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...let concernant les arbitrages qui seront rendus sur les programmes « Marine » du Livre blanc. Combien de bâtiments seront commandés, et à quel rythme ? Quel sera l'impact sur les établissements et la sous-traitance ? Quelle organisation industrielle sera mise en oeuvre, et avec quelles alliances ? Un plan social sera-t-il nécessaire ? Les inquiétudes sont vives chez les personnels tant civils que militaires. C'est pourquoi je vous saurais gré de répondre le plus précisément possible à mes questions, qui sont M. le président en conviendra courtes et concrètes. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
L'outil militaire destiné à contrer une menace bien définie est devenu une organisation tendant à intervenir aux quatre coins de la planète pour rétablir la paix là où les États-Unis d'Amérique l'estiment menacée. L'OTAN constitue désormais le bras armé de nations qui entendent imposer au monde leur vision de la démocratie, des droits de l'homme et de l'organisation de la paix. Pas à pas, l'OTAN se substitue insid...
...lectorales , c'est à coup sûr rendre inutiles les quelque 200 millions d'euros déjà dépensés pour ce projet, dont plus de la moitié pour aider au dessin des porte-avions anglais. On peut d'ailleurs mettre cette somme en parallèle avec les 250 millions d'euros annoncés par le secrétaire d'État à l'aménagement du territoire pour la restructuration des territoires touchés par la fermeture des sites militaires. Nous avons donc, d'un côté, 200 millions d'euros dépensés en vain, de l'autre, 250 millions d'euros seulement pour agir sur des territoires traumatisés. Il y a de quoi tirer son chapeau devant de tels choix financiers ! L'absence de décision a également pour conséquence de rendre vains les efforts d'une équipe de 80 spécialistes travaillant à temps plein sur ce dossier depuis 2005 et d'occasio...
...précédent, qui datait de 1994. Il en diffère dans sa rédaction, mais aussi et surtout en raison d'une évolution sans précédent des enjeux stratégiques dans un contexte international où sécurité et défense se trouvent indéniablement liées, la première des préoccupations étant de faire face aux multiples menaces. J'évoquerai successivement trois points : les programmes d'équipement, les personnels militaires et civils, les industries de défense. En ce qui concerne les programmes d'équipement, je regrette le report de la construction du second porte-avions pour ne pas dire du défunt porte-avions , comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises, même si une décision immédiate n'aurait pas permis de le rendre opérationnel lors de la prochaine IPER du Charles-de-Gaulle. La question de...
...ins le demandent, à la restauration des nombreux bâtiments de la marine qui nécessitent actuellement de lourds travaux d'entretien. Il convient toutefois de ne pas avoir une mémoire sélective ; c'est pourquoi je soulignerai que le taux de disponibilité opérationnelle des matériels a augmenté de façon substantielle depuis 2002, grâce aux efforts budgétaires consentis durant la loi de programmation militaire 2003-2008. Comme le suggérait M. le ministre de la défense, j'ai interrogé les personnels de la préfecture maritime de Brest, qui m'ont confirmé les améliorations des crédits dédiés à la défense nationale. Sur ce point, je ne partage donc pas le point de vue de ma collègue Patricia Adam, également députée de Brest.
...ur métier. C'est à juste titre qu'ils s'interrogent, de même que les personnels civils concernés, sur les conséquences des préconisations du Livre blanc. Les efforts réalisés ces dernières années à l'égard des personnels doivent être impérativement poursuivis, afin de les fidéliser et de les impliquer au mieux dans leur mission. La diminution des effectifs devra se faire, pour tous les personnels militaires et civils, avec méthode et humanisme. Il est envisagé d'externaliser certaines compétences : je pense notamment au service de restauration, ainsi qu'aux maîtres-tailleurs de la marine. Leurs ateliers, basés à Brest et Toulon, sont des structures privées, mais présentant la particularité d'être tenues à une exclusivité de contrat avec la marine. Il serait judicieux de gérer chacune des situations...
Tel est, exprimé rapidement, mon point de vue. Indépendamment de ce qui a pu être dit ici ou là, je salue cette réforme qui me paraît indispensable : il eût été facile de ne rien faire, condamnant du même coup nos armées au pire et conduisant à un affaiblissement de la place de la France en Europe et dans le monde. Les futures lois de programmation militaire devraient nous permettre, je le souhaite, d'accompagner au mieux ces réformes. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
... dans cette assemblée, ou dans le département de Charente, dont je suis l'élu. Celui des équipements neufs, tout d'abord. La priorité donnée au renseignement et à l'anticipation, qui devrait engager des efforts financiers significatifs je pense en particulier aux systèmes de drones , comme la nécessité de renouveler des équipements majeurs pour nos forces, pour une meilleure protection de nos militaires mais aussi pour le transport aérien stratégique et l'aéromobilité, qui souffrent d'un important déficit capacitaire, nous placent face à des choix difficiles. Eu égard aux contraintes budgétaires qui sont les nôtres et à la nécessité absolue d'optimiser en permanence la ressource disponible, il nous faut tout à la fois assumer une revue de programmes sans complaisance et étudier toutes les solu...
... notre sécurité collective, mais aussi l'identité de la France. Première question : la réforme des armées est-elle nécessaire pour garantir leur efficacité et renforcer leur capacité d'intervention dans le monde ? La réponse est évidemment oui. Les opérations que nous avons conduites en Afghanistan, en Côte d'Ivoire, au Tchad ou au Kosovo ont toutes montré de graves lacunes dans notre équipement militaire. Il est urgent d'y remédier. Seule une restructuration en profondeur de notre outil de défense nous permettra de nous doter des moyens de transport, de communication et d'observation nécessaires. Le choix est simple : soit nous engageons rapidement la modernisation et la rationalisation des armées, soit nous renonçons à intervenir sur des théâtres d'opérations extérieurs, et donc à défendre nos i...
Nous aurions été liés par les mensonges de l'administration américaine. Nous aurions pris des décisions à l'aveugle dans les domaines les plus graves. Avant de livrer une guerre, il faut en mesurer les enjeux et les risques. Avant de combattre, il faut savoir. Deuxième question : la France a-t-elle encore un avenir militaire ? La question est brutale. Pourtant, elle a du sens au regard des contraintes budgétaires de plus en plus pressantes et des choix qui sont faits par nos partenaires européens. Certains, en Europe, semblent croire que la paix est désormais un acquis, que les menaces sont lointaines ou que la sécurité pourra toujours être garantie par d'autres.
Nous ne pouvons pas entrer dans cette logique, qui serait contraire à nos intérêts de sécurité et à notre identité nationale. Je voudrais donc dire avec la plus grande force que dans le monde actuel, privé d'autorité, dépourvu de centre, notre devoir de responsables politiques est de garantir l'avenir militaire de la France. Hier, nos armées ont fait honneur à notre pays. Elles continueront à le faire demain. Il ne s'agit pas de livrer des combats inutiles dans des territoires éloignés, il s'agit d'assurer la sécurité de nos ressortissants, en France comme à l'étranger. Il s'agit de répondre aux attentes de nos amis et de nos alliés. Il s'agit enfin de donner à notre parole politique le poids de la créd...
La France n'est sans doute plus une grande puissance, mais elle n'est toujours pas une puissance ordinaire et elle ne le sera jamais. Pourtant, notre avenir militaire n'est pas garanti. C'est ma troisième question : où se trouve l'avenir militaire de la France ? Ma réponse sera simple : en Europe.
...estructuration des armées, voulue par Nicolas Sarkozy. La troisième doit être la mise en place d'une défense européenne crédible, à un horizon de dix ans. Les trois sont complémentaires. Je dirais même qu'il serait dangereux pour notre sécurité et pour notre indépendance d'avoir lancé les deux premières sans réussir la troisième. Le débat grandit autour du retour de la France dans le commandement militaire intégré de l'OTAN. Mais nous sommes déjà parmi les membres les plus actifs de l'Alliance. Nous sommes déjà des alliés irréprochables. Alors, avant toute réintégration dans l'OTAN, sortons au préalable la défense européenne de l'ornière où elle se trouve aujourd'hui. C'est un des objectifs majeurs de la présidence française, et je m'en réjouis. Pour cela, nous avons besoin de gestes concrets : la ...
...ue l'on mette en place une pédagogie, une morale et des obligations. Face aux menaces diffuses qui ont été définies, l'esprit de défense doit être inculqué à l'ensemble des citoyens et maintenu en permanence dans l'ensemble de la nation. Il est pour cela indispensable de redéfinir la notion de groupe uni, donc la notion de patrie ou de nation. Il s'agit en fait d'ajouter aux réformes strictement militaires un contrat de société pour défendre le bien commun, c'est-à-dire une véritable charte de l'engagement du citoyen au service de la communauté. C'est ainsi, et seulement ainsi, que le peuple se réappropriera sa défense et les moyens qu'il doit y consacrer. La mise en place de ce contrat passe par un véritable programme de cohésion et de formation des acteurs et des politiques. Ce programme pourra...
...de feu le traité de Lisbonne, indiquait que « Les engagements et la coopération [dans le domaine de la politique de sécurité et de défense] demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, qui reste, pour les États qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l'instance de sa mise en oeuvre. » La messe est dite ! En termes militaires, nous n'avons pas besoin, du fait de la coopération que nous avons nouée avec cet organisme, de rentrer dans l'OTAN. Mais, en réalité, le problème est bien davantage une question politique et diplomatique. Je suis intimement convaincu que rallier aujourd'hui l'OTAN, c'est donner un mauvais signal au monde entier, et que nous n'arriverons ni à avoir de l'influence sur les Américains ni à rallier ...
...volonté du Président de la République de conforter l'Europe de la défense, il est envisagé de dissoudre un organisme qui ne compte que 125 personnes pour un budget annuel de moins de 1 million d'euros et qui apporte une plus-value reconnue de tous. Son action est en outre en parfaite cohérence avec le concept de résilience de la société, au moment où la frontière entre sécurité civile et sécurité militaire n'est plus aussi claire, ainsi que l'ont prouvé ces soldats en sauvant des enfants bloqués dans un car pris dans une tempête au col du Lautaret. Sans nier la nécessité de restructurer les armées, et s'agissant des pôles d'entraînement des Alpes, les acteurs locaux vous ont fait la proposition réaliste, concrète et ambitieuse, au moment où la France accède à la présidence de l'Union, d'offrir à l...