MESDAMES, MESSIEURS, Le Parlement et la révolution numérique : tout semblerait en apparence les opposer.
D'un côté une institution multiséculaire, fondée sur la collégialité, nationale, aux procédures rigoureuses et souvent longues ; de l'autre, un foisonnement de novations dans une juvénilité sans cesse renouvelée, l'individualité sublimée, l'absence de frontières, le refus du formalisme, l'immédiateté. Et pourtant comment le Parlement - qui, notons-le, a d'ailleurs parfaitement su se mettre à l'heure du numérique (2) - pourrait-il ignorer cette révolution qui non seulement remodèle, dans un processus d'inventions perpétuelles, les rapports politiques, économiques et sociaux, mais affecte aussi les individus dans ce qui les constitue profondément ? Au printemps 2010, la commission des Lois et la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale ont souhaité relever le défi en s'attaquant à une question - on devrait écrire plutôt une myriade de...
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