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L'ordre du jour appelle la discussion de la proposition de résolution de MM. Jean-François Copé, Christian Jacob et plusieurs de leurs collègues sur l'attachement au respect des principes de laïcité, fondement du pacte républicain, et de liberté religieuse. (n° 3397)
Il existe un grand écart entre ce qui se dit dans les salons parisiens au sujet de la laïcité et de la liberté religieuse et ce qui se vit sur le terrain. À Paris, on nous dit : « Il n'y a rien à voir. Arrêtez la stigmatisation ! », tandis que, sur le terrain, il nous est, au contraire, demandé de continuer. « Votre engagement vaut la peine », nous assure-t-on, « nous n'en pouvons plus d'être laissés seuls face à des situations que nous ne savons pas gérer. » C'est ce que nous avons entendu lorsque, avec d'autres ...
Êtes-vous pour ou contre l'extension des exigences de neutralité et de laïcité aux collaborateurs occasionnels du service public ? Êtes-vous pour ou contre le fait de permettre à des entreprises d'intégrer dans leur règlement intérieur des dispositions qui leur permettent de mieux gérer des revendications religieuses exprimées en leur sein ?
La gauche hésite toujours entre deux postures. Parfois, elle reconnaît qu'il y a là un enjeu : par exemple, quand elle organise ce qu'elle semble avoir oublié des rencontres sur le thème de la laïcité, comme en décembre 2010. Le PS expliquait alors que ces rencontres seraient l'occasion d'apporter des réponses aux défis qu'affrontent nos principes laïcs face au retour de revendications religieuses ou identitaires dans la vie quotidienne : contestations dans l'enseignement scolaire, refus de la mixité,
j'en viens, monsieur Copé, au principal. Le principal, c'est cette satanée expression de liberté religieuse ! Permettez-moi de commenter le titre de votre proposition de résolution : « Attachement au respect des principes de laïcité, fondement du pacte républicain » : jusqu'ici, tout va bien. Je continue : « et de liberté religieuse ». Mes chers collègues, pourquoi croyez-vous que le principe de liberté religieuse n'a jamais été intégré dans le droit républicain et laïc alors que c'est une vieille reve...
C'est la vérité ! Et si les républicains ont refusé cette revendication, c'est que la liberté religieuse n'est pas un droit universel.
Vous êtes terrible, monsieur Copé ! Vous n'acceptez pas le débat, vous n'acceptez pas que l'on ne soit pas d'accord avec vous ! Pour notre part, nous ne mettons pas le doigt sur la couture du pantalon. Pourquoi les républicains n'ont-ils jamais donné droit à cette revendication ? Parce que la liberté religieuse, c'est la liberté de croire. Mais il y a une autre liberté, c'est celle de ne pas croire, d'être athée ou agnostique. Les républicains ont inventé le merveilleux concept de la liberté de conscience, qui englobe la liberté religieuse et la liberté de ne pas croire. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Si, monsieur Copé, vous réduisez le débat à la liberté religieuse, vous amput...
...mais bien plus encore un avenir commun. Elle est une volonté de participer à un projet progressiste et émancipateur. Tous les citoyens y ont leur place, quelles que soient leurs convictions ou leurs origines. La laïcité définie en 1905 nous offre le cadre idoine pour faire société ensemble ; pour oeuvrer à l'émancipation des hommes, et encore plus des femmes, de toutes les formes d'oppressions : religieuses, économiques, politiques. « Laïcité et progrès social sont deux formules indivisibles. Nous lutterons pour les deux. ». Ainsi s'exprimait Jean Jaurès en 1912. Cette résolution s'en tient à des déclarations générales sur des principes essentiels. Mettre en place une pédagogie de la laïcité dans l'éducation nationale est, certes, un objectif indispensable. Mais comment l'atteindre quand les crédi...
... le XVIIIe siècle. Il s'agit là d'un mouvement idéologique très profond, qui interroge le coeur de nos sociétés modernes. La modernité n'efface pas le fait religieux ou les questionnements métaphysiques ; au contraire, elle les exacerbe. Et puis, il y a la réalité française. À titre d'exemple, la France compte 6 millions de musulmans pratiquants. C'est un fait. Ils forment la deuxième communauté religieuse de notre pays, une communauté où la pratique des rites est plus forte et plus publique que dans la communauté chrétienne. De plus, la France est un pays très singulier dans le monde face au phénomène religieux. D'abord « fille aînée de l'Église », avec des racines chrétiennes très profondes, la République française s'est largement construite dans un dur et long combat contre l'église catholique,...
Et d'ailleurs et vous l'avez précisé, monsieur Glavany que dit d'autre la décision 11 de la résolution lorsqu'elle affirme souhaiter « afin que chacun puisse exercer sa liberté religieuse, clarifier et aménager, conformément aux exigences de transparence financière, le régime de financement de la construction et de l'entretien des lieux de culte »?
...lique et à elle seule. Notre conception de la laïcité, c'est à la seule condition de savoir nous rassembler que nous pourrons effectivement la défendre, la faire vivre et la faire prospérer. Ce débat ne pouvait pas, à notre avis, être préempté par un parti, fût-il notre allié dans la majorité présidentielle. Nous devrons donc y revenir, après une longue mobilisation des autorités philosophiques, religieuses, universitaires de notre pays, après une vraie mobilisation citoyenne. Les états généraux de la bioéthique nous ont montré que c'était possible, qu'un sujet aussi sensible, difficile et clivant pouvait être finalisé par un vrai débat parlementaire. Ce n'est qu'au prix d'un tel effort que nous répondrons à la question initiale, que nous pourrons moderniser la vie sociale de notre pays en enracina...
Attention, je vais applaudir un député UMP ! Je m'étonnerais que celui-ci défende la liberté religieuse.
...la conscience des individus ; elle est menacée par un modèle de réussite personnelle et sociale qui rend les individus dépendants et, à ce titre, il appartient aux institutions publiques et laïques de réagir, ce qui suppose que l'État reconnaisse la place et le rôle du milieu associatif laïque, qui promeut les valeurs du don, de la réciprocité, du bien commun ou du respect hors d'une seule morale religieuse ; elle est enfin menacée par le recul de l'école publique. Le message de laïcité a de l'avenir si l'on sait promouvoir une culture partagée et non ambiguë, si l'on respecte les valeurs des institutions qui la portent, si l'on reconnaît qu'il faut des moyens pour la faire vivre et la diffuser dans un monde qui n'y est pas naturellement porté. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR...
...usion des parents de la communauté éducative, soit relèvent non pas de la législation mais de la réglementation, comme la création de carrés confessionnels musulmans dans les cimetières, à l'instar de ceux qui existent pour la communauté juive, soit sont déjà traités dans de précédentes lois. Il s'agit en fait de vider la loi de 1905 de son contenu tout en s'en réclamant. En invoquant la liberté religieuse, vous reniez la liberté de conscience des pères de la loi de 1905, ce qui n'étonnera personne quand on se souvient du discours du chanoine de Latran. Vous tenez même à vous ingérer dans la politique des entreprises en imposant des règles dans les entreprises privées. Votre projet de résolution tout entier est contraire au pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu'à la ...
... président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le texte que nous examinons fait suite à un débat dont la pertinence ne fait aucun doute. On peut seulement regretter qu'il n'ait pas été plus précoce ou qu'il n'ait pas été mené dans un cadre plus large. L'intitulé de la proposition de résolution est également pertinent. Il a le mérite de souligner le lien étroit qui unit laïcité et liberté religieuse, considérant ainsi la laïcité comme un régime qui garantit d'un même mouvement la neutralité de l'État en matière religieuse et la place des religions dans la société. L'exposé des motifs précise la conception de la laïcité dans laquelle la résolution entend s'inscrire, cette notion ayant connu au cours de notre histoire des acceptions très diverses. « La laïcité repose sur une distinction clair...
...u fil du temps, par des dispositions concrètes, dont les dernières en date concernent l'interdiction des signes religieux ostensibles à l'école, ou la dissimulation du visage dans l'espace public. Il s'agit aujourd'hui d'aller plus loin, sinon en codifiant, en tout cas en rappelant et en clarifiant, par le vote d'une résolution, notre attachement au respect des principes de laïcité et de liberté religieuse. Je voterai cette résolution. Je le ferai parce que ses considérants, en déclinant les conséquences pratiques du respect de ces deux principes, établissent une limite aux manifestations extrémistes et, plus précisément, à leur instrumentalisation par des mouvements animés, en réalité, d'intentions politiques. Je voterai cette résolution en souhaitant cependant qu'elle ne soit pas à son tour ins...
...n est ? Nos concitoyens, en ces temps de mutation planétaire, sont en recherche de repères, de racines et d'identité. Ne pas répondre à leurs attentes ne peut qu'accroître leur anxiété et les risques d'instabilité politique qui en résulteraient. Je crois donc, en conscience, que la résolution que nous allons voter pour affirmer notre attachement au respect des principes de laïcité et de liberté religieuse n'est pas incompatible avec le rappel des valeurs judéo-chrétiennes qui ont nourri et modelé notre civilisation. Je suis même convaincu qu'elle crée les conditions pour les affirmer plus fortement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.
... Certes, dans les intentions énoncées, il existe des projets louables. Bien sûr, il est bon de réaffirmer solennellement notre attachement aux principes de la loi du 9 décembre 1905. Bien sûr, nous approuvons la pédagogie de la laïcité et son exercice, en particulier dans tous les lieux publics. Mais que d'erreurs ! Erreurs dans le langage, d'abord. Réduire la liberté de conscience à la liberté religieuse est une faute, que nous ne pouvons pas cautionner.
Chaque Français est libre de choisir sa croyance, philosophique ou religieuse. Nul ne peut être contraint, ni même incité, à une croyance religieuse s'il ne croit pas au Ciel.