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...et professionnelles. En effet, l'université est le lieu de création et de transmission des savoirs et a pour mission l'insertion professionnelle ». La CDIUFM réitère ce postulat dans sa troisième proposition où il est question de « confier à l'université la formation des enseignants dans toutes ses dimensions, académiques, professionnelles et de recherche. » Depuis la rentrée 2010, les admis aux concours sont directement affectés en établissement et bénéficient au cours de leur année de stage d'une formation complémentaire dite continuée, organisée par l'université et équivalente à un tiers de l'obligation réglementaire de service. Les articles du code de l'éducation ne tiennent pas compte de ce contexte renouvelé. L'article L.625-1 dispose que la formation des maîtres est assurée par les IUFM q...
...tué un travail très approfondi d'évaluation de la réforme et de sa mise en oeuvre. Le rapport d'information que nous avons publié en décembre dernier livre un constat objectif que tous nos collègues de la commission ont déclaré partager. Le bilan, qualifié de contrasté dans le rapport, fait apparaître de nombreuses critiques. Quant aux propositions du rapport, elles touchent à l'organisation des concours et à l'accompagnement des enseignants débutants. Autant dire, mes chers collègues, que nous sommes conscients des imperfections de la réforme et des pistes à suivre pour en améliorer la mise en oeuvre. On ne peut donc pas reprocher à cette majorité d'être insensible aux enjeux de la formation et du recrutement des enseignants. Mais une chose est de reprendre des éléments de la réforme et une aut...
...e formation pratique, d'affronter les classes surchargées et de susciter des vocations. À cet égard, les résultats aux CAPES externes de juillet 2011 sont édifiants : 574 admis pour 950 postes offerts en mathématiques, 658 admis pour 790 postes en anglais, 77 admis pour 185 postes en lettres classiques, soit à peu près 1 000 postes non pourvus. Fin septembre, 18 734 candidats se sont présentés au concours 2012 de professeur des écoles pour 5 000 postes. Ils étaient 18 136 au concours 2011 pour 3 000 postes. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la perte d'attractivité est évidente, les jeunes ne sont plus séduits par le métier d'enseignant, et il faudrait se demander sérieusement pourquoi. Comment pourraient-ils l'être ? Le Gouvernement tient constamment un double langage. Le 31 août 2010, lors d'un...
...loi, pour la qualité du débat démocratique et pour le respect des institutions. » Précipitation et hypocrisie, tels sont peut-être les deux maîtres mots qui auront entouré toute cette réforme de la mastérisation. Après son annonce surprise par le Président de la République, le 2 juin 2008, l'imposture a consisté à prétendre qu'il s'agissait d'élever le niveau de formation requis pour accéder aux concours d'enseignant, alors qu'il était avant tout question de supprimer les postes liés aux emplois de stagiaires ! C'est la plus haute juridiction administrative française, le Conseil d'État, qui vous a ramenés à la réalité, en décidant, le 28 novembre 2011, sur requête du SNES, du SNESUP, de « Sauvons l'Université », de SUD Éducation, de la FCPE et du SGEN-CFDT, d'annuler en partie l'arrêté du 12 mai...
...n désastre. La Cour confirme ainsi ce que tous les acteurs de l'éducation dénoncent sans relâche depuis trois ans. Non seulement cette réforme a considérablement dégradé la formation, et donc le niveau des enseignants, mais elle n'a même pas atteint son objectif premier : réaliser des économies budgétaires au détriment de la qualité de l'enseignement. Réforme conduite sans réflexion pédagogique, concours trop tardif conduisant à des échecs massifs et surtout absence totale de formation pratique sont, à juste titre, montrés du doigt dans ce rapport. Près de 70 % des enseignants recrutés n'ont absolument aucune expérience de l'enseignement avant de prendre leurs fonctions à plein temps. Souvent affectés en zone difficile, parfois sur plusieurs établissements, contraints d'effectuer des heures suppl...
Et lorsque nous avons examiné le texte sur la réduction de la précarité dans la fonction publique, il m'a semblé entendre une collègue de gauche dire que l'on pouvait peut-être tout simplement supprimer les concours de recrutement dans la fonction publique.
...eignants. Les ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur ont, il y a trois ans, élevé le recrutement au niveau du master et organisé la formation des maîtres sur trois années, soit les deux années de master et la première année d'exercice « en situation » en qualité de professeur stagiaire. Les modalités de la formation ont donc dû être adaptées, et elles l'ont été avec le concours des universités, pour nous mettre en conformité avec les différentes lois sur l'éducation, à commencer par la loi d'orientation sur l'éducation du 10 juillet 1989, celle de Monsieur Jospin. En effet, l'article 17 de cette loi dispose que « sera créé, dans chaque académie, à partir du 1er septembre 1990, un institut universitaire de formation des maîtres, rattaché à une ou plusieurs universités. ...
...mise en oeuvre efficace et efficiente, notamment au regard de l'objectif de réussite de tous les élèves assigné à l'éducation nationale par le législateur». En effet, la réforme du recrutement et de la formation initiale des enseignants, mise en place depuis deux ans, a déjà des conséquences catastrophiques, car son application accélérée a entraîné de nombreux dysfonctionnements. Les épreuves du concours, garant d'une équité de recrutement, sont vidées de leur contenu et jugées complètement déconnectées de l'exercice réel du métier d'enseignant. Aucune formation professionnelle n'est donnée aux nouveaux enseignants qui se trouvent immédiatement en charge d'élèves. Les lauréats des concours de recrutement sont désormais affectés immédiatement dans une école ou un établissement scolaire avec une ob...
... l'intervention du rapporteur ne pouvait laisser entendre cela. J'écouterai le ministre avec attention, mais je ne pense pas que M. Wauquiez se trouve ce soir au banc du Gouvernement dans un esprit différent de celui qui anime le rapporteur. En prévoyant que la formation des maîtres sera désormais assurée « notamment » par les universités qui, à cette fin, accueillent les étudiants préparant les concours d'enseignants et participent donc à leur formation, ce que j'ai compris mais je me trompe peut-être c'est que la proposition de loi envisage à côté la participation des écoles et autres établissements d'enseignement supérieur qui proposent des masters d'enseignement. L'université intervient à côté des grandes écoles, mais pas exclusivement. En tout état de cause, le groupe Nouveau Centre n'a...
... une mission territoriale très spécifique qui pourrait mieux s'accorder avec le statut de service commun de formation ou d'école professionnelle externe. Bien sûr, cette modification statutaire d'une part implique l'accord de toutes les universités associées et d'autre part ne doit pas remettre en cause la capacité des IUFM à porter pleinement une oeuvre de formation comme les masters associés au concours de professeur des écoles ». Ce rapport, qui a fait l'objet de nombreux commentaires dans la communauté éducative, semble tout simplement avoir été perdu de vue ici. Je ne peux m'empêcher de voir derrière le mobile juridique qui sert de justification à cette proposition une volonté idéologique et court-termiste d'en finir complètement avec la formation professionnelle. En 2006 c'était hier et ...
...s cinq, avec l'objectif d'intégrer la formation des enseignants dans le dispositif LMD. Critiquée par des instances officielles comme la Conférence des présidents d'université, par les syndicats d'enseignants et d'étudiants et par les associations de parents d'élèves, votre politique aggrave la crise du recrutement des futurs enseignants. Le bilan est sans appel : deux fois moins de candidats au concours de recrutement de professeurs des écoles en 2011 par rapport à 2010 ; l'année de stage en alternance de deuxième année rémunérée a été supprimée et le nouvel enseignant est à plein temps devant une classe, alors qu'il n'aura jamais vu d'élèves auparavant. Le Conseil d'État, dans une décision du 28 novembre 2011, a en partie annulé l'arrêté du 12 mai 2010 fixant les compétences à acquérir par les...
... pas atteints. Elle évoque une « carence des outils de suivi et de pilotage ». C'est un double échec grave, qui prive la France du levier indispensable à l'amélioration de ses performances. Vous nous avez donné des chiffres, monsieur le ministre, mais vous avez pris ceux qui vous arrangeaient, c'est-à-dire ceux de 2011 et de 2012, oubliant ceux de 2010. Or, il y avait alors 160 000 candidats aux concours. Ils n'étaient plus que 97 000 en 2011, vous l'avez dit, et, s'ils sont à peu près 100 000 en 2012, il en manque encore quand même 60 000 ! C'est une dramatique chute des inscriptions aux concours. Dans certaines disciplines, il y a autant de places que de candidats, ce ne sont plus des concours ! La diminution du nombre d'inscrits aux concours est la preuve que ce métier n'a plus aucun attrait ...
... de l'éducation nationale et le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. » Et vous ajoutiez : « L'ouverture au privé relève du fantasme, il n'y a aucune crainte à avoir. » Il ne s'agirait en fait que d'inclure des établissements comme l'ENS de Cachan. Mais des établissements privés se sont déjà spécialisés dans la formation théorique des maîtres, tel Forprof, qui prépare déjà au concours de professeur des écoles publiques, ou l'Institut libre de formation des maîtres, qui développe ses propres certifications et examens, lesquels donnent accès à l'enseignement au sein des écoles du réseau « Créer son école ». Ces entreprises, qui jouent sur la crainte d'être mal formés qu'éprouvent les jeunes stagiaires ou sur leur désarroi face à une classe, proposent une formation continue, du c...
Cet article, en supprimant l'obligation de formation après le recrutement, par concours, des étudiants stagiaires et personnels enseignants, fait disparaître les IUFM du champ des possibles formateurs. En conséquence, nous demandons également sa suppression.
Cet article supprime l'obligation de formation après le recrutement et fait très clairement disparaître les IUFM du champ des possibles formateurs. Il ne prévoit aucune obligation de formation, après le concours, des professeurs qui enseignent des disciplines technologiques. En effet, il est clairement mentionné que, pour ces enseignants, seule l'obligation de stages en milieu professionnel est maintenue, ce qui va, bien sûr, dans le sens de l'affaiblissement de toute formation professionnelle, donc de l'éclatement des corps. C'est ce qui explique également notre amendement de suppression de l'article. ...