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La situation des petits retraités n'était pas au centre de ses préoccupations. Vous défendez avec conviction l'âge légal de départ à la retraite à soixante-deux ans. Vous répétez à l'envi qu'il n'existe pas d'autres solutions. Mais je vais citer les propos de M. Dord qui rappelait hier soir que nous avions beaucoup travaillé en commission et qu'il y avait eu 37 ou 38 auditions. Certains experts nous ont certes indiqué que soixante-deux ans était la solution la plus rapide et la plus efficace financièrement. Mais ils ont également déclaré que, dans une r...
...e corrélation entre ceux qui ont commencé tôt un travail pénible et ceux qui ont commencé plus tard des travaux moins pénibles. Tout cela s'ajustera à peu près harmonieusement. Que constaterons-nous lorsque votre projet aura été voté ? Cela a été dit à plusieurs reprises ce matin : vous allez créer des vieux chômeurs entre cinquante-huit, cinquante-neuf ans, tous ceux qui attendront d'arriver à soixante-deux ans pour toucher leur retraite, car quels que soient les efforts qui seront accomplis, nous ne rétablirons pas le travail pour tous jusqu'à soixante-deux ans. À cet égard, il faudrait que le MEDEF joue le jeu. Chaque fois qu'il y a des plans sociaux, des licenciements dans une entreprise, c'est immanquablement le vieux salarié qui est visé : il est un peu moins productif, il coûte cher et on a hâ...
Je suis étonné que la liberté que vous revendiquez bien souvent dans votre camp ne se retrouve pas dans votre discours. Aujourd'hui, tout le monde doit passer sous la toise et partir à soixante-deux ans. Vous nous aviez habitués à plus de souplesse dans votre libéralisme ambiant. Rendez-vous donc en 2012 pour refaire tout le travail. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...vaillent pas souvent des femmes qui ont renoncé, un peu désespérées, à chercher un emploi ou des personnes en grande précarité ; 10 % sont en invalidité ou en arrêt maladie. Seuls 40 % des salariés travaillent à l'âge de soixante ans, mes chers collègues ! Pour peu que le Pôle emploi propose une offre raisonnable d'emploi aux 30 % de chômeurs que j'ai mentionnés, ils devront travailler jusqu'à soixante-deux ans, voire soixante-sept ans. En outre, le calcul de la retraite se fait sur les vingt-cinq meilleures années encore une belle injustice. Non seulement on les oblige à trouver un emploi moins bien rémunéré, plus éloigné de leur domicile, moins qualifiant, mais ils perdront un niveau de pension correct. Encore une injustice ! De plus, c'est à quarante-sept ans, que le taux d'emploi s'affaiblit....
Qui peut vivre correctement avec une retraite diminuée de 25 % ? Certains auront la possibilité de se constituer une retraite complémentaire par capitalisation. Les autres, les plus modestes, souvent ceux qui exercent un travail pénible, n'auront d'autre choix que de vivre, survivre, avec le RSA, survivre avec une pension dérisoire à cause de la décote, entre soixante-deux ans et soixante-sept ans, ou attendre soixante-sept ans. Car c'est bel et bien soixante-sept ans que devront attendre un certain nombre de salariés qui n'auront pas toutes leurs annuités. Vous indiquez que le report de l'âge d'ouverture du droit à une pension se fera progressivement c'est vrai et que cela s'appliquera totalement à partir de 2018, ce qui est faux. Un salarié atteignant soixan...
Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, l'article 5, le coeur même de la réforme, relève l'âge légal de départ à la retraite à soixante-deux ans. C'est une réelle injustice. Aujourd'hui, notre pays compte environ quatre millions de personnes au chômage ou qui travaillent à temps partiel sans l'avoir choisi. Parallèlement, la crise financière et économique a creusé les déficits cela a été longuement rappelé et mis fin provisoirement du moins, car nous restons méfiants à la croyance ultralibérale selon laquelle la capitalisati...
C'est exactement le contraire de « travailler plus pour gagner plus », c'est « travailler plus pour ne rien gagner de plus » et cela se vérifiera particulièrement pour les ouvriers. Il est question de pénibilité. Mais avez-vous songé un instant à quel point vous allez aggraver la pénibilité par le simple passage de soixante à soixante-deux ans ? Je vous conseille de lire l'ouvrage de Florence Aubenas où est mis en avant le cas de personnes dont il n'est pas beaucoup question dans le débat public. Elle décrit très bien le processus qui a obligé d'anciennes ouvrières de Moulinex, en Normandie, à prendre des emplois de femmes de ménage à temps partiel. Voilà les conséquences des délocalisations et de la désindustrialisation : on ne pe...
...de choisir entre la possibilité de travailler au-delà de soixante ans et la possibilité de s'arrêter, en arbitrant entre impératifs financiers et volonté de se mettre au repos. L'espérance de vie augmente, comme vous vous plaisez à le répéter. Toutefois, les deux ans de vie gagnés entre quatre-vingt-cinq et quatre-vingt-sept ans ne peuvent être comparés avec les deux ans de vie entre soixante et soixante-deux ans. Vous savez très bien qu'on ne peut pas faire la même chose à ces différents âges. Les jeunes retraités sont l'une des principales forces des associations, des clubs sportifs. Ils rendent de grands services en termes de solidarité familiale : combien de parents se félicitent de pouvoir compter sur les grands-parents pour faire garder leurs enfants ? Oui, nous défendrons ce droit et nous nous...
...ner, avant de développer les principaux points de votre réforme dont cet allongement de la durée des cotisations. Nous avons bien l'impression que l'idée de vivre mieux est insupportable aux libéraux de tous bords au sein de cet hémicycle et ailleurs, qui ne retiennent que l'idée selon laquelle on doit travailler plus longtemps. Vous souhaitez reporter l'âge de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans parce que nous vivrons plus longtemps même si l'évolution de l'espérance de vie risque de s'infléchir. Mais puisque nous travaillerons ou, devrais-je dire, essaierons de travailler plus longtemps, nous vivrons moins bien quoique vous en disiez. Êtes-vous conscients que, pour la première fois depuis l'instauration de la sécurité sociale, le droit à la retraite auquel pouvaient prétendre...