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qui se définit par elle-même, comme la liberté. Ne serait-il pas ridicule que vous veniez nous présenter, demain, un texte sur la « liberté positive », et après-demain un texte sur la « liberté équilibrée » ? Rappelez-vous la bonne définition de René Capitant : « La laïcité est une conception politique impliquant la séparation de la société civile et de la société religieuse, l'État n'exerçant aucun pouvoir religieux et les églises aucun pouvoir politique. »
...opinion, de philosophie, de croyance. Ne l'utilisez pas pour opposer les uns aux autres ! Non, nous ne voulons pas d'expression anti-chrétienne, anti-musulmane, anti-libres penseurs. Nous savons que tous ont en commun un bien plus précieux encore que leurs convictions : leur humanité et leur humanisme. Votre conception de la laïcité est à géométrie variable. C'est une laïcité avec une préférence religieuse. Nous privilégions au contraire une laïcité avec neutralité, respect égal des diverses religions et des diverses philosophies. Revenons donc, je vous en prie, à l'esprit de la loi de 1905, qui avait su apaiser les divisions. Donnons-lui toute sa signification pour lutter contre les déviances qu'ensemble nous regrettons, et qu'ensemble nous devrions combattre, si vous acceptiez que nous effacions ...
Pour bien comprendre ce qu'est la laïcité, et le sens de la motion qui nous est proposée, il me semble utile de faire un petit retour en arrière. Tout commence officiellement avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, qui, dans son article 10, précise : « Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. » C'est donc la reconnaissance de la liberté de conscience, mais dans les limites des règles sociales définies par la loi. Ensuite, la séparation entre le religieux essentiellement, à l'époque, l'Église catholique et le séculier s'est faite à marche forcée, à tel point que Robespierre lui-même s'en est inquiété ...
...on mais dans le respect des lois qui régissent le droit public. C'est ainsi que l'Abbé Lemire, député et maire d'Hazebrouck, dans ma circonscription, au cours des débats en 1905, avait défendu cette loi même s'il ne l'a pas votée qui établit le principe fondamental de l'équilibre de toute société moderne garantissant la non-ingérence réciproque entre les structures de l'État et les instances religieuses. La laïcité, c'est la garantie de la liberté de conscience, la garantie du libre exercice des cultes, la garantie de la liberté laissée à chacun de croire ou de ne pas croire et celle de changer d'avis.
...e notre histoire, nous avons édifié une nation profondément républicaine, où chaque Français peut sentir la fraternité qui l'unit à tous les autres, et jouir pleinement de sa liberté de conscience. Cette histoire mouvementée, et les valeurs héritées de la Révolution française, ont forgé un pacte républicain fondé sur une exigence primordiale, celle de la laïcité. La laïcité qui réconcilie liberté religieuse et égalité des citoyens devant un État étranger à toute dimension confessionnelle.
La liberté religieuse n'existe pas dans la loi de 1905 ! C'est une invention de votre part !
...ndonner ceux qui font la République au jour le jour ? Oui, la neutralité des agents du service public, ainsi que celle des personnes oeuvrant dans le secteur social et médico-social d'intérêt général est indispensable à la préservation d'un vivre ensemble serein où chaque croyance est respectée. Nul ne peut imposer à ses enfants de ne pas suivre un programme scolaire obligatoire pour des raisons religieuses. Nous réaffirmons aussi notre attachement à la liberté religieuse, et aux garanties de son exercice. Ces grands principes, ainsi que leurs implications concrètes, engagent chaque citoyen dans la droite ligne de la loi de 1905 à laquelle nous sommes tous profondément attachés. Mais l'histoire du fait religieux en France ne s'est pas arrêtée il y a 106 ans. C'est pour cela que cette résolution so...
Non ! C'est faux ! Il n'y a pas la moindre référence à la liberté religieuse dans la loi de 1905 !
Votre résolution réaffirme le principe de la laïcité de la République. Ainsi en est-il pour les agents du service public et pour les personnes qui y recourent. Mais vous n'en restez pas à ces situations. Dans le titre de votre résolution vous ajoutez la liberté religieuse au principe de laïcité. Comme si le principe de laïcité était liberticide pour les religions ! Comme s'il y avait une liberté laïque, et une liberté religieuse !
Mais le libre exercice des cultes est inclus dans la liberté de conscience, qui est le socle de la laïcité. Vouloir ajouter la liberté religieuse à la suite de la laïcité ne peut être interprété que comme une atteinte à l'intégrité de la laïcité, à son universalité. C'est une restriction de son champ d'influence dans l'organisation de la République. C'est faire de la laïcité la religion de ceux qui n'en ont pas. La laïcité serait pour ceux qui ne croient pas, et la religion pour ceux qui croient. Il y a là un point de rupture avec les fon...
...royants ». Elle implique la plénitude de l'égalité de traitement, par la République et son président, des athées et des croyants. Cette égalité, à l'évidence, est la condition d'une véritable fraternité, dans la référence au bien commun, qui est de tous. » Nous refusons ainsi les concepts de laïcité positive, de nouvelle laïcité, de laïcité équilibrée ou de code de la laïcité opposé à la liberté religieuse. Ces glissements sémantiques ne sont pas neutres. Ce sont autant de brèches dans la loi de 1905. La laïcité n'a besoin ni d'adjectifs, ni de compléments. Fidèles à l'esprit de cette loi, nous restons vigilants et fermes face aux remises en cause de la laïcité ainsi que sur les tentatives d'ingérence des cultes dans le débat public, comme ce fut le cas pendant le débat sur la bioéthique. La laïc...