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Je veux rebondir sur les propos que nous venons d'entendre. Nous n'avons, madame Vasseur, aucune vision misérabiliste de l'hôpital public. S'il y a des métiers que nous valorisons, et dont nous considérons qu'ils sont fondamentaux pour notre société, ce sont bien ceux-là. On peut être à la fois extrêmement fier du métier que l'on fait et avoir un sentiment de non-reconnaissance ou de méconnaissance sociale, qui peut aller jusqu'à l'humiliation. Ce n'est absolument pas incompatible ; je puis vous le dire en tant que présidente d'une mission parlementair...
...s dites qu'il a été signé par cinq centrales syndicales. Certes, mais elles représentent 32,29 %. J'en reviens donc au titre du projet de loi : « Rénovation du dialogue social » Le volet 5, je vous le rappelle, n'a pas été signé par trois centrales syndicales CGT, CFDT, SUD , à savoir 64,71 % des intéressés. Vous ne pouvez donc pas affirmer, madame Vasseur, madame la ministre, que ce corps de métier est satisfait du protocole : ce serait vous mentir, et mentir à la représentation nationale. Je le regrette, madame la ministre, car vous ne nous avez pas habitués à cela. Telles sont les raisons pour lesquelles je soutiens les amendements de suppression de l'article 30.
...Gouvernement entende imposer l'abandon du caractère actif de ces professions, ce qui implique un report de l'âge de la retraite de cinquante-cinq à soixante ans et la perte, pour les infirmiers actuels, de la majoration de durée d'assurance prévue par la réforme Fillon. Nous n'acceptons pas cette paupérisation programmée des retraites infirmières, pas plus que la négation de la pénibilité de leur métier. Rappelons qu'un tiers des personnels visés partent en retraite pour invalidité avant cinquante-cinq ans, principalement pour des pathologies du rachis.
...Voyez ce que dit M. Alain Morcq, interviewé dans un grand journal du soir : « Certes, une revalorisation salariale peut être attractive, mais ce qui compte le plus, c'est l'amélioration des conditions de travail. » Voyez ce que dit Mme Vonin, cinquante ans, dont vingt passées aux urgences de nuit à Montbéliard : « Nous offrir des miettes, c'est se moquer de nous et cela ne suffira pas à rendre le métier attractif. » Dans ce débat, madame la ministre, vous commettez une faute
...st un contrat de confiance. Quel paradoxe que cet article 30 au sein d'un texte prônant la rénovation du dialogue social ! Quelle surprise de voir surgir une lettre rectificative portant sur la réforme des retraites pour les personnels infirmiers ! La surprise est d'autant plus grande que, quelques semaines auparavant, face à une infirmière, notre Président avait affirmé que la pénibilité de son métier serait reconnue et que la discussion serait engagée avec les syndicats. Certes, définir la pénibilité est une tâche complexe. Son évaluation peut-être subjective, sans oublier que les évolutions du travail créent de nouvelles formes de pénibilité. La pénibilité doit être prévenue et la pédagogie est nécessaire. Cependant, trois critères semblent créer le consensus : le travail de nuit ou altern...
Mais j'avais, comme beaucoup de mes collègues, la passion de mon métier chevillée au corps, une certaine idée de la conscience professionnelle, de l'amour et de l'attention pour les autres. C'est pourquoi je ne pense pas que nous devons évoquer la question de la pénibilité au détour d'un seul article de ce projet de loi.
...eclassés dès le mois de décembre 2010. Ils percevront donc, dès la fin de cette année, un traitement plus élevé. Les cadres et cadres supérieurs de santé pourront, quant à eux, soit conserver leur statut actuel, soit opter pour un statut revalorisé, avec une carrière prolongée. Actuellement, bien qu'en catégorie sédentaire, ils conservent les droits liés au classement en catégorie active de leur métier initial. S'ils demandent à être reclassés, ils le seront aussi en contrepartie d'un renoncement aux dérogations retraites. Comme vous l'avez précisé, madame la ministre, une étape majeure a donc été franchie pour la profession infirmière. Je salue votre décision courageuse, justifiée et nécessaire dans un souci d'équité et de cohésion sociale.
Je veux dire que l'on peut bénéficier du système LMD et avoir un métier pénible : ces deux données ne me semblent pas devoir être mises sur les plateaux d'une même balance. Elles ne sont pas de même nature.
Autrement dit, on ne doit pas avoir à choisir entre l'une et l'autre. Troisièmement : le métier d'infirmière est un métier pénible. C'est une certitude.
Mais pas au sens où vous l'entendez, madame la ministre : on ne peut pas dire que l'espérance de vie, par exemple, y est plus faible que dans la population générale. C'est un métier pénible et Mme Vasseur ne me démentira pas parce que les infirmières et les infirmiers ont des horaires difficiles, commencent bien souvent leur journée de travail très tôt le matin et la terminent tard le soir ; parce que l'on assure la permanence des soins le dimanche et la nuit ; parce qu'il faut manipuler, soulever ou déplacer les malades ; parce que l'on vit dans une pression permanente,...
L'espérance de vie témoigne des conditions de vie davantage que de la pénibilité d'un métier ; nous aurons d'autres occasions d'en débattre. Enfin, nous aurions accepté de discuter d'une évolution de la carrière des infirmières ; mais, pour le faire loyalement, il ne faut pas nous lier les mains en tranchant d'abord sur l'âge de départ en retraite. La discussion doit rester ouverte ; elle doit être complète et s'inscrire dans le cadre de celle, beaucoup plus globale, que nous aurons sur...
Après avoir imposé les ordres professionnels aux infirmiers et aux personnels paramédicaux, vous voulez une nouvelle fois passer en force sur la question des retraites. Pourtant, 2003, ce n'est pas si loin ! Et c'était bien votre majorité qui avait voté la loi Fillon par laquelle sont reconnues la spécificité et la dureté du métier d'infirmière ! La pénibilité de ce métier aurait-elle diminué à ce point, madame la ministre, depuis sept ans ?
qui vient de remettre en cause sans concertation, par un décret du 31 décembre 2009, le régime de sécurité sociale des mines, en supprimant une partie de la gratuité des soins des retraités mineurs, acquis social obtenu en 1946, en contrepartie de la forte pénibilité de leur métier. La reconnaissance de la pénibilité au travail, madame la ministre, ne se limite pas à accorder des avantages spéciaux aux salariés exposés à des conditions de travail pénibles et condamnés à une retraite moins longue en raison d'une espérance de vie plus faible , c'est aussi accorder des avantages aux salariés qui prennent leur retraite dans un état de santé plus dégradé. Or la pénibilité du...
Pour conclure, je voudrais revenir sur la spécificité du métier d'infirmière : la difficulté de ce métier est reconnue de tous nos concitoyens. Je n'ai jamais entendu personne dénoncer les infirmières comme privilégiées, bien au contraire ! Lorsqu'elles revendiquent quelque chose, nous ne sommes pas face à une revendication corporatiste, mais face à une vraie question sur la qualité des soins et sur la prise en compte des malades. Voilà pourquoi, madame la m...
reconnaît la spécificité et la pénibilité du métier d'infirmière. Une majoration de 10 % de la durée d'assurance par tranche de dix années d'exercice s'applique ainsi depuis le 1er janvier 2008. C'est cette loi que vous démantelez aujourd'hui, c'est sur ce texte que vous êtes en train de revenir, c'est donc votre propre vote que vous reniez ! Cette loi comportait également un article 12, issu d'un amendement de M. Xavier Bertrand, alors rapporteu...
... de la question. Vous supprimez en effet toute référence à la pénibilité, alors que chacun sait combien les infirmières et les infirmiers, ne les oublions pas font un travail utile. Lorsque l'on souffre, on est heureux d'avoir à ses côtés des professionnels de talent. Ainsi, chaque jour, on leur demande d'être à 100 %, au sommet de leurs performances, d'où l'aspect extrêmement pénible de leur métier. Au début de la discussion, nous avions un espoir : trois ministres étaient présents en séance. Nous avions devant nous l'arbre du Gouvernement. Hélas ! il a perdu ses feuilles, ses branches, et il ne reste que le Tron. (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
... santé publique, de sorte que nous avons eu l'impression d'avoir un débat en « kit ». Nous n'avons pas pu aborder la totalité du problème, ce qui est pourtant essentiel si nous voulons que chacun prenne ses responsabilités, comme ce devra être le cas pour les retraites. La question de la pénibilité, qui sera au coeur des discussions organisées dans toutes les branches, est ici niée, alors que le métier d'infirmière est emblématique à cet égard. Au début de la discussion, Mme Bachelot a affirmé que la pénibilité de ce métier diminuait, au motif que l'espérance de vie des infirmières était en train de rejoindre celle des autres femmes. Mais il faut bien être conscient que la pénibilité d'un métier ne se traduit pas de manière directe, fidèle, dans l'espérance de vie de ceux qui l'exerce ; il faut...
si vous n'en aviez pas profité pour rajouter un titre II visant à mettre un terme aux 35 heures. En vous asseyant de la sorte sur le dialogue social, vous nous avez obligés à voter contre le texte. Aujourd'hui, vous rejouez le même mauvais tour aux infirmiers et infirmières, tout en venant déclarer à la tribune que ces personnes placées au coeur du système de soins exercent un métier noble.