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Ne serait-ce pas renoncer à notre devoir de mémoire, se montrer complice d'une censure, accepter tout simplement l'histoire officielle établie par ceux-là mêmes qui ne veulent pas reconnaître la réalité ? Certains craignent que cette proposition n'entrave l'exercice de leur profession ; mais si la liberté de conscience peut être totale, la liberté elle-même ne peut être absolue. C'est le fondement même d'une démocratie que de limiter la liberté d...
...vons toujours été très clairs sur la portée du négationnisme aujourd'hui. Il s'inscrit dans la démarche génocidaire en perpétuant le crime à travers le temps et l'espace. Il parachève l'acte de génocide car, après l'intention d'extermination d'un peuple, qui n'est plus discutée aujourd'hui, la négation du crime, la politique du déni permet d'associer à la destruction physique la destruction de la mémoire de l'humanité. On voit bien le raisonnement politique des tenants de cette attitude, dans notre pays comme ailleurs. Dans notre République, nous avons pris, en 2001, une décision d'importance, et nous ressentons vraiment comme une nécessité de préciser que nous ne tolérerons pas, sur le territoire national, la moindre atteinte à la loi que nous avons votée naguère. (Applaudissements sur les bancs...
Que signifie juridiquement « outrancière » ? Laissons les historiens écrire l'histoire. Que la mémoire de ceux qui nient des vérités historiques se perde dans le ridicule et l'oubli et qu'on ne donne pas à ceux-là d'importance. Que le législateur fasse des lois pour que les crimes du passé ne se renouvellent pas dans l'avenir. J'indique, pour terminer, que je n'ai subi aucune pression d'aucune sorte et que je ne voterai pas cette proposition de loi. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe...
Je tiens à votre disposition une liste non exhaustive mais déjà longue des contestations, des profanations et des exactions commises envers la mémoire des descendants des victimes ou des victimes encore vivantes. On ne saurait aujourd'hui, en tant que député, ne pas protéger nos concitoyens français contre des exactions et des profanations commises sur le sol français. C'est de cela dont il s'agit aujourd'hui. Cette loi concerne des ressortissants français et leur mémoire. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP)
Une mission d'information a mené un très important travail sur la question de la mémoire et du rôle des différents acteurs de la société dans la construction de la mémoire collective. Cette mission avait conclu au retrait du législateur de ce champ. Cette préconisation doit trouver une concrétisation. C'est pourquoi je propose dans le présent amendement d'abroger deux lois mémorielles. Cela revient non pas à nier ce qui a été exprimé par ces deux lois mais à affirmer que ce n'est pas...
...vez demandé, monsieur le ministre, de le retirer et je vais le faire. Je sais bien que nous discutons d'une loi pénale. Pourquoi donc cet amendement visant à ce que la République française reconnaisse le génocide vendéen de 1793-1794, déjà évoqué par Dominique Souchet lors de la discussion générale ? Je n'exposerai pas à nouveau les raisons qui le motivent. J'ai simplement souhaité rappeler à la mémoire collective les événements tragiques de l'histoire de la Vendée, même s'ils remontent à 1793-1794. La Convention était mue permettez-moi de le dire également en tant qu'historien par la volonté incontestable d'anéantir la Vendée : je l'affirme sous le contrôle des autres députés qui la représentent.
... ne suis pas un chaud partisan de ce type de loi : je ne crois pas qu'il faille inscrire la vérité historique dans la loi. S'il y a une critique à émettre à l'encontre de nos décisions, elle doit s'adresser non à la proposition de loi que nous examinons mais à la loi de 2001, dont elle est la suite logique. C'est bien avant que nous aurions pu essayer de réfléchir à d'autres moyens de protéger la mémoire. Le droit pénal est un droit riche. La poursuite de l'incitation à la haine et à la violence aurait peut-être permis à l'époque de donner une réponse acceptable. Enfin, ce texte n'interdit pas non plus la lucidité, et d'abord vis-à-vis de notre propre histoire.