité, favoriser leur questionnement, tout mettre en oeuvre pour qu'ils puissent devenir des citoyens éclairés. Pour enseigner, il faut maîtriser le savoir ; c'est évident. Qui peut penser, d'ailleurs, qu'avec un master, c'est-à-dire une formation à bac plus cinq, un adulte n'aurait pas les savoirs académiques indispensables ? C'est d'autant plus vrai en ce qui concerne l'école primaire. Mais, pour être un bon enseignant, il ne suffit pas de maîtriser les connaissances requises : il faut être en capacité de transmettre le savoir, il faut maîtriser la pédagogie, et cela s'apprend dans les écoles normales, penda...
...inverse de la nôtre. Tout le monde s'accorde à considérer que, pour lutter contre la crise et le chômage, il est nécessaire d'accroître la formation initiale, voire la formation tout au long de la vie. Seuls les enseignants échapperaient à cette règle : voilà qui est un peu étonnant ! Enseigner plusieurs l'ont dit est un métier qui s'apprend. Je vous imagine, les uns et les autres, après un master, passer toute une journée dans une classe d'école maternelle, tenir une classe de CP et apprendre à lire aux élèves ! Vraiment, je vous invite, mes chers collègues, à essayer. Allez donc dans un collège. Je vous mets au défi M. Couanau s'imagine très bien la situation pour avoir été lui-même un directeur des écoles de tenir ne serait-ce qu'une journée ! Monsieur le ministre, même si cela ne ...
... » articles du code de l'éducation consacrés aux IUFM et je ne comprends pas d'où vient l'affirmation selon laquelle ce texte aurait pour objectif de faire disparaître les instituts. Deuxièmement, si le texte prévoit d'acter la suppression de l'année de formation en alternance en IUFM, la formation des enseignants est en pratique organisée sur trois ans, c'est-à-dire pendant les deux années de master, avec l'organisation de stages pratiques accompagnés et en responsabilité, et pendant l'année de stage au cours de laquelle les enseignants stagiaires suivent une formation complémentaire équivalente à un tiers de leur obligation réglementaire de service. Concernant, troisièmement, l'intervention d'autres établissements que les universités, la rédaction adoptée par la commission est la plus clai...
... fonction à plein-temps, qu'ils sont souvent affectés en zone difficile, parfois sur plusieurs établissements, qu'ils sont obligés en outre d'effectuer des heures supplémentaires, et qu'ils ont été très peu, voire pas du tout accompagnés. Ces jeunes étudiants et futurs enseignants ont certes une qualification disciplinaire de bonne qualité et personne ici n'a contesté le fait de pousser jusqu'au master la formation universitaire des étudiants. Ce n'est pas la mastérisation qui est contestable. C'est, à partir de cette élévation de la formation des futurs maîtres, l'absence totale de formation professionnelle. Or, toutes les études internationales démontrent que la qualité de l'enseignement et, par conséquent, la qualité de la formation des élèves pour lesquels cet enseignement est fait, dépend ...
L'article 2 supprime du code de l'éducation les références aux formations initiale et continue des maîtres. Avec cet article, l'État renonce à définir des orientations en termes de formation. C'est la fin de tout cadrage. Chaque université construira librement sa maquette de masters. Chaque recteur définira les priorités en fonction des budgets académiques consacrés à la formation continue qu'il souhaite donner à la formation des enseignants stagiaires. Depuis la mastérisation, l'année de fonctionnaire stagiaire, vous le savez, est appelée « formation continuée », terme qui a été inventé pour supprimer la formation initiale présente dans la loi. La suppression du mot « ini...