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...ait et demeure légitime au regard du contexte exceptionnel dans lequel s'inscrivent désormais les rapports entre la France et le continent africain, entre la France et le monde arabe. Un vent de liberté souffle en effet sur le monde arabe. La puissance de l'onde de choc de la révolution tunisienne peut provoquer des effets domino à l'est, dans le Moyen-Orient arabe, ainsi qu'en Iran ou encore en Afrique subsaharienne, dans un contexte de faible légitimité des pouvoirs, de flambée des prix alimentaires et de croissance économique source de fortes inégalités et de frustrations sociales. Nous ne pouvons que soutenir ces mouvements populaires libérateurs. Alors qu'une répression policière et meurtrière s'abattait contre le soulèvement du peuple tunisien contre le régime de Ben Ali, j'avais dénoncé,...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, je me félicite que l'initiative du groupe GDR nous permette de débattre aujourd'hui dans cet hémicycle de nos relations avec les pays d'Afrique et les pays riverains de la Méditerranée. Nous devons avant tout nous réjouir de ce vent de liberté qui s'est levé dans le monde arabe. Ces événements ne sont ni religieux, ni nationalistes. Ce sont des mouvements portés par une jeunesse impatiente et des classes moyennes éclairées. La France doit accompagner ces évolutions en respectant un équilibre entre la non-ingérence et le soutien à ses va...
...moment, infructueuses. Nous sommes peut-être à la veille d'une guerre civile. Je souhaiterais, monsieur le ministre, connaître votre appréciation sur l'efficacité des sanctions économiques que nous avons appuyées pour que le président sortant s'incline devant le verdict du suffrage universel, et savoir si une autre stratégie est aujourd'hui envisagée. Monsieur le ministre, mes chers collègues, l'Afrique n'a jamais été absente de notre politique étrangère. Elle est aujourd'hui au centre des préoccupations de la communauté internationale. Je formule le voeu qu'elle parviendra, avec notre soutien, à surmonter ses difficultés et à exploiter ses atouts incontestables et considérables. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, au nom du groupe Nouveau Centre, je me réjouis de l'organisation de ce débat sur nos relations avec l'Afrique. Les derniers mots du président Poniatowski étaient pour la Côte d'Ivoire. À mon tour, je voudrais faire part du souci de notre groupe pour la situation de ce pays, envers lequel la France a une responsabilité particulière. Elle doit tout faire pour éviter la guerre civile et faire respecter le verdict des urnes et les droits. Mon intervention portera sur trois sujets : l'aide au développement, ...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, évoquer les relations entre la France et l'Afrique, c'est entrer dans une histoire unique, à la fois tumultueuse et affective, prometteuse et frustrante.
Malgré toutes ses vicissitudes, il y a de l'amour et de la grandeur dans cette relation. En aucun cas, le couple que forment la France et l'Afrique ne peut laisser indifférent, ni dans le regard que l'on jette sur le passé, ni dans les espoirs que l'on peut nourrir pour l'avenir. D'importantes mutations sont intervenues sur le continent africain, dont notre pays a parfois tardé à prendre entièrement la mesure. L'Afrique d'aujourd'hui connaît des transformations profondes que la plupart des grandes puissances du monde, en particulier les pui...
Comme j'ai eu l'occasion de le dire en 2009 en ma qualité de rapporteur de la mission sur la politique africaine de la France, notre pays, malgré une présence ancienne en Afrique, a insuffisamment anticipé l'ampleur de ces évolutions et leurs conséquences. Alors qu'il s'engageait progressivement dans un processus de retrait de la gestion des conflits africains au profit d'autres acteurs internationaux, dont l'Union européenne, il a, dans le même temps, enregistré un recul de son influence propre sur le continent. Ce recul n'est pas uniquement matériel, quantifiable en arg...
Loin des débats et polémiques que celle-ci suscite, les États africains se tournent de plus en plus vers elle pour faire face à des besoins énergétiques croissants. Absolument, monsieur Cochet ! Bien qu'elle produise 43 % de l'électricité du continent, l'Afrique du Sud je pourrais évidemment évoquer l'exemple d'autres pays souffre d'un énorme déficit énergétique pour assurer sa croissance et son développement industriel. De passage à Paris le mois dernier, la ministre sud-africaine de l'énergie a rappelé les ambitions de son pays : son programme nucléaire vise une production de 9 600 mégawatts, ce qui correspond à la construction d'environ six EPR d'...
...émique pour faire de la polémique, en premier lieu parce que les enjeux l'exigent. La franchise n'étant pas la complaisance, j'aborderai un certain nombre de points qui peuvent fâcher. Je veux ainsi évoquer une certaine forme d'aveuglement de Nicolas Sarkozy depuis son élection, qui a fait perdre à la France la confiance et la crédibilité nécessaires à l'établissement de rapports durables avec l'Afrique, à un moment où tant d'autres pays je pense à la Chine, à l'Inde et au Brésil réussissent une implantation spectaculaire sur ce continent. Que disait le Président de la République à Dakar au mois de juillet 2007 ? Je cite le fameux « discours de Dakar »
pour bien montrer la faute politique qui a été commise à l'époque : « Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. Il ne connaît que l'éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès. Dans cet univers où la nature commande tout, l'homme reste immobile au milieu d'un or...
... dirigeants français ! , on lui avait tout de même laissé installer sa tente à l'hôtel Marigny, à côté de l'Élysée, où il pouvait recevoir qui il voulait. Depuis, on a supprimé le secrétariat d'État aux droits de l'homme. C'est M. Bockel que l'on évince de son secrétariat d'État à la coopération en 2008 pour avoir naïvement cru qu'il était mandaté par Nicolas Sarkozy pour mettre fin à la « Françafrique »
et c'est son remplaçant M. Joyandet qui était là il y a quelques instants , qui justifie ainsi sa nomination : « On veut aider les Africains, mais il faut que ça nous rapporte » Telle est la parole officielle du successeur de celui qui voulait faire reculer la Françafrique ! Je vois que cela vous fait rire, monsieur le ministre, mais ce sont des citations authentiques : je ne les invente pas ! Je crois plutôt que cela vous gêne et que vous n'êtes pas forcément d'accord avec tout cela. Malheureusement, le résultat de tout ce qui précède, c'est une certaine mise hors jeu diplomatique de la France dans une région du monde, l'Afrique, où notre histoire et notre savoi...
...ernement sur le printemps des peuples arabes, c'est pourquoi demain, monsieur le ministre, vous nous trouverez toujours à vos côtés comme nous l'avons été au moment de la guerre en Irak, pour, en refusant de se plier à de petits calculs ou à de médiocres intérêts, faire porter haut la voix singulière de la France. Voilà, monsieur le ministre, ce que je voulais dire à l'occasion de ce débat sur l'Afrique. Une nouvelle Afrique émerge. Elle mérite une nouvelle politique. (« Très bien ! » et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Madame la présidente, monsieur le ministre, je me félicite également de la tenue de ce débat sur la politique de la France en Afrique. Comme beaucoup de mes concitoyens, comme beaucoup d'Africains, je ne peux vous cacher mon malaise à l'idée de débattre des relations qui lient notre pays à ce continent de plus d'un milliard d'habitants. Tout d'abord, comment ne pas évoquer la révolte des peuples tunisien, égyptien et libyen ? Ce printemps des peuples bouleverse le cours de l'histoire et offre un cinglant démenti aux formules i...
Au-delà, la France doit promouvoir un système d'échange plus juste, pour préserver ces pays des excès de la mondialisation financière. Ainsi, la mise en place d'une taxe sur les transactions financières permettrait de mobiliser des fonds considérables pour l'Afrique. Il est temps de mettre au pas le système spéculatif qui fait tant de dégâts sur ce continent. La tutelle des agences de notation doit cesser. Elles n'hésitent pas à abaisser la notation de l'Égypte et de la Tunisie parce que celles-ci accèdent à la démocratie. C'est scandaleux ! La politique étrangère de la France doit changer. La realpolitik doit laisser la place à de nouvelles relations avec...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, avec une population de plus d'un milliard d'habitants, l'Afrique représente 16,14 % de la population mondiale. Et c'est le continent qui connaîtra, au cours du XXIe siècle, la progression démographique la plus importante. C'est un continent riche de potentialités et d'atouts extraordinaires. C'est aussi un continent qui rencontre d'énormes difficultés dues à son sous-développement et à des contraintes climatiques et environnementales particulièrement hostiles...
Oui nous devons accompagner l'Afrique dans son développement ! L'actualité de ces dernières semaines, en Afrique du Nord, révèle aussi des événements d'une ampleur exceptionnelle. Leur importance et leur soudaineté ont pris de court la communauté internationale. Tous les pays connaissaient les régimes dictatoriaux, mais la realpolitik avait pris le dessus et tous les pays parlaient et négociaient avec ces régimes. Aujourd'hui, nous ...
..., ils seront prochainement des partenaires de la France. Nous cesserons alors de les voir comme des dangers ou des menaces en matière de terrorisme ou d'immigration : le soutien et l'accompagnement de la démocratie ne représentent-ils pas les meilleurs moyens pour lutter contre les risques de flux migratoires incontrôlés et contre les effets du terrorisme islamiste ? Oui nous devons accompagner l'Afrique du Nord dans sa quête pour la liberté ! Afin d'accompagner le continent africain, la France dispose d'un ensemble de moyens : l'aide publique au développement économique par la présence de ses entreprises ; l'aide publique au développement culturel et linguistique grâce à la francophonie et à nos établissements d'enseignement à l'étranger. La France a aussi des moyens humains grâce à son réseau ...
Parler de l'Afrique, mes chers collègues, sans évoquer une de ses régions particulièrement confrontée à la contrainte climatique que je notais au début de mon propos serait un oubli et même un manquement inacceptable pour le président du groupe d'amitié France-Mali. Si ce climat désertique, qui gagne sur les terres de l'Afrique subsaharienne, est un défi et même une adversité redoutable pour les populations de ces r...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, dans son tristement célèbre discours de Dakar, Nicolas Sarkozy a prétendu que l'homme africain n'était pas entré dans l'Histoire. Faut-il rappeler que l'Afrique est reconnue comme le berceau de l'humanité ? Faut-il rappeler que l'Histoire est entrée en Afrique à travers l'esclavage, la déportation des Noirs et la Conférence de Berlin de 1885 ? L'Europe et la France, en particulier, ne sauraient s'exonérer aujourd'hui du sort du continent africain. L'essentiel de mon propos se concentrera sur l'Afrique subsaharienne. Quelle est la situation actuelle de l...