Déposé le 6 juillet 2009 par : Mme Dalloz, M. Remiller.
Substituer aux alinéas 23 à 25 l'alinéa suivant :
« À la demande du salarié, il est tenu compte de l'évolution de sa situation personnelle. ».
L'équilibre de la proposition de loi repose, comme le rappelle son exposé des motifs, sur la liberté du salarié d'accepter ou non de travailler le dimanche, volonté qui doit être expressément manifestée. Mais cette liberté reste très limitée si le salarié, une fois qu'il a accepté, ne peut revenir en arrière, en particulier lorsque sa situation personnelle ou familiale évolue.
La rédaction issue de la Commission propose bien une prise en compte de son problème, mais conditionnée aux conclusions d'un accord, ou au jeu d'une hypothétique « priorité » de fournir un poste équivalent, qui plus est « dans l'entreprise », ce qui peut être très loin du lieu d'origine. Cette rédaction aboutit de fait à brider la liberté de choix du salarié alors qu'elle est érigée en règle dans le cadre de ce texte et que le rapport de force est déjà en défaveur des employés les plus concernés (caissiers, hôtesses d'accueil, etc.)
L'objet de cet amendement est donc de revenir à la rédaction initiale, moins restrictive, en rendant obligatoire cette prise en compte. En, effet, la rédaction initiale se limitait à permettre à l'employeur, s'il le souhaite, de prendre en compte cette situation personnelle, ce qui, en cas de refus, irait directement contre la liberté réaffirmée du salarié de travailler ou non le dimanche.
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