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L'article 1er définit les missions du service public de l'enseignement supérieur, certaines, nouvelles, faisant l'objet de nombreux amendements, comme « l'orientation et l'insertion professionnelle » ou « la participation à la construction de l'Espace européen de l'enseignement supérieur et de la recherche ». Or, nous l'avons exprimé hier de manière assez claire, rien dans les articles qui suivent l'article 1er ne vient conforter ces nouveaux objectifs du service public de l'enseignement supérieur. Nous nous étonnons donc que ces légitimes, belles et ambitieuses missions ne...
...mage des universités alors qu'on oublie trop qu'une des missions essentielles du service public de l'enseignement supérieur reste la formation initiale et la formation continue. Lorsque l'on considère les autres missions, madame la ministre, on s'aperçoit que l'on se trouve au coeur des difficultés des universités et que vous n'y répondez pas. Par exemple, en ce qui concerne « l'orientation et l'insertion professionnelle », troisième mission, les universitaires ont consenti énormément d'efforts, depuis une bonne quinzaine d'années, pour proposer et créer des parcours professionnalisants. Or, comme vous avez reçu un mandat du président de la République pour réaliser une réforme et que vous ne disposez pas des moyens de réaliser cette promesse électorale, vous n'êtes pas capable de nous dire aujourd...
Au cours de la discussion générale, à propos des missions principales de l'enseignement supérieur, il a souvent été question d'orientation professionnelle et d'insertion professionnelle ainsi que de la place des universités dans ce mécanisme. Or nul n'imagine que les universités prennent la place des missions locales, par exemple, chargées de ce type de mission. Si tel devait être le cas, je pense qu'il faudra le dire et c'est pour cette raison que nous allons proposer un amendement précisant ce que nous entendons par orientation et insertion professionnelles et ...
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur, nous abordons avec l'article 1er l'examen d'un article fondamental puisqu'il traite des missions du service public de l'enseignement supérieur. Si la loi Savary de 1984 était déjà assez complète en la matière, l'une des nouveautés du présent projet de loi est d'y ajouter une mission supplémentaire, l'orientation et l'insertion professionnelle. La question de l'insertion professionnelle n'est pas étrangère aujourd'hui à l'enseignement supérieur et aux universités. Dès 1984, la loi Savary abordait déjà cette question puisqu'y figurait le qualificatif d'EPSCP, ou établissement public, scientifique, culturel et, je le souligne, « professionnel ». Ainsi que le rappelaient à l'instant mes collègues Daniel Goldberg et Pierre...
..pour demander à être traités à égalité avec les autres catégories de la population et de ne pas être discriminés : « Nous voulons un droit à l'avenir ! », clamaient-ils. Voilà pourquoi, s'il est essentiel de rappeler dans l'article 1er la mission d'insertion professionnelle de l'université, encore ne faut-il pas la faire endosser par la seule université. Il serait trop facile ensuite de renvoyer la faute à cette dernière en cas d'échec des jeunes sur le marché du travail.
..prépare à l'insertion professionnelle des jeunes, mais qu'elle n'en est en aucune façon responsable. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur, l'articulation de l'article 1er avec les autres articles du projet de loi rejoint quelque peu notre débat d'hier. Les deux nouvelles missions posent en effet la question des moyens, alors que le reste du projet de loi est uniquement centré sur l'autonomie des universités. Que l'on évoque l'orientation et l'insertion professionnelle des étudiants...
...res bac+4 recherchent malheureusement un emploi. Tous ces chiffres sont consternants. L'article 1er du projet de loi dont nous discutons répond à certains des problèmes majeurs de notre université : difficulté d'accès au diplôme, professionnalisation des études, orientation active ou encore l'un des points fondamentaux de cet article, comme vient de le rappeler l'un de nos collègues aide à l'insertion professionnelle. L'attribution à nos universités de cette nouvelle mission, comme c'est déjà le cas dans nombre de grandes écoles, est indispensable. Encore faut-il, madame la ministre, qu'elles créent les instances adéquates. Je le répète, il s'agit, avec ce texte, d'une première étape. Il faudra que, très rapidement, vous nous proposiez les autres réformes que vous nous avez annoncées.
Madame la ministre, je me réjouis qu'il soit fait référence dans cet article 1er à l'orientation et à l'insertion professionnelle. Cette mission, qui a fait le succès de nombre de nos grandes écoles, est, certes, déjà réalisée au sein de nos universités, mais de façon insuffisante, et c'est donc un message clair qui est adressé à nos établissements d'enseignement supérieur, car, si certains, je le répète, s'en préoccupent déjà, d'autres ne la prennent pas suffisamment en compte. Il en va d'ailleurs de même ...
...e de la voir se disperser et s'écarter de ses missions prioritaires. L'université est un lieu d'apprentissage et de partage des connaissances, de confrontation d'idées. La réussite universitaire pour les étudiants, c'est obtenir un diplôme et que celui-ci soit reconnu par les entreprises. C'est pourquoi nous préférons parler de « préparation à la vie professionnelle des étudiants » plutôt que d'« insertion professionnelle ».
on lui donnait pour une fois les moyens de remplir les très belles missions qui sont d'ores et déjà les siennes ? Nous pensons que contribuer à l'insertion professionnelle des étudiants, c'est leur donner, à tous, à égalité, les moyens de faire leurs études.
...ont eu le temps de se cultiver sont ceux qui s'insèrent le plus facilement dans le monde du travail, pas ceux qui, harassés par vingt à trente heures de travail hebdomadaire, ont manqué des cours et échoué aux examens ! Commençons par le commencement : soyons ambitieux pour l'université, d'abord en lui donnant les moyens d'assumer ses missions actuelles, ensuite en lui demandant de contribuer à l'insertion professionnelle des étudiants.
La commission a repoussé ces deux amendements. Nous considérons que l'insertion professionnelle est devenue une priorité majeure. Ce que demandent les jeunes en entrant à l'université, c'est d'être bien formés mais aussi de trouver un emploi à la sortie. Voilà ce qu'ils viennent demander quotidiennement dans nos permanences ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.) Nous souhaitons que cette insertion prof...
Mme Mazetier a pointé du doigt ce qui fait précisément problème. Il est intéressant d'entendre le rapporteur présenter l'insertion comme une priorité, alors que la majorité à laquelle il appartient avait osé présenter le CPE contre lequel les étudiants se sont battus ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) C'est une conception qui n'est pas à la hauteur de ce qu'attendent les jeunes de notre pays. Nous sommes très inquiets que Mme Létard, chargée de la solidarité au Gouvernement, n'ai...
L'université n'est pas l'ANPE, ce n'est pas un instrument privilégié d'insertion professionnelle. Elle doit inscrire les jeunes dans des parcours d'insertion professionnelle. Ne lui en demandez pas plus alors que vous ne lui donnez pas de moyens. Je le répéterai autant qu'il le faudra pour que cela entre dans votre tête et dans celle des Français (Protestations sur les mêmes bancs), Mme Lagarde, en pauvre jeune fille riche, a donné sans hésiter 13 milliards d'euros à 1 % à pe...
Je ne reviendrai pas sur les 13 milliards d'euros de cadeau, et pourtant ils ne sont pas hors sujet. Pendant que vous parliez de l'insertion professionnelle, madame la ministre, j'ai vu M. Goasguen remuer la tête de façon dubitative.
J'observe surtout ceux qui connaissent bien l'université. Et j'ai pu voir qu'on est là à côté des missions de l'université. Bien sûr, elle doit se préoccuper du projet professionnel des étudiants et les accompagner. Mais y introduire une culture de résultat en matière d'insertion professionnelle, c'est dévoyer son rôle. Il ne faut pas voir dans notre amendement autre chose que cette préoccupation.
...t la nécessité d'un maillage de l'ensemble du territoire national pour permettre l'accès de tous à l'enseignement supérieur. En effet, plus les universités sont proches du terrain, plus elles sont efficaces et plus elles peuvent participer à l'aménagement du territoire, au développement économique et social. Beaucoup de diplômes ont d'ailleurs été créés en relation avec le monde professionnel. L'insertion professionnelle conduit aussi à faire évoluer nos diplômes, de façon que les étudiants trouvent réellement des débouchés. On ne peut avoir de solutions à nos problèmes en augmentant sans cesse les moyens donnés à l'université ; il convient surtout de mieux les mobiliser. Les universités de proximité sont justement l'un des instruments du maillage du territoire et de mobilisation des moyens permet...
...'il reviendra de désigner les personnalités qualifiées. C'est, en tant que tel, un acte politique essentiel. En effet, si, par exemple, l'université de Reims opte pour l'excellence scientifique, elle choisira naturellement comme personnalités qualifiées pour siéger au sein de son conseil d'administration des prix Nobel ou des médailles Fields. Inversement, si une autre université s'oriente vers l'insertion professionnelle de ses étudiants, son président préférera choisir des chefs d'entreprise. Si, au contraire, nous faisons participer l'ensemble des membres du conseil d'administration à l'élection du président, nous ignorons comment désigner les personnalités qualifiées avant l'élection du président pour qu'elles puissent y participer. Ou bien ce sont les membres élus du conseil d'administration ...
...es assumer avec brio, sagesse, ambition, imagination et talent. Vous souhaitez que l'on parle de l'université nouvelle. En faisant ce geste en direction de notre jeunesse, vous prouverez que vous avez vraiment une nouvelle vision de l'université ! Lui refuser cette place dans les conseils d'administration vous interdira de tenir des discours sur la responsabilité, les devoirs et la nécessité de l'insertion professionnelle. Il n'est pas trop tard : acceptez cet amendement, monsieur le rapporteur ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)