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...dée, dont M. Raoult a été le rapporteur. Sur ce sujet, nous devons être parfaitement clairs à cette tribune : notre préoccupation, au lendemain même de l'adoption du texte, sera de veiller à ce que nos compatriotes musulmans ne se sentent à aucun moment stigmatisés par cette loi. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) C'est un point d'autant plus essentiel qu'en vérité, cette affaire de burqa, si nous l'assumons clairement, ne les concerne pas. La burqa, de l'avis de tous, n'est pas une prescription religieuse. Il n'est en rien question de religion dans cette affaire. Il s'agit tout simplement d'extrémistes qui testent la République et chacun sait que, face à des extrémistes, la République doit être ferme dans sa réponse. C'est tout l'objet de cette loi d'interdiction générale. Il no...
Le 22 juin 2009, dans son discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, le Président de la République déclarait : « Le problème de la burqa n'est pas un problème religieux, c'est un problème de liberté et de dignité de la femme. C'est un signe d'asservissement. Ce n'est pas l'idée que nous nous faisons de la dignité de la femme. Je veux le dire solennellement : la burqa ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République française. »
...ndignité réservée aux seules femmes et qui les prive de toute vie sociale, professionnelle et politique, en un mot, de toute vie normale. Le voile intégral empêche toute identification dans l'espace public et constitue donc une menace pour notre société. C'est une négation de soi, une négation de l'autre, une négation de notre pacte républicain. Le port d'un voile intégral, qu'il s'agisse de la burqa pour des raisons identitaires ou du niqab pour des raisons religieuses, n'est pas en accord avec les principes de notre République. Il est évident qu'un visage entièrement voilé révèle une atteinte à la liberté des personnes et des femmes en particulier. Il est vrai que ce phénomène n'est pas important, il n'est dû, en réalité, qu'à l'activisme d'une minorité. C'est pourquoi il ne faut pas que ce...
...e qui me concerne, j'ignore s'il sera simple de faire respecter cette interdiction. Ce que je sais, en revanche, c'est que lorsque l'on a croisé, dans sa circonscription, l'un de ces fantômes dont seul le regard trahit l'être humain, on envisage forcément les choses différemment ; c'est que lorsque l'on a conscience que, dans des proportions différentes selon les villes et selon les quartiers, la burqa oppose une infranchissable barrière au lien social, on ne peut que souhaiter sa complète interdiction dans tout l'espace public. Mes chers collègues, il y a un temps pour la réflexion et il y a un temps pour l'action. Nous avons réfléchi à la meilleure manière de concevoir cette règle, afin qu'elle puisse effectivement être appliquée. C'est à présent le moment d'agir, pour la défense des valeurs...
Nous sommes ici réunis parce que la burqa est une arme contre la liberté, contre la démocratie, contre la dignité de la femme. La burqa est un signe d'asservissement et de soumission. Pour la combattre, l'article 1er du projet de loi énonce clairement le principe que « nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage ». La burqa n'est pas la bienvenue sur le territoire de la République française. Je so...
... loi divine ou d'un intégrisme forcené ? Chers collègues, ne nous égarons pas. Notre pays lutte depuis longtemps contre toute dérive sectaire ou communautaire. Nous ne pouvons hésiter entre la tradition républicaine, qui a exclu la liberté de ne pas être libre, et l'asservissement, fût-il volontaire. Aucun homme n'a le droit de se vendre, aucune femme n'a le droit de s'assujettir. Le port de la burqa, revendiqué pour elle ou par elle, défie le fondement de notre République, son unité, comme vous l'avez dit, madame la ministre d'État. S'il ne nous appartient pas de définir l'intégrisme religieux, nous ne sommes pas là pour le subir et faire la promotion de pratiques qui violent les principes fondamentaux du vivre ensemble. Pour autant, il appartient aux représentants du peuple d'assumer cette...
...tion européenne des droits de l'homme permet, au contraire .de limiter cette liberté lorsque les « droits et les libertés d'autrui » sont menacés, notamment par des actes de prosélytisme. En réalité, mes chers collègues, cacher son visage, mettre un masque, c'est se replier sur soi et refuser le vivre ensemble. Le président du Conseil français du culte musulman ne dit pas autre chose : porter la burqa, c'est s'exclure de la société. En définitive, affirmer que « nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage », c'est réaffirmer nos valeurs de liberté, d'égalité, mais aussi de fraternité. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Madame la ministre d'État, mes chers collègues, le port de la burqa, du voile intégral, est un comportement qu'aucun d'entre nous ne peut accepter, parce qu'il est contraire à l'idée que nous nous faisons du dialogue et de la place de la femme dans la société. C'est notamment la raison pour laquelle, personnellement, je voterai les dispositions de l'article 4, qui punit le fait d'imposer par la contrainte le port du voile intégral et la dissimulation du visage. ...
Vous prétendez interdire le port de la burqa. Mais la burqa, vous êtes en train de l'imposer ici, à l'Assemblée nationale, à ceux qui n'expriment pas la position dominante. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
...collègues, voilà des lois que nous aimons : des lois simples, claires, qui, à un symbole, répondent par un contre-symbole. Si nous avions la force de faire plus souvent des lois comme celle-ci, nous serions peut-être plus souvent mieux compris de nos concitoyens. De temps en temps, il faut savoir dire non, et c'est ce souhait que nous exprimons. Au-delà de son caractère archaïque, moyenâgeux, la burqa a une valeur symbolique d'un prosélytisme musulman, non fondée sur la religion. Il y a dans le port de la burqaune volonté de heurter, d'imposer sa loi dans un pays où l'égalité des hommes et des femmes, la liberté d'expression, la non-soumission des femmes ont été, de haute lutte, reconnues comme valeurs républicaines et doivent à ce titre être respectées. Même si le port du voile ne concerne q...
...le. La loi n'est pas un contre-symbole. Elle doit être d'application immédiate au moment où elle sera votée. C'est pour cela que la loi ne peut être autre chose que l'application et le dialogue. Voilà pourquoi je trouvais que la loi que nous défendions était très forte : le débat n'existe pas entre nous sur l'idée qu'il faudrait la limiter à quelques endroits ; nous aussi souhaitons l'absence de burqa dans tout l'espace public. Mais il nous semblait qu'en partant d'une notion juridique sérieusement bornée, d'une application sans risque, le dialogue aidant, nous serions en mesure de gagner ensuite le débat sur l'espace public. Vous avez fait un autre choix, madame la ministre d'État ; j'espère que le texte que vous nous proposez, ne nous fera pas perdre la bataille contre l'intégrisme dans nos ...
Après la discussion générale, je voudrais faire le point, aussi sereinement que possible pour savoir ce qui nous réunit et ce qui nous sépare. Il existe un vrai consensus républicain pour affirmer que la burqa, le niqab, le voile intégral sont incompatibles avec la République et ses principes fondamentaux. Ce constat fait, nous sommes également d'accord sur l'objectif, Bruno Le Roux l'a redit : bannir et interdire ces pratiques dans l'ensemble de l'espace public sur tout le territoire français de la République. C'est pourquoi nous avons voté tous ensemble la proposition de résolution. Notre seul désac...
J'ai trop d'estime pour vous pour vous placer dans la deuxième catégorie, en tout cas. La personne naïve voit la loi sur la burqa et la personne avisée voit les retraites. Mon opinion, c'est que pour les gens qui n'ont pas vraiment de réflexion sur le sujet mais qui sont dans une démarche politicienne, ce texte, c'est le voile sur les retraites ! (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Monsieur le président, je vous en laisse juge. Ventre affamé n'a point d'oreille, dit le vieil adage cher à M. Warsmann et M. Gaudron Aussi serai-je très bref. J'appelle l'attention sur une concomitance qui ne doit rien au hasard : le 13 juillet, le conseil des ministres adoptera le projet de loi sur les retraites et, le même jour, le Gouvernement fera voter par l'Assemblée la loi sur la burqa. Cherchez l'erreur ! (« Oh ! » sur les bancs du groupe UMP.) Tout cela est évidemment un montage politicien. (Protestations et rires sur les bancs du groupe UMP.) Cela dit, je retire l'amendement n° 17. (Rires.)