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... réponse démographique à ce problème. Il est donc logique de relever progressivement l'âge auquel il est possible de demander la liquidation de sa retraite. Au reste, dans tous les pays européens, l'âge de départ à la retraite est plus tardif qu'en France. Cette augmentation ne sera pas brutale, mais progressive, puisqu'elle sera de quatre mois par an à partir du 1er juillet 2011, pour atteindre soixante-deux ans en 2018. Pourtant, beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que, brutalement, ils vont devoir travailler deux ans de plus. Il conviendrait donc, monsieur le ministre, de faire des efforts de communication sur le sujet, afin de bien expliquer la progressivité de cette mesure. Quant aux régimes spéciaux, ils bénéficient d'un report, puisque l'augmentation ne débutera qu'en 2017, soit six an...
Avec l'article 5, nous abordons le coeur de la réforme. Les socialistes sont clairement opposés au relèvement de l'âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans. Pour nous, cette mesure est non seulement injuste, mais totalement inadaptée à la réalité sociale et économique de notre pays. Le Gouvernement souligne que nous avons à faire face à un défi démographique, auquel on ne peut apporter qu'une réponse démographique. Pourtant, hier, le ministre nous a expliqué à plusieurs reprises que la véritable explication de la réforme qui nous est présentée ...
Le troisième point que je veux évoquer est celui du chômage. Nous avons beau vous poser cette question sur tous les tons, nous n'avons toujours pas obtenu de réponse satisfaisante. Ce n'est pas parce que vous avez décidé, d'un claquement de doigts, qu'à compter du 1er janvier de l'année prochaine, on ne pourra plus prendre sa retraite à soixante ans, mais seulement à partir de soixante-deux ans, que tous ceux qui sont au chômage après cinquante-cinq ans vont trouver un emploi ! En fait, vous allez transférer les déficits de la CNAV vers l'assurance chômage : au lieu de payer des retraités, vous allez payer des chômeurs.
...ncs du groupe UMP. Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Elle a même purement et simplement refusé de venir à la télévision, comme si la question de l'âge légal de la retraite posait, tout à coup, un problème au chef du parti socialiste ! On a l'impression que, après avoir admis, dans un accès de sincérité, que la réforme des retraites commanderait sans doute de porter l'âge légal à soixante-deux ou soixante-trois ans comme elle l'a bel et bien dit à la radio , elle a été reprise en main par le bureau politique du parti socialiste : pas question de dire une chose aussi moderne ; nous en restons aux soixante ans ! Mme Aubry s'est donc rétractée et, depuis, plus de nouvelles ! J'ai débattu lundi soir à la télévision avec M. Moscovici, mais je n'ai jamais réussi, malgré trois tentatives,...
...le niveau de pension des Français. (« Non ! Non ! » sur les bancs du groupe SRC.) À cela, nous nous opposons formellement ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Je répète donc solennellement, comme l'ont affirmé le Président de la République, le Premier ministre et le ministre du travail : si nous relevons l'âge légal de la retraite à soixante-deux ans, c'est parce que c'est la seule manière d'assurer le financement du régime tout en préservant le niveau des pensions. (« Non ! Non ! » sur les bancs du groupe GDR.)
pour réduire une partie des problèmes financiers de notre système de retraite. Marisol Touraine a bien expliqué ce qu'il faut penser du passage de soixante à soixante-deux ans, mais je tiens à insister sur ce sujet à votre intention, monsieur Copé, mais aussi pour que l'on soit compris au-delà des bancs de l'Assemblée nationale. Oui, il faut garder le droit de partir à soixante ans, sinon cela empêcherait ceux qui auront suffisamment d'années de cotisation de partir à soixante ans. Vous leur direz qu'ils n'ont plus le choix, car il faut sauver le système de retrai...
J'ai demandé si vous confirmiez la formule utilisée hier soir à la télévision par Ségolène Royal, selon laquelle, si la gauche revenait au pouvoir un jour, elle ferait passer à nouveau l'âge légal de soixante-deux à soixante ans,
Avec l'article 5, nous sommes au coeur même de la réforme, puisqu'il propose le recul à soixante-deux ans de l'âge légal de départ à la retraite. Quels sont les objectifs fixés par le Gouvernement ? D'abord, nous devons sauver le régime par répartition. Cela impose certaines règles. J'ai cru comprendre que, sur les bancs en face, on ne parlait pratiquement plus de régime par répartition. On entend surtout parler de régime à la carte.
La montée en charge progressive de la réforme permettra aux Français de passer à soixante-deux ans sans baisse réelle du pouvoir d'achat.
...eur du déséquilibre. L'augmentation du chômage entraîne une réduction du nombre de cotisants. C'est de la mécanique et les Français sont champions en mathématiques, vous devriez le comprendre. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Je suis heureux, en tant que parlementaire, d'avoir entendu le Gouvernement et le Président de la République réaffirmer qu'on ne reviendrait pas sur le passage à soixante-deux ans. Il y va de la crédibilité tant du Gouvernement que de la réforme. (Rires et vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
De manière totalement incompréhensible, seuls contre tous au monde, vous défendez encore la retraite à soixante ans. Regardez ce qui se passe autour de vous : tous les pays ont modifié la durée de cotisation et l'âge légal de départ à la retraite. Alors que l'on parle de soixante-deux, soixante-trois, soixante-sept, voire de soixante-huit, dans certains pays, en France, parce qu'il existe des acquis sociaux sur lesquels on ne peut pas revenir, on devrait continuer à imaginer que l'on va continuer à partir à soixante ans. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Ce blocage idéologique des soixante ans et vos références incessantes au passé sont de mauvais augure pour un par...
Nous ne serions pas là non plus sans doute si le Président de la République de l'époque avait eu la main un peu moins lourde, s'il s'était contenté d'avancer l'âge de départ à la retraite de soixante-cinq ans à soixante-deux ans. Nous sommes donc là pour des raisons qui remontent à bientôt trente ans. En la matière se posent des questions qui ont été abordées par les uns et les autres. Les députés de gauche ont notamment avancé l'argument selon lequel le Président de la République n'avait pas annoncé une telle réforme et que, jusqu'en 2008, c'est-à-dire avant la crise, il ne s'était pas engagé sur ce point devant ...
...s envisagé était simplement la poursuite de la réforme de M. Fillon, mais vous vous êtes trouvés, sous la pression des faits et de votre mauvaise gestion, dans la situation de devoir introduire une nouvelle disposition, et de faire rentrer rapidement de l'argent. À cet égard, M. Dord a été clair : vous avez besoin de récupérer rapidement les 10 milliards que vous attendez du passage de soixante à soixante-deux ans. Selon vous ce passage ne fait que rapprocher l'âge légal de l'âge réel de liquidation qui est de soixante et un an et demi. C'est vrai, mais le problème est que cet âge de liquidation est très postérieur à l'âge réel de cessation d'activité : il y a trois ans d'écart qu'il faut bien assumer. C'est le système d'assurance-chômage qui devra le faire, ou un système spécifique d'allocation, ou l...
Ensuite, vous décidez de faire des économies immédiates en reculant les limites d'âge. Nous vous avons dit combien c'était injuste socialement de passer de soixante à soixante-deux ans et de soixante-cinq à soixante-sept ans. Dès lors que, à cinquante-huit ans, 40 % des gens seulement ont encore un emploi, cela a-t-il un sens de porter l'âge de la retraite à soixante-deux ans ? (« Oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) Le problème ne vous a pas échappé : que vont devenir les 60 % qui restent ?
Vous le savez parfaitement. Mais jusqu'à présent, vous n'aviez pas de solution. Or hier soir le Premier ministre a dit et M. Woerth l'a fait ce matin avec plus de précision que pour ce million de personnes plusieurs millions peut-être qui vont se trouver dans cette situation, vous alliez recréer une indemnité d'attente de la retraite entre soixante et soixante-deux ans. Cela a été négocié où, par qui, comment, et qui va payer ? Personne ne le sait. C'est une invention surgie au cours du débat. Mais n'est-ce pas faire une politique de Gribouille que d'annoncer des économies sur les retraites en augmentant les dépenses d'indemnisation du chômage ?
...alité que traduisent les chiffres figurant dans le rapport, à l'inverse de ce que vous avez dit. Les seuls qui ne seront pas touchés sont les ouvriers, qui ont commencé à travailler tôt. Ceux qui ont commencé à travailler tard devront peut-être travailler un peu plus longtemps, mais cela nous paraît logique. De toute façon, actuellement ceux-là font déjà liquider leur retraite à soixante et un ou soixante-deux ans.
L'article 5, qui porte l'âge légal de départ à la retraite de soixante à soixante-deux ans, est un des éléments clé de votre réforme. Depuis le début de la discussion, vous nous avez expliqué que vous aviez étudié toutes les possibilités pour résoudre le problème financier auquel nous sommes confrontés, et que cette mesure était la seule qui vous paraissait juste et pérenne. Mais si l'on regarde de près les réalités financières, il s'agit là d'une fausse bonne idée. D'abord, c'es...
... de 40 % à celle des hommes. Plus de la moitié des femmes retraitées perçoivent une pension inférieure à 900 euros. Cette situation n'est pas acceptable et il est inconcevable d'envisager une réforme des retraites sans prendre en compte cette réalité et sans mettre en place les outils nécessaires pour les corriger. Quelles sont vos propositions ? Vous voulez reculer l'âge légal de la retraite à soixante-deux ans et celui de l'annulation de la décote de 65 à 67 ans. Autrement dit, vous amplifiez les difficultés spécifiques des femmes qui, plus que les hommes, ont des carrières incomplètes. C'est aberrant !
... la situation de l'économie française, résultat de la politique que vous menez depuis au moins huit ans. Cela dit, nous trouvons qu'elle n'est guère ambitieuse. En effet, à l'horizon 2018, il faudra recommencer le travail et, d'ici là, du fait de votre réforme, le Fonds de réserve pour les retraites aura été dilapidé, ce qui rendra les choses encore plus difficiles. La façon dont la question des soixante-deux ans est abordée par M. Jacquat dans son rapport est intéressante. Il s'agit, selon lui de « faire sauter le tabou des soixante ans ». Voilà une curieuse formulation pour un rapport parlementaire. La formule est peut-être même un peu militante. Pourquoi ne pas « dynamiter » le tabou des soixante ans, tant qu'on y est ? On voit bien quelle démarche politique est à l'oeuvre. M. Pierre Méhaignerie qu...
...ourra y en avoir car il y a par exemple un nouveau débouché. Sur ce sujet-là, nous sommes un peu à front renversé. Nous affirmons qu'il faut maintenir l'âge légal de départ à la retraite à soixante ans pour que celles et ceux qui remplissent les conditions aient la liberté de partir. Vous, vous considérez que ceux qui remplissent les conditions pour pouvoir partir à soixante ans devront attendre soixante-deux ans. Vous les gardez, les ficelez, les empêchez de réaliser leur droit. Au-delà de toutes les considérations économiques développées, nous considérons qu'il s'agit d'une mauvaise mesure. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)