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Interventions sur "quartier"

56 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Baert :

...llement déconcentrée, c'est-à-dire confiée aux préfets, permettant d'alimenter des avenants qui allégeraient les contraintes administratives tout en respectant les délais des conventions ? Voyons maintenant le fond, c'est-à-dire la géographie prioritaire de la politique de la ville. Comme vous le savez, il y a beaucoup d'interrogations sur l'avenir de la dotation de solidarité urbaine et sur les quartiers où elle va se concentrer. Il est question qu'elle soit affectée aux seules zones urbaines sensibles. Le découpage datant d'un peu plus de vingt ans, cela ne me semble pas très pertinent. Vous avez évoqué, monsieur le ministre, les différentes évolutions positives qu'a connues la DSU. Je tiens à appeler votre attention sur les difficultés que connaissent certaines villes très industrielles qui o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Au début de son intervention, M. le ministre a dit en substance qu'ici se joue l'avenir de la République. Je corrigerai son propos en disant que, pour moi, ici se joue le présent de la République. En effet, ce n'est pas dans vingt ans, une fois que les quartiers auront été refaits, que le modèle républicain doit trouver sa réalité. Et il se trouve que je suis, en tant que député d'Aubervilliers, de La Courneuve et du Bourget, quelque peu concerné par le sujet. Depuis trois ans et demi que je siège dans cette assemblée, nous n'avons jamais eu de débat sur la politique de la ville ni d'évaluation du travail réalisé par l'ANRU et par ACSÉ La décision de c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

...de question à poser, mais je voudrais, en conclusion, faire un commentaire. Le vrai problème, me semble-t-il, ce n'est pas la politique de la ville, c'est la fracture sociale. En France comme dans d'autres pays européens, on ne sait plus où mettre les pauvres, on ne sait plus que faire de ceux qui sont en marge de la société. Jusqu'à présent, on les mettait à la périphérie de nos villes, dans des quartiers dits « politique de la ville ». Sur le plan technique, cela a plutôt bien fonctionné : l'ANRU, la DSU, tous les outils sont performants. Dans différentes régions, et dans ma propre commune, on ne s'en tire pas si mal que cela, dans ces quartiers. Ce qui est dramatique comme l'expliquait Julien Dray tout à l'heure , ce sont les copropriétés dégradées, que l'on trouve partout sur le territoire,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

Le volet sportif de la politique de la ville n'a pas été abordé dans notre débat. Monsieur le ministre, vous devez participer, jeudi prochain au Sénat, à un colloque sur l'éducation par le sport dans les quartiers prioritaires. À cette occasion vous sera présentée une étude sur le rôle des clubs sportifs dans les zones urbaines sensibles. Ce rapport, réalisé par l'Agence pour l'éducation par le sport et le Comité interministériel des villes, est inédit : cela faisait vingt-cinq ans que l'on n'avait pas évalué l'intérêt éducatif des pratiques sportives dans les zones urbaines sensibles. Il relève que, par-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Amiable :

... président, madame la secrétaire d'État chargée de la politique de la ville, mes chers collègues, si les députés communistes, républicains, et du Parti de gauche ont proposé que notre assemblée consacre cette séance d'évaluation et de contrôle à la politique de la ville, c'est dans une double intention. Il s'agit, d'une part, d'attirer l'attention sur l'intolérable et persistante situation de nos quartiers ; d'autre part, d'évaluer l'action du Gouvernement en la matière, notamment en mesurant l'écart entre ses résultats et les exigences contenues dans les textes. On peut se réjouir qu'un groupe de travail consacré à l'aide aux quartiers défavorisés se soit constitué sous l'égide du comité d'évaluation et de contrôle. Mais, indépendamment du fait qu'aucun député de notre groupe n'ait la chance d'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, au nom des députés du groupe Nouveau Centre, je tiens à saluer l'occasion qui nous est offerte de débattre de la politique de la ville. Ce débat va permettre au Gouvernement de répondre aux nombreuses interrogations des acteurs de terrain, maires, associations, tous très impliqués dans les quartiers en difficulté et qui, aujourd'hui, sont dans l'incertitude quant à l'avenir des dispositifs de la politique de la ville. Chacun en est conscient, l'avenir de notre pays dépend de notre capacité à changer certains territoires urbains qui, sans action collective forte, continueront de souffrir. Nous avons la conviction que la politique de la ville est un outil déterminant de l'action de l'État et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

Madame la secrétaire d'État, la réforme de la politique de la ville doit s'inspirer des méthodes qui en font le succès : la concentration de moyens importants pour un traitement profond des quartiers en grande difficulté sur une durée déterminée, mais suffisante pour en mesurer l'impact ; un projet partagé et lisible grâce à un partenariat contractualisé ; un pilotage confié au maire, élu de proximité, et inscrit dans la durée. C'est d'ailleurs la méthode qui a été utilisée pour la mise en oeuvre des projets de rénovation urbaine. Ces projets ont fait leurs preuves et ont permis à l'espoir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Goulard :

...dame la secrétaire d'État, mes chers collègues, au-delà des postures partisanes, qu'il faut respecter, nous allons tous nous retrouver, nous qui sommes nombreux à être à la fois élus locaux et nationaux, sur certains constats. Ainsi, j'aurais pu faire mienne l'intervention de M. Vercamer. François Pupponi et moi-même sommes chargés depuis quelques mois d'un rapport d'évaluation sur les aides aux quartiers défavorisés. Cela nous a amenés à faire différentes constatations qui vont exactement dans le sens des propos de M. Vercamer. Nous devons tous considérer que ce domaine constitue une priorité absolue pour les politiques publiques. La situation d'un certain nombre de communes, de quartiers, de cités est telle et cela est d'ailleurs méconnu par beaucoup de nos concitoyens que nous ne pouvons ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Goulard :

...unes, les péréquations au sein des intercommunalités, que l'on constate dans la plupart de nos régions, ne s'opèrent absolument pas en région parisienne. Je le dis sans aucun esprit de polémique : c'est une question de fond. Nul ne peut le nier, la ville de Paris est une collectivité riche. Or, à ses portes, on trouve des communes qui sont parmi les plus pauvres de France et où la dégradation des quartiers atteint un niveau très élevé. C'est un problème politique de premier ordre. Nul ne peut nier ce problème d'organisation territoriale. Toutefois, prétendre que l'État n'a rien fait en matière de politique de la ville est totalement contraire à la vérité. Certains dispositifs sont actifs, massifs, et obtiennent des résultats. Le plan de rénovation urbaine en est l'illustration la plus accomplie, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Goulard :

...convaincante , alors qu'une autre ne l'a pas été. Laisser les choses en l'état, ce serait annihiler rapidement les efforts consentis jusqu'à présent. Il faudra donc poursuivre l'effort, mais celui-ci est réel et il a prouvé son efficacité. Certaines administrations de l'État ont, au moins dans l'affichage de leurs priorités et dans la mise en oeuvre de leurs moyens, intégré la problématique des quartiers. Je veux saluer par exemple l'éducation nationale : même s'il y a beaucoup à dire sur la manière dont sont conduites les actions et sur le manque de souplesse des dispositifs, on y constate une vraie prise en compte des problématiques des quartiers. A contrario, il existe aussi et il faut le déplorer des administrations qui n'ont pas totalement reconnu la place que doivent avoir les quartier...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Goulard :

Un exemple parmi d'autres : l'administration de l'emploi intègre de manière tout à fait insuffisante les spécificités, pour ne pas dire les difficultés particulières de nos quartiers. Ce que je voudrais dire très simplement cet après-midi, c'est que, au-delà de la solidarité financière nécessaire, qui est globale mais aussi locale, nous avons sans doute besoin de redéfinir nos modalités d'action, trop marquées par les rigidités et les habitudes administratives. Il y a un besoin évident de décentralisation, car ce sont les élus locaux qui peuvent conduire ces politiques. Il ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Goulard :

...is Pupponi et moi-même sommes allés aux Pays-Bas il y a quelques semaines. Il est frappant de voir que, dans un pays comme celui-là, on donne aux communes l'intégralité des moyens pour agir. Ainsi, les emplois aidés sont à la disposition des maires ; ils ne restent pas entre les mains de l'État. C'est une seule et même autorité qui est intégralement responsable de la conduite de l'action dans les quartiers, et il me semble que c'est la condition nécessaire de l'efficacité. Je voudrais dire aussi qu'il faut absolument que tous les aspects soient traités en même temps. Or, de ce point de vue, nous avons connu quelques défaillances. Par exemple on l'a dit les aspects économiques ont été par trop négligés, alors qu'ils sont évidemment essentiels. Il y a l'action du service public de l'emploi, san...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Goulard :

...voudrais à nouveau dire à quel point nous devons tous nous engager. Surtout, les moyens doivent être maintenus, voire augmentés par une meilleure redistribution des ressources entre les collectivités locales. Nous devons absolument revoir en permanence nos modes d'action, qui ont rencontré un certain nombre de succès jusqu'à présent, mais se sont révélés insuffisants pour transformer vraiment ces quartiers. Il faut absolument continuer à oeuvrer et rechercher l'efficacité par l'action locale, par la concentration des moyens et par la cohérence d'ensemble des dispositifs. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Bouillonnec :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, le 8 février 2008, le Président de la République réunissait l'ensemble des acteurs de la politique de la ville pour présenter un plan dénommé Espoir banlieues, qui concrétisait ce qu'il avait appelé lui-même le plan Marshall en faveur des quartiers populaires : désenclavement des quartiers par de nouveaux transports en commun, lutte contre l'échec scolaire grâce aux écoles de la seconde chance, renforcement de la sécurité des habitants avec la mise en place d'unités territoriales ce sont quelques exemples pris dans le florilège de mesures qui devait enfin mettre un terme à la ghettoïsation de certains quartiers de nos banlieues et au mal...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Bouillonnec :

en fonction de ses problèmes budgétaires, des circonstances ou des difficultés qu'il doit assumer par ailleurs. Il faut qu'il cesse d'être le pire des partenaires de la politique de la ville. Parlez-nous aussi du maintien des effectifs des fonctionnaires de police dans les territoires, du maintien des services publics dans les quartiers ; parlez-nous concrètement de l'accompagnement de nos missions locales, qui se trouvent, petit à petit, en décalage avec l'action ; parlez-nous de la prévention de la délinquance, mais pas seulement en termes sécuritaires, car il y a aussi le travail quotidien, c'est-à-dire la lutte contre la toxicomanie ou encore les efforts accomplis pour l'insertion des familles. Tels sont les objectifs auxqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Bouillonnec :

Je termine, monsieur le président. Ne vous contentez pas d'écrire des lettres : menez le combat, madame la secrétaire d'État. Nous serons nombreux à le mener avec vous, pour que l'on sache vraiment, à la fin, si l'État et ce Gouvernement veulent poursuivre en direction des quartiers une vraie politique de la ville au service de leurs habitants et en rétablissant la République là où, pour l'instant, elle commence à manquer durement. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

...olitique de la ville est indispensable dans une logique de rattrapage. Mais elle demeurera un supplément d'âme inefficace tant que les orientations libérales du Gouvernement renforceront les inégalités scolaires, économiques ou locatives. La flexibilisation du marché du travail accentue la précarité. La privatisation des services publics brise le lien social. Un chômage de masse s'ancre dans les quartiers : il dépasse 17 % en zone urbaine sensible, contre 7 % hors de ces quartiers. Le Gouvernement a renoncé à l'objectif de mixité sociale. Les surloyers déstabilisent des villes à l'équilibre précaire en chassant les classes moyennes. La Caisse des dépôts se retire du financement du logement social, désormais promis aux populations en extrême pauvreté. L'affectation des contingents préfectoraux s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Comme l'a rappelé Marie-Hélène Amiable, la politique de la ville échoue à réduire les inégalités. Mais comment le pourrait-elle, alors que le Gouvernement se désengage financièrement ? On ne peut que partager l'accent mis sur le retour au droit commun dans les quartiers populaires. Mais, dans un contexte d'austérité budgétaire et de RGPP, le droit commun est une bourse vide ; c'est un leurre justifiant la suppression des crédits spécifiques de la politique de la ville. La dernière loi de finances a ainsi supprimé 10 % des crédits. Ce sont des moyens en moins pour la médiation, l'accompagnement éducatif et le travail des associations de terrain, notamment dans ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

... ou quasiment vides, pour aider les populations et les associations. Madame la secrétaire d'État, je partage l'impatience dont vous avez fait part au Premier ministre, même si je ne partage pas vos propositions de réforme de la politique de la ville. Incontestablement, la géographie prioritaire doit être refondée. Il est incompréhensible que le grand ensemble de Tremblay-en-France, le plus grand quartier populaire de Seine-Saint-Denis avec 3 000 logements d'un seul tenant, n'ait obtenu ni programme de rénovation urbaine ni inscription en ZUS. Les indicateurs y sont alarmants : un taux de chômage de 30 %, 62 % de logements sociaux, 40 % de non-diplômés, et, dans certains îlots, un revenu médian de 728 euros mensuels, c'est-à-dire moins que le seuil de pauvreté. À l'inverse, certaines villes béné...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Gérard :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, ce débat permet de mettre en lumière les efforts déployés par le Gouvernement, et par vous-même, madame la secrétaire d'État, avec votre détermination et votre coeur, pour aider les quartiers prioritaires à surmonter les nombreuses difficultés qu'ils rencontrent. Cette politique transversale, ambitieuse, mérite toute notre attention puisqu'elle concerne 8,3 millions de personnes qui vivent dans ces quartiers difficiles, et pour qui les problèmes économiques et sociaux s'ajoutent bien souvent aux problèmes urbains. Ce débat nous invite à nous interroger sur les raisons qui nous pous...