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L'ordre public est au fondement de ce texte. Il recouvre un certain nombre de règles et inclut le principe de laïcité, qui sous-tend le vouloir-vivre ensemble. Selon le mot de Jean-Claude Barreau, ancien prêtre, « je ne veux pas être emmerdé par la religion des autres, mais je la respecte. » C'est un peu brutal, mais cela veut bien dire ce que ça veut dire.
Une chose est certaine : nous avons pêché ces dernières années en ce qui concerne l'enseignement de la laïcité. Nous avons trop tardé à transmettre le sens de la laïcité, le respect des religions,...
et cette limite qui sépare la sphère privée et la sphère publique. Sans doute, chaque génération doit le réapprendre. On a trop considéré qu'il s'agissait d'un acquis. Peut-être cet amendement ne s'inscrit-il pas directement dans la suite du débat. Mais il faut vraiment consacrer du temps à la laïcité dans l'enseignement. J'ai déposé une proposition de loi pour que le 9 décembre soit une journée, non chômée bien sûr, consacrée à la laïcité. Je remercie d'ailleurs l'Assemblée de nous avoir permis de créer un groupe d'études sur la notion de laïcité.
Nous partageons le propos de M. Myard sur la laïcité. Mais de son propre aveu, tout cela n'a guère de relation directe avec ce texte qui ne traite nullement de la laïcité. Nous avons beaucoup parlé du voile intégral, mais ce projet a un objet plus large : la dissimulation du visage dans l'espace public. Enfin, décréter une journée de la laïcité est du domaine du règlement et non de la loi. Tout en partageant la préoccupation de Jacques Myard, je s...
Je rejoins M. Myard dans ses attendus, mais je m'en sépare dans ses conclusions. Il a raison de soulever la question de l'enseignement de la laïcité, qui est une valeur républicaine complexe, tellement complexe que, sans doute si l'on faisait une interrogation écrite à la cinquantaine de présents pour connaître leur définition de la laïcité, nous obtiendrions une cinquantaine de réponses différentes.
Ou même plusieurs. En tout cas, Jacques Myard a raison : il existe un véritable besoin d'enseignement de la laïcité dans les établissements scolaires et aussi dans les IUFM. Mais à mes yeux, madame la ministre d'État, cette laïcité est la clé du vivre-ensemble.
C'est elle qui nous permet de vivre ensemble avec toutes nos différences, religieuses, philosophiques, et même d'âge ou de sexe, sans que jamais une de ces différences n'impose sa loi aux autres : c'est là le principe même de la laïcité. En revanche, sans aller jusqu'à considérer son amendement comme un cavalier législatif, je ne suis plus le raisonnement de Jacques Myard lorsqu'il veut élargir ce texte à toutes les questions de laïcité. D'autant que Mme la garde des sceaux et M. le rapporteur nous ont expliqué que parmi les principes juridiques invoqués pour donner un fondement à ce projet de loi, il n'était nullement question...
Dans une période où tout le monde s'accorde à constater un délitement des repères et des valeurs, la laïcité demeure l'un des piliers de notre État. Elle résulte d'un long processus historique qui n'a pas commencé avec la loi de séparation des Églises et de l'État. En effet, la loi de 1905 est un aboutissement, un apaisement, une balise dans l'histoire de la laïcité. Aux dires du rapporteur, cet amendement ne relèverait pas de la loi mais du règlement
En un mot, il faudra revenir sur la laïcité et sur l'enseignement des religions.
J'apporte mon soutien à l'amendement de Jacques Myard. Comme lui, nous sommes les uns et les autres attachés à la laïcité. Son idée est intéressante, et je suis certain que nous en débattrons dans le cadre du groupe d'études qui vient enfin d'être créé. Le débat qui nous réunit aujourd'hui sur le voile intégral montre bien, même si nous partageons tous et toutes les valeurs importantes qui ont fondé notre République, que la laïcité doit être défendue un peu plus chaque jour, par tous les moyens et avec force. À te...
mais je tiens à éviter que cet amendement soit rejeté. Si j'étais battu, on pourrait penser en lisant le Journal officiel que les députés n'en veulent pas ou rejettent le principe. Cela dit, madame la ministre d'État, je souhaiterais que le Gouvernement s'engage à ce que l'on étudie les modalités d'enseignement de la laïcité, et que l'on revienne à terme sur l'idée d'instaurer une journée de la laïcité ? En effet, je ne partage pas totalement les arguments de Jean Glavany même si je sais bien qu'il existe de nombreuses journées consacrées à divers sujets.
Certes, il y a inflation, mais la laïcité est véritablement le cornerstone (Rires et vives protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Nous avons eu un large débat sur la laïcité en 2004. Tous ceux qui siègent dans l'hémicycle aujourd'hui n'étaient pas députés à l'époque, mais force est de constater que les conceptions de la laïcité ne sont pas tout à fait les mêmes aujourd'hui et hier. Mon amendement propose une rédaction du titre du projet de loi correspondant à l'esprit de la loi de 2004 qui visait à concilier l'ordre public et la liberté individuelle. La conception q...