Déposé le 7 octobre 2008 par : M. Albarello.
Après la première phrase de l'alinéa 15, insérer la phrase suivante :
« La plantation d'arbres et de végétaux pérennes et les techniques utilisant des végétaux telles que les murs et toitures végétalisés seront considérées comme des travaux d'amélioration de la performance énergétique des logements. »
Il est proposé de modifier l'article 5 pour introduire les travaux de plantation d'arbres et de végétaux pérennes et les techniques utilisant des végétaux telles que les murs et toitures végétalisés, comme travaux de rénovation thermique en temps que tels.
En effet, les végétaux permettent de réguler la température intérieure des bâtiments situés à leur proximité et ainsi de réduire la consommation d'énergie en chauffage ou en climatisation :
- l'hiver, les végétaux jouent le rôle de brise vent et diminuent l'infiltration d'air froid dans les bâtiments jusqu'à 50% ce qui correspond à des économies potentielles de chauffage de l'ordre de 10 à 12% par an (MacPherson, 2005) ;
- l'été, le feuillage peut filtrer de 60% à 90% du rayonnement solaire. Des études ont démontré des températures moindres dans des quartiers où la végétation est présente.
Par ailleurs, les végétaux ont la capacité de stocker le carbone en fixant le CO2 atmosphérique tout en libérant de l'oxygène par le mécanisme de la photosynthèse et contribuent ainsi à réduire le volume des gaz à effet de serre. C'est d'ailleurs ce mécanisme de la photosynthèse qui a permis de rendre l'atmosphère respirable, il y a trois milliards d'années en fixant le gaz carbonique contenu dans l'atmosphère primitive terrestre et en libérant de l'oxygène.
Les végétaux apportent aussi de nombreuses contributions à l'amélioration de l'environnement :
- en terme d'amélioration de la qualité de l'air extérieur et intérieur grâce à leur capacité à humidifier l'air et à fixer les particules fines ;
- en terme d'introduction et de préservation de la biodiversité en ville par les jardins et espaces verts ;
- en terme de santé publique grâce à l'action positive des jardins et espaces verts sur la santé physique et psychique des individus. Des études ont ainsi montré que l'accès à un lieu végétalisé induit directement un rééquilibrage du rythme cardiaque et de la tension artérielle et diminue le stress (Ulrich et Simon, 1986) ;
- en terme de réduction des nuisances sonores car les surfaces végétales absorbent les sons alors que les surfaces minérales les réfléchissent et les amplifient.
Au vu de ces éléments, l'utilisation du végétal pour ses capacités à améliorer l'isolation thermique d'un bâtiment participe pleinement à l'atteinte des objectifs fixés par le Grenelle de l'Environnement en terme de lutte contre le réchauffement climatique mais aussi en terme de préservation de la biodiversité et de prévention des risques pour l'environnement et la santé.
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