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Interventions sur "partiel"

34 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Sirugue, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...leurs pauvres prend une dimension alarmante. Or l'écrasante majorité de cette pauvreté laborieuse est féminine. Si, aujourd'hui, les femmes représentent 47 % des actifs et ont donc massivement investi le marché du travail depuis les années 1960, elles restent surreprésentées dans les emplois non qualifiés, en particulier dans le secteur tertiaire, emplois qu'elles occupent, pour beaucoup, à temps partiel. Ainsi, sur les quelque cinq millions d'actifs travaillant à temps partiel dans notre pays, 82 % sont des femmes, dont l'écrasante majorité est aujourd'hui en situation de sous-emploi et 70 % des 3,7 millions de travailleurs pauvres sont des femmes. Ce n'est pas le fruit du hasard. La dégradation des ressources d'activité se concentre sur une partie précise de la population. Il faut en comprendre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle :

...brisme pour les femmes. La société n'a pas mesuré cette mutation et les politiques publiques ne l'ont pas accompagnée. Surtout, depuis les années 1990, cette révolution marque le pas : la marche vers l'égalité semble s'être figée, voire régresser. Le travail des femmes n'assure plus l'autonomie et la protection attendues. Dérégulation économique, flexibilité universelle, multiplication des temps partiels 17 % en 1970, 30 % en 2010 ont eu raison de la marche vers l'égalité, et les écarts salariaux entre les hommes et les femmes se creusent à nouveau. La précarité touche plus souvent et plus durablement les femmes que les hommes. En 2011, en France, 3 700 000 femmes occupent des emplois précaires. Sont-ils tous utiles à la société ? Ce sont des « travailleuses pauvres » car, aujourd'hui, trav...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle :

...e tableau est connu, depuis peu reconnu, Christophe Sirugue a rappelé les chiffres dans l'exposé des motifs de la proposition. Une telle situation n'est ni le souhait ni la faute des femmes. Elles veulent massivement rester dans le monde du travail, avoir des enfants et continuer à travailler, assurer leur vie de femmes et de famille sans sacrifier leur carrière et, quand elles ont pris un temps partiel, pouvoir revenir à temps plein. Alors pourquoi cette précarité ? Pourquoi la pauvreté se conjugue-t-elle au féminin ? Les causes sont à chercher dans les inégalités entre les hommes et les femmes, et je voudrais en souligner trois aspects. Il y a d'abord les mentalités et les stéréotypes. Les salaires des femmes seraient-ils encore des salaires d'appoint ? En période de crise, certains seraient...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Billard :

Malgré les nombreuses lois passées sur l'égalité professionnelle et l'égalité salariale, les choses n'avancent pas. C'est pourquoi nous avons déposé une proposition de loi visant à punir d'une amende l'amende la non-réalisation de l'égalité professionnelle. Sans cela, la situation peut perdurer pendant des siècles ! Vous avancez, monsieur le ministre, que le travail partiel n'est pas toujours subi, qu'il y a du travail partiel choisi. Si vous lisez le rapport de la délégation aux droits des femmes, dont la présidente n'est autre que Marie-Jo Zimmermann, membre de l'UMP, vous apprendrez que « le temps partiel contraint ne permet ni d'accéder au temps plein ni de cotiser pour une retraite décente, et bien souvent il ne permet tout simplement pas de vivre ». Le préside...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Billard :

Le temps partiel imposé donne rarement des revenus au-dessus du SMIC ; ils sont même généralement en dessous. Les femmes sont les plus touchées, dans les secteurs où elles travaillent massivement, la grande distribution, l'hôtellerie-restauration, les services à la personne, le nettoyage. Le cas des services à la personne est emblématique du sort réservé aux femmes. Cette activité exercée à plus de 80 % par des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

Nous examinons aujourd'hui la proposition de loi de nos collègues socialistes qui vise à lutter contre la précarité professionnelle des femmes. Force est de reconnaître que l'emploi des femmes est marqué par le temps partiel, voire très partiel, et par son corollaire, le temps discontinu, qu'a notamment dénoncé Florence Aubenas dans son ouvrage le Quai de Ouistreham. Le constat est clair et ne saurait être remis en question, les femmes occupent 75 % des emplois à temps partiel et 80 % des emplois de service à la personne. Contrairement à ce qu'ont dit nos collègues, ce sujet est une vraie priorité pour le Gouverneme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

et devraient déboucher prochainement sur l'adoption de conventions collectives. D'autres dispositions sont déjà satisfaites au niveau législatif et il convient d'éviter les redondances dans la loi. La visite médicale annuelle pour les salariés à temps partiel figure déjà dans notre législation : l'article 10 de la loi du 20 juillet 2011 relative à l'organisation de la médecine du travail a étendu le droit commun pour les salariés à temps partiel du secteur du service à la personne et a confié aux partenaires sociaux la définition des modalités d'organisation de la visite médicale annuelle. De même, l'octroi des marchés publics en fonction de la polit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

Donner des droits aux travailleurs, c'est ce que nous faisons ! Je pense à la majoration de 10 % des cotisations sociales de l'employeur dans les entreprises de plus de vingt salariés comptant 25 % de salariés à temps partiel. En plus de risquer de pénaliser les entreprises qui fonctionnent majoritairement avec des temps partiels non seulement dans le secteur du service à la personne mais aussi dans celui de la restauration, par exemple , cette mesure ne fait aucune différence entre le temps partiel subi et le temps partiel choisi. Le temps partiel en soi serait pénalisé alors qu'il peut résulter d'un choix tempora...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Grommerch :

...e pas évoluer vers une situation plus favorable. Le texte souhaite interdire le cumul de plus d'une interruption d'activité supérieure à deux heures par jour, ce qui n'empêcherait pas la multiplicité des interruptions inférieures à deux heures. Que faites-vous de ces dernières ? Pour l'ensemble de ces raisons, le groupe UMP préfère obtenir du Gouvernement l'assurance que la lutte contre le temps partiel et l'amélioration des conditions de travail des femmes concernées figure parmi ses priorités

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Bousquet :

Nous, nous voulons encadrer les conditions de travail dans le secteur des services à la personne, permettre la valorisation et une meilleure reconnaissance de ces métiers qui, je le souligne, sont indispensables à notre vie en société. Nous voulons protéger la santé de ces salariés et les accompagner dans leur évolution professionnelle. La déprécarisation, c'est aussi faire reculer le temps partiel. Notre collègueMarie-Jo Zimmermann, dans son excellent rapport sur les contraintes du temps partiel subi je rappelle que c'est le cas de 80 % des temps partiels

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnny Poursinoff :

Vous avez raison : cela ne change rien à mon intervention. (Sourires.) L'Observatoire des inégalités, disais-je, montre que 5,5 % des actifs, soit 1 250 000 personnes, sont employés à temps partiel quand bien même ils souhaiteraient travailler davantage. Ce n'est pas rien. Et il s'agit à 75 % de femmes. La part de personnes en sous-emploi est particulièrement importante dans les populations les moins qualifiées, celles qui occupent les postes les plus précaires, notamment dans les secteurs du nettoyage et de la distribution. Or ces emplois, comme dans les services aux personnes ou le milieu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnny Poursinoff :

...t dans les meilleures conditions possibles en prenant en compte toutes les pénibilités, qu'elles soient physiques ou psychiques. De plus, nous le savons bien, organiser la précarité, les temps de travail coupés, c'est aussi désorganiser l'action collective donc les mobilisations syndicales. Aussi, la proposition de loi de nos collègues socialistes prévoit des mesures qui peuvent limiter le temps partiel subi. Mais le label d'inclusion sociale et les pénalités prévus seront-ils suffisants pour interdire aux entreprises de recourir aux temps très partiels, de morceler les emplois, de salarier des personnes au-dessous du seuil de pauvreté ? On peut craindre que cela ne soit pas suffisant. Pourtant, le Gouvernement trouve que même cette proposition de loi est trop extrême. En ces temps de crise où ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnny Poursinoff :

Je me demande comment on pourrait arriver à trouver des solutions sans que la loi ne s'en mêle puisqu'actuellement cela n'avance pas, ma chère collègue. Ce livre est particulièrement intéressant parce qu'il rappelle la réalité que vivent tant d'hommes et de femmes qui doivent affronter, chaque jour, toutes les difficultés du temps partiel haché sans pouvoir, à la fin du mois, espérer payer leur loyer. C'est rarement le cas des traders, vous en conviendrez, mes chers collègues de droite. Pourtant, beaucoup d'entre vous ont plus le nez sur le cours de la Bourse qu'ils ne prêtent attention à la situation de ces femmes en grande difficulté. Je remercie encore nos collègues socialistes. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR ...