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Interventions sur "écologique" de Philippe Tourtelier


12 interventions trouvées.

...it de son côté ne pas faire jouer la procédure accélérée. Cela est toujours possible et nous aurions alors, comme pour le Grenelle 1, deux lectures, donc le temps de discuter. En fait depuis les élections régionales, pour une bonne partie de votre majorité, et au plus haut niveau, « L'environnement, ça commence à bien faire ». Ce n'est pas une phrase banale et, après avoir abandonné la fiscalité écologique ce qui crédibilise malheureusement cette déclaration , on souhaite tourner la page du Grenelle. Cela est particulièrement inquiétant pour une loi de mise en oeuvre, censée donner des outils et dont l'application dépend essentiellement de nombreux décrets. Compte tenu des récentes déclarations et décisions du Président de la République, ces décrets seront-ils pris ? On connaît beaucoup de lois...

À l'alinéa 31, nous avons substitué au mot « respecte » les mots « est compatible ». Le schéma régional de cohérence écologique est compatible avec les orientations définies à l'alinéa 23 et c'est à l'État de s'assurer de la compatibilité des schémas régionaux avec ses orientations et son propre schéma d'infrastructures.

Permettez-moi d'intervenir à mon tour sur la notion d'empreinte écologique. Des réserves ont été émises sur la méthodologie mais l'outil, très « médiatique », est aussi, indéniablement, très pédagogique. Est-il pour autant opérationnel ? J'en crains les effets pervers car il serait assez simple d'« améliorer » l'indicateur : il suffirait d'augmenter la productivité par hectare et tous les moyens pour cela ne sont pas bons ou de diminuer le nombre d'habitants, ce qui...

...casion de ces nouvelles approches ? Malheureusement non ! S'il était légitime de répondre d'abord au court terme, ce n'était pas contradictoire avec la préparation d'une sortie de crise par la réorientation de nos économies. D'autant plus que les opinions publiques sont prêtes : une étude internationale de juin 2008 montre que dans les pays développés le lien entre la crise économique et la crise écologique est de plus en plus établi. Mais la même étude ajoute : « La crise a accentué le décalage entre la façon dont les gouvernements posent les problèmes et la façon dont les opinions les perçoivent. Il existe le sentiment que de cette crise globale il pourrait sortir quelque chose de positif, à condition que l'argent public qui est injecté dans l'économie mondiale serve à préparer un autre avenir. » ...

...cette densité. Il faut trouver l'équilibre que Chantal Berthelot appelle ses voeux, et qui passe par des mesures économiques et sociales. La progression sauvage de la déforestation affaiblit le système, provoquant feux de forêt, sécheresse et baisse des précipitations. Ajoutons à cela que, selon le GIEC, un réchauffement supérieur à 2,5 ou 3 degrés provoquerait un changement majeur de l'équilibre écologique de notre planète. Les puits de carbone végétaux deviendraient des sources nettes d'émissions de CO2 et « l'Amazonie se transformerait en savane, ce qui entraînerait un réchauffement supplémentaire du climat de un degré ». Vous comprenez donc pourquoi nous avons, en première lecture, proposé un amendement, que vous avez accepté, sur l'urgence de la mise en place des politiques du Grenelle et sur ...

L'enrichissement individuel est légitime lorsqu'il correspond à une juste rémunération. Illimité, il devient injuste et rend impossibles l'émergence et la réalisation d'un projet collectif de transformation de notre société répondant à la crise écologique. Seul le sentiment de l'effort partagé créera la cohésion sociale indispensable pour réussir les mobilisations individuelles qui permettront la transformation de nos modes de production et de consommation. Sans ces limites, la crise mettra en péril nos démocraties car les décisions s'imposeront de façon autoritaire.

...es, il nous faut également retrouver la proximité pour tenter de les résoudre. Il s'agit d'un changement culturel profond, à une époque où l'on ne parle plus que de mondialisation. Nous ne nions pas la réalité de la mondialisation, et nous reconnaissons que, dans certains domaines, elle est positive et irréversible. Mais là encore, que ce soit au niveau international ou dans notre pays, la crise écologique nous oblige à en faire une analyse critique en réhabilitant la notion de proximité. La division internationale du travail oblige à transporter les marchandises d'un bout à l'autre du globe pour les fabriquer dans un endroit, les assembler dans un autre, les conditionner ailleurs, avant de les consommer. Ainsi, le capitalisme contemporain, du fait de son libre-échange généralisé, est énergivore, m...

...'article 1er rappelle un certain nombre de principes auxquels nous sommes attachés, sur lesquels nous avons d'ailleurs posé des questions lors de la discussion générale sans obtenir malheureusement toutes les réponses attendues. Le premier alinéa définit la politique de développement durable comme devant « répondre aux besoins du présent, en particulier des plus défavorisés ». En effet, la crise écologique touche d'abord les plus défavorisés, tout comme la crise financière d'ailleurs, les deux sont liées. D'après les chiffres que nous avons, la pauvreté toucherait en France 2 millions d'enfants. Ces enfants vivent dans des familles modestes, des familles qui rencontrent des problèmes de transport parce qu'elles sont allées habiter loin des centre-villes pour trouver des terrains moins chers et qu'e...

Le capitalisme chinois, par exemple, est pour le moins autoritaire. Confondre capitalisme et marché plus ou moins régulé est vraiment une faute conceptuelle, pour reprendre des termes utilisés ce matin. En écrivant dans notre amendement que « dans le contexte actuel d'un capitalisme créateur d'inégalités, facteur de crises, et de dégradations des équilibres écologiques, l'action de l'État doit permettre », nous voulons souligner que le capitalisme n'est pas la démocratie, qu'il a un effet dévastateur sur les équilibres écologiques, que le marché doit être régulé et qu'une part doit échapper au marché, ce que l'on appelle les biens publics l'ONU l'a rappelé récemment , c'est-à-dire, en France, les services publics, la santé, l'éducation. Tous ces biens doive...

... Encore une fois, nous attendons des actes : remise en cause du paquet fiscal afin de réorienter les sommes qui y sont consacrées vers des emplois non délocalisables liés au développement durable, application des principes de précaution et de prévention aux infrastructures de transport, analyse des grands projets publics à l'aune de leur coût en carbone. S'agit-il d'une application de l'empreinte écologique ? La question mérite d'être approfondie.

Nous souhaitons préciser les termes de la discussion en définissant au préalable la notion de développement durable, qui apparaît peu dans le projet. Le développement durable doit répondre aux besoins du présent, en particulier des plus défavorisés, sans compromettre l'avenir. Il se fonde sur une triple articulation, économique, écologique et sociale. Il implique un renforcement de la démocratie participative et du rôle des citoyens dans la décision publique. L'amendement vise également à rappeler que le capitalisme est facteur d'inégalités et de crises. Un nouveau mode de développement est donc souhaitable, avec des objectifs de production différents permettant de préserver la cohésion sociale.

...aide aux collectivités ; maîtrise de la demande d'énergie ; diversification des sources de production énergétique ; importance de l'outre-mer, qui est un enjeu essentiel tant en termes de biodiversité qu'en termes d'urgence climatique et d'urgence sociale ; financement pérenne des transports collectifs ; offre de logements durables et abordables pour tous ; mise en place d'une véritable fiscalité écologique ; affirmation du principe pollueur-payeur ; promotion d'une agriculture et d'une sylviculture de qualité ; clarification de la gouvernance ; politique d'éducation et de formation ; encouragement des nouveaux modes de production et de consommation.