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Le débat que l'UMP a ouvert sur la laïcité et l'organisation d'un islam de France a été l'occasion d'entendre des personnalités de tous horizons. Nous avons rencontré des intellectuels, des experts, des représentants des grandes religions et des courants philosophiques et, tous, ont réaffirmé leur attachement à ce qui, depuis plus d'un siècle, constitue un ciment de notre modèle de société : une république tolérante mais exigeante, qui représente un modèle quasiment unique au monde. Pourquoi présenter une proposition de résolution alors que tout le monde est d'accord pour défendre la laïcité, s'interrogent certains ? Parce que, ...
Ces valeurs sont également niées lorsque certains élus locaux acceptent des aménagements qui reviennent à faire primer les règles d'une religion ou d'une communauté sur les lois de la République, au nom d'accommodements prétendument raisonnables. La vérité, c'est que certains extrémistes cherchent à instrumentaliser la religion à des fins politiques. Or, je tiens à le réaffirmer ici, l'un des fondements de mon engagement est de lutter sans faille contre toutes les formes d'intégrisme et d'extrémisme. (Applaudissements sur les bancs du gr...
Vous semblez avoir la mémoire qui flanche, monsieur Rogemont ! Cette proposition de résolution est l'occasion d'affirmer une vision positive de la laïcité, empreinte de respect et de tolérance. Chaque Français est important. La laïcité n'est en rien la négation des religions.
et, pour ceux qui croient, leur égalité quelle que soit leur religion, sans distinction.
...ne s'arrête pas à la liberté de conscience ; il veut imposer un concept de liberté religieuse qui a toujours été repoussé par les républicains et les laïcs. Mon temps de parole est écoulé, aussi j'en termine, monsieur le président. Monsieur Copé, vous avez dit être disponible pour lutter contre tous les intégrismes. Chiche ! Car le problème est là. La laïcité n'a jamais été un combat contre les religions. La preuve en est que la loi de 1905 « garantit le libre exercice des cultes ». En revanche, elle est un combat contre les intégrismes et les fondamentalismes religieux, de toutes les religions.
Si vous voulez lutter contre les intégrismes religieux, souscrivez donc à la proposition de loi que le groupe SRC vient de déposer sur le bureau de l'Assemblée nationale, afin de créer une commission d'enquête parlementaire sur les dérives intégristes de l'enseignement privé auprès de certains jeunes. Dans toutes les religions, il y a des dérives intégristes et l'Assemblée nationale, la République et l'État feraient bien d'aller voir de quoi il retourne. Car il s'agit, en l'occurrence, d'attaquer la conscience des plus fragiles d'entre nous, c'est-à-dire nos enfants.
...st, au fond, le sens de la discussion que nous avons aujourd'hui ? Il y a d'abord, de toute évidence, une quête de sens nouvelle et forte dans nos sociétés modernes. « Le XXIe siècle sera spirituel ou il ne sera pas ». Cette fameuse citation, souvent attribuée à André Malraux, annonçait avec acuité la recherche de sens qui grandit dans les pays occidentaux, après avoir assisté à un net repli des religions depuis le XVIIIe siècle. Il s'agit là d'un mouvement idéologique très profond, qui interroge le coeur de nos sociétés modernes. La modernité n'efface pas le fait religieux ou les questionnements métaphysiques ; au contraire, elle les exacerbe. Et puis, il y a la réalité française. À titre d'exemple, la France compte 6 millions de musulmans pratiquants. C'est un fait. Ils forment la deuxième com...
Dans le monde qui est le nôtre, il n'y a pas d'alternative, sauf à admettre les replis identitaires, dévastateurs et porteurs d'affrontements inéluctables. En réaffirmant avec force, aujourd'hui, le principe de laïcité dans cette résolution, nous ne sonnons pas la charge contre les religions quelles qu'elles soient. Bien au contraire, nous posons le principe, avec la loi fondatrice du 9 décembre 1905, que l'État n'a pas à se mêler de religions ni à les financer, mais il doit assurer la totale liberté de conscience (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC)
des citoyens libres d'avoir une religion, d'en changer s'ils le souhaitent, mais aussi de ne pas avoir de religion
...n 1903 : « Cet enseignement moral porte la claire notion du devoir, des idées de justice et de bonté, l'habitude de la réflexion, la culture de la conscience, l'amour du travail, le sentiment des droits de l'homme et de la dignité humaine... distribué sous forme purement laïque par l'école Républicaine. » La laïcité a pour finalité de respecter tous les Français, sans différence d'origines et de religions, et doit aider les individus à être autonomes par la conscience, comme le pensaient déjà les pères de la République. Pourtant, force est de constater que l'école publique, laïque et gratuite, celle qui crée un lien social indispensable, qui permet aussi de garantir la cohésion sociale, est aujourd'hui menacée par des choix politiques. Ses moyens sont en diminution, et plusieurs milliers d'empl...
... xénophobes et islamophobes. Avec M. Copé, au moins c'est clair, le lobby de la Droite populaire l'emporte contre les humanistes. L'exemple de l'accompagnement scolaire est à cet égard sans appel. La HALDE a considéré dans le passé que les remises en cause du droit des mamans à accompagner les sorties scolaires étaient « contraires aux dispositions interdisant les discriminations fondées sur les religions ». Vous voulez établir deux catégories de mères aux yeux des enfants et des enseignants : les mères dignes de s'intégrer dans la communauté scolaire et celles qui en sont indignes.
Cette inégalité entre les mamans remet en cause la laïcité dans l'école publique en opposant deux catégories d'élèves en fonction de la religion de la famille. D'un côté, vous parlez de parents démissionnaires. De l'autre, par cette disposition, vous poussez les parents les plus assidus à démissionner. Vous assimilez ces parents à des fonctionnaires obligés d'appliquer le principe de neutralité. À part trois propositions, le texte se présente sous l'apparence d'un rappel général de principes depuis longtemps appliqués dans la République....
...atran. Vous tenez même à vous ingérer dans la politique des entreprises en imposant des règles dans les entreprises privées. Votre projet de résolution tout entier est contraire au pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu'à la Convention européenne des Droits de l'homme, dont l'article 9 précise que « toute personne a le droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion » et que ce droit implique « la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé ». Pourquoi donc cette mascarade ? Son origine se trouve dans l'initiative raciste de deux groupuscules, Riposte laïque et le Bloc identitaire, qui, à l'été 2010, ont voulu créer de toutes pièces un événement médiatique en appelant sur une page Facebook à u...
... seulement regretter qu'il n'ait pas été plus précoce ou qu'il n'ait pas été mené dans un cadre plus large. L'intitulé de la proposition de résolution est également pertinent. Il a le mérite de souligner le lien étroit qui unit laïcité et liberté religieuse, considérant ainsi la laïcité comme un régime qui garantit d'un même mouvement la neutralité de l'État en matière religieuse et la place des religions dans la société. L'exposé des motifs précise la conception de la laïcité dans laquelle la résolution entend s'inscrire, cette notion ayant connu au cours de notre histoire des acceptions très diverses. « La laïcité repose sur une distinction claire de la sphère politique et de la sphère religieuse. » Pour autant, elle n'instaure nullement une relation antagoniste entre elles. La laïcité, dès lo...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, notre République est laïque, elle le doit à la loi de 1905 de séparation des églises et de l'État. Être laïque pour notre République, ce n'est pas, comme une appréhension triviale a pu le faire penser, être contre les religions. La laïcité à la française est plus subtile que cela. Nourrie de l'esprit des Lumières, elle assure la liberté de conscience et garantit la liberté de culte. Elle ne nie pas que l'homme puisse éprouver un sentiment religieux, qu'il puisse avoir des aspirations spirituelles, qu'il puisse croire en un dieu, bref qu'il puisse avoir le sens de la transcendance. Elle ne l'en empêche pas, elle lui dem...
Là apparaissent les erreurs de fond. Clarifier et aménager le régime de financement de la construction et de l'entretien des lieux de culte n'est pas respectueux de la loi de 1905. Surtout, impliquer que la laïcité représenterait une simple mosaïque de religions diverses est une grave régression, même si l'on indique la nécessité de respecter certaines règles communes. Ici même, lors du débat sur la loi bioéthique, nous avons pu assister à la confusion importante entre le champ des croyances et la sphère publique. Que, parmi les valeurs laïques de notre République, certaines trouvent leur origine dans des valeurs judéo-chrétiennes, comme vous l'avez i...
...s ne voulons pas d'expression anti-chrétienne, anti-musulmane, anti-libres penseurs. Nous savons que tous ont en commun un bien plus précieux encore que leurs convictions : leur humanité et leur humanisme. Votre conception de la laïcité est à géométrie variable. C'est une laïcité avec une préférence religieuse. Nous privilégions au contraire une laïcité avec neutralité, respect égal des diverses religions et des diverses philosophies. Revenons donc, je vous en prie, à l'esprit de la loi de 1905, qui avait su apaiser les divisions. Donnons-lui toute sa signification pour lutter contre les déviances qu'ensemble nous regrettons, et qu'ensemble nous devrions combattre, si vous acceptiez que nous effacions de votre texte les propos les plus choquants. Cela permettrait, par exemple, de retrouver l'ins...
...ue et le séculier s'est faite à marche forcée, à tel point que Robespierre lui-même s'en est inquiété en 1793, estimant que ce qu'il appelait « l'athéisme aristocratique » allait à l'inverse du but recherché, qui était le respect de la liberté de conscience. Si Bonaparte approuve la dimension anticléricale de la laïcité, Napoléon la nuance. Ainsi, le Concordat du 28 messidor an IX reconnaît la religion catholique comme « la religion de la grande majorité des Français » et faisant donc partie du paysage social. En 1804 cependant, le Code civil assoit des bases de notre société laïque et républicaine, mais il faudra attendre finalement la Constitution de 1958 pour que la laïcité soit reconnue officiellement comme une valeur fondamentale de notre République. Si la loi de 1905 ne cite aucun culte...