37 interventions trouvées.
Nous sommes réunis aujourd'hui pour examiner une proposition de loi du parti socialiste visant à instaurer un « bouclier rural » au service des territoires d'avenir. Cette proposition de loi, au caractère évidemment opportuniste en cette période électorale, est en complet décalage avec la réalité de la ruralité. Il semble en effet opportun de rappeler l'action de nos gouvernements et de notre majorité en faveur des territoires ruraux depuis 2002, au travers de lois fondatrices. Je pense bien évidemment à la première grande loi, la loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux. Il y en a eu bien d'autres, notamment la loi d'orientation agricole du 5 janvier 2006 ; les lois Gre...
...a hâte, bradant ainsi des questions fondamentales pour notre territoire, il est évident que nous ne pouvons pas être d'accord. En tant que député et président des deux cents maires d'un département rural et de montagne, je connais bien les problèmes liés à la désertification et au départ de certains services publics comme La Poste, et cela depuis trente ans, quelles que soient les majorités. La ruralité est malade, monsieur le ministre, nous faisons ce constat avec regret.
...astreuses pour les années à venir. Le bouclier rural, dont je note au passage qu'il reprend un vocable conspué pendant des années par les socialistes, est une erreur sémantique. Il ne s'agit pas de se protéger contre un ennemi imaginaire, que ce soit l'État ou la France urbaine. Il faut au contraire s'intégrer à nouveau dans une dynamique nationale qui a trop souvent tendance à mettre de côté la ruralité.
Or cette dynamique peut s'appuyer sur nos territoires, sur nos savoir-faire. Ainsi, il faut mettre en avant la ruralité non pas dans une construction de défense, mais d'intégration. Le Gouvernement doit être conscient des difficultés et le mot est faible , qu'il s'agisse de l'emploi aussi bien que des problématiques de la vie quotidienne : se loger, se déplacer, se nourrir, se soigner ou se sentir en sécurité. Sur certains de ces points, le bouclier rural fait croire à des solutions miracles : le service publi...
Nous, ruraux, sommes responsables ; il faut nous soutenir, pas nous assister ! Voilà pourquoi nous avons travaillé sur un plan Marshall de la ruralité avec près de deux cents mesures tenant compte de nos atouts : nos paysages, nos espaces, nos traditions et savoir-faire locaux, notre qualité de vie, nos ressources naturelles, notre agriculture, mais aussi des tarifs attrayants pour accéder à la propriété. C'est en usant de leurs spécificités comme autant d'avantages, et non plus se considérant comme assistés, que nos territoires s'en sortiront...
D'ailleurs, l'attractivité de la ruralité signifie que les services publics y fonctionnent plutôt bien, comme l'a fait remarquer le président de la commission, Serge Grouard. Je déplore la portion congrue réservée à l'économie et surtout à l'agriculture, pourtant capitale pour les générations futures. Pour répondre aux enjeux de nourrir la planète, l'agriculture a besoin d'hommes et de femmes qui créent, qui produisent, qui vivent de le...
... de valoriser les richesses locales, d'optimiser les déplacements et de développer des actions dans le domaine socio-éducatif et de la solidarité. Mais je voudrais m'arrêter à l'article 3. Tout d'abord, concernant la présence postale, notons le changement de statut il y a tout juste un an, où La Poste est devenue une société anonyme à capitaux publics. Pour rester compétitive, notamment dans la ruralité, La Poste a anticipé sa nécessaire évolution avec la création de la Banque postale, l'ouverture de points poste dans les commerces et d'agences postales communales plutôt favorablement accueillies, du moins en Alsace.
Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, élu d'une zone rurale ô combien symbolique, la Lozère, je ne peux que me féliciter de l'organisation aujourd'hui d'une discussion sur l'avenir de la ruralité.
Je suis de ceux qui pensent que la ruralité n'est ni de droite, ni de gauche. Mais je constate que le groupe socialiste est pris d'un soudain intérêt pour la ruralité. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)
...rouvent un élan économique. Les données sociologiques ont profondément changé depuis dix ans, les attentes aussi. Toutefois, si nous nous rejoignons sur le constat, force est de constater que les réponses que nous proposons pour accompagner l'évolution de nos territoires ruraux ne sont pas comparables. La position que j'exprime à l'Assemblée nationale est la même depuis des années : il faut que ruralité rime avec modernité.
Or cette proposition montre que la ruralité moderne n'est pas à l'ordre du jour du parti socialiste.
...ct, aucune proposition budgétaire. Si vous soulignez certains aspects importants comme l'accès aux soins ou la couverture numérique, vous évoquez insuffisamment l'économie rurale, socle de toutes les autres activités, et vous ne dites pas un mot de l'adaptation des normes, sujet pourtant primordial pour l'avenir de nos territoires, évoqué systématiquement dans toutes les réunions consacrées à la ruralité. En somme, mes chers collègues, nous allons être amenés à discuter d'une proposition de loiminimaliste, concoctée dans l'urgence du calendrier électoral, sans vision d'ensemble, sans véritables mesures applicables.
Alors que la ruralité est aujourd'hui mise à l'honneur à l'Assemblée, je regrette que cette proposition de loi ne soit pas un vrai projet d'avenir. C'est bien plutôt un tract électoral pour les candidats socialistes en ballottage avant le second tour des élections cantonales. (Approbations sur les bancs du groupe UMP. Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
La ruralité mérite beaucoup mieux ! Avant de vous lancer dans cette aventure, vous auriez pu partir de l'évaluation d'une loi proposée par notre majorité en 2005 : comportant initialement soixante-quatorze articles, elle est passée à deux cent quarante articles au terme d'un débat parlementaire d'un an. Je veux parler de la grande loi sur les territoires ruraux. Vous n'en dites pas un mot dans votre proposi...
de l'action menée par Michel Mercier et du CIADT de mai 2010, comme de l'action menée par Bruno Le Maire, ministre de la ruralité. Vous n'en dites pas un mot. Vous auriez pu parler des avancées récentes permises par la loi HPST, des 275 millions d'euros consacrés à la mise en place de deux cent cinquante maisons de santé, du développement de la télémédecine, de l'octroi de quatre cents bourses à des étudiants en médecine. Vous n'en dites pas un mot. Vous auriez pu parler de l'accès aux nouvelles technologies, notamment de...
Monsieur Vergnier, vous avez souligné que l'expression de « bouclier rural » était un clin d'oeil. Notre plan Marshall est une réponse à ce clin d'oeil. Le 13 avril prochain, le groupe UMP de l'Assemblée nationale organise une rencontre sur la ruralité. Ce sera l'occasion d'aborder les vrais problèmes et d'apporter de vraies solutions. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
...talières et des villes beaucoup plus importantes, les secteurs médicaux ont été augmentés de 200 %. S'agissant de la communication, d'après les études menées par les opérateurs, il est possible de déployer la fibre optique sur l'ensemble du territoire en seulement dix ans, alors que le Gouvernement prévoit de le faire en vingt ou vingt-cinq ans. Monsieur le ministre, il est temps de remettre la ruralité à l'endroit.