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...dame la ministre, c'est le troisième texte sur la Polynésie depuis 2004, et le quatrième mode de scrutin : l'un a été voté, en février 2007, mais n'a pas servi. Chaque fois, ces modes de scrutin devaient assurer la stabilité des institutions. Le résultat a plutôt été, comme vous l'avez rappelé, ainsi que le rapporteur, une instabilité forte. Pas moins de trois présidents se sont succédés : Gaston Flosse, communément appelé en Polynésie « Gaston », Oscar Temaru, appelé « Oscar », et Gaston Tong Sang, appelé « Gaston le petit » pour le différencier de « Gaston ». (Sourires.) Je souligne tout de même, pour relativiser cette situation, que, sur la même période, nous avons eu six ministres de l'outre-mer. L'instabilité est donc un peu partagée. Toutefois, nous n'avons eu que deux présidents de la Ré...
Quand nous avons dit à la majorité qu'une telle disposition était dangereuse, elle n'a rien écouté. C'est seulement en 2007, quand le Gouvernement a présenté un autre mode de scrutin, que la majorité a estimé que celui de 2004 n'était finalement pas très bon. Il aurait mieux valu le savoir plus tôt. Mais évidemment, à cette époque, les rapports entre Gaston Flosse et le Président de la République étaient tels qu'il n'était pas question de mettre en doute la parole de celui qui n'était que le président du gouvernement de Polynésie, et qui rêvait de devenir le président de la Polynésie. Mais il ne l'a pas été : ce mode de scrutin, fait quasiment sur mesure, a abouti à ce que son adversaireOscar Temaru devienne le premier président de la Polynésie. Il faut do...
Quant aux autres aspects, nous verrons bien. Je rappelle qu'à l'époque, le mode de scrutin avait permis à Gaston Tong Sang d'arriver en tête, mais il se trouve que le président élu fut Gaston Flosse Il avait pourtant perdu les élections, mais il y avait eu des alliances de circonstance. Il est vrai que sa présidence n'a duré que deux mois, et qu'ensuite les choses ont repris leur cours. Je dois dire qu'à cette époque on a constaté un changement en Polynésie, et d'abord dans le comportement de la justice. Elle n'a plus protégé Gaston Flosse comme du temps de Jacques Chirac et, au contraire,...
... antifrançais. En Polynésie, la vie politique n'est pas structurée comme chez nous par l'opposition entre la gauche et la droite, mais autour des thèmes de l'autonomie et de l'indépendance. Il est vrai que j'ai quelquefois du mal à faire la distinction entre les deux, et je note d'ailleurs qu'en tahitien, me dit-on, c'est le même terme qui désigne les deux notions. L'autonomie, c'est quand Gaston Flosse est aux affaires ; l'indépendance, c'est quand Oscar Temaru est au pouvoir : en pratique c'est un peu la même chose.
...constat, pas un jugement. D'où ma surprise, car je vous rappelle la parole de l'Évangile : « Nul ne peut servir deux maîtres à la fois, Dieu et l'argent. » Comment peut-on, en Polynésie, concilier les deux et être à ce point à l'antipode de l'enseignement évangélique ? Il est temps de revenir aux valeurs qui étaient défendues par les autonomistes de la première heure, ceux qui ont précédé Gaston Flosse, qui ne l'était pas à ce moment-là et ne l'est devenu que plus tard. En conclusion, je vous citerai le discours d'investiture de Francis Sanford, le 7 juin 1977 : « Si nous voulons être solidaires des plus défavorisés, nous ne pouvons prétendre, pour nous-mêmes et pour nos familles, à des revenus toujours en hausse ( ) Il nous faut consentir à partager, donc choisir entre la satisfaction de nos ...
... Si l'on en croit la présentation que vous êtes obligée de faire de ce projet de loi organique, madame la ministre, il s'agit en fait de chercher à répondre à l'instabilité chronique et, pour tout dire, au chaos institutionnel qui semblent s'être emparé de cette collectivité depuis l'entrée en vigueur du statut de 2004 je partage, en cela, l'opinion de René Dosière , imposé au forceps par M. Flosse alors que nous étions un certain nombre à expliquer les dangers qu'il allait engendrer pour la Polynésie française. L'ironie de l'histoire, c'est que M. Flosse, véritable potentat dans son territoire, qui avait tous les pouvoirs en main, avait rêvé d'une majorité un peu plus confortable. Comme souvent dans les histoires, ce gourmand appétit a fini par ruiner son ambition initiale. Je n'entends ...
...ans. Cela lui donnera une certaine stabilité, mais, surtout, ce sera un poste de moins à échanger lors de certaines tractations. (Sourires.) Il est également bon de limiter le nombre de ministres. Cela évitera que tel ou tel s'invente un destin sinon national, du moins polynésien auquel il ne songeait pas trois jours plus tôt, dès que sa voix deviendra indispensable aux renversements que MM. Flosse et Temaru concoctent régulièrement. De même, on limite le nombre de collaborateurs et leurs rémunérations. On a vu, dans le passé, des collaborateurs beaucoup mieux payés que les élus, sans qu'on sache d'ailleurs toujours à quoi ils servaient exactement ni quelles étaient leurs fonctions ce qui regarde évidemment la justice. Je suis d'accord avec M. Dosière, et je pense, madame la ministre, qu...
...sur les conditions d'adoption des motions de défiance et de renvoi. Ces modifications unanimes font l'objet de mes amendements à l'article 2 alinéas 4, 5 et 10 et aux articles 10 et 11. Au début du mois, une délégation composée de représentants de tous les partis politiques autonomistes polynésiens a été reçue ici, en métropole, à l'Assemblée nationale. Elle était composée du sénateur Gaston Flosse, que je salue, de l'ancien président Gaston Tong Sang, de Mme Bouteau et de M. Jean-Christophe Bouissou. Je salue également notre collègue Mme Béatrice Vernaudon. Nous avons su faire taire nos divergences pour nous rassembler et faire des propositions communes dans l'intérêt de notre pays. Espérons que, cette fois, vous saurez écouter les élus polynésiens, toutes tendances politiques confondues, ...
...oilà la réalité ! Ce ne sont pas les ouvriers de Faa'a ni les petits pêcheurs de Nuku Hiva qui fraudent le fisc. Madame la ministre, vous n'allez tout de même pas oser faire porter le chapeau au président Temaru, qui, depuis le 30 juin 2004, n'a assumé la présidence de la Polynésie que pendant moins de trente mois. Qu'a fait votre majorité, depuis 2007, dans cette valse entre M. Tong Song et M. Flosse ? Qu'a fait l'État pour redresser la situation économique de la Polynésie depuis 2004 ? Je vous épargne la période de 2002 à 2004, que vous ne pouvez tout de même pas imputer à une prétendue mauvaise gestion du parti socialiste ou du Tavini. Alors, si nous ne disconvenons pas que des améliorations sont à apporter dans le système de représentation puisque la circonscription électorale unique s...