Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "RFI" de Noël Mamère


8 interventions trouvées.

...rofits de ses concurrents privés et du principal d'entre eux, TF1. De fait, seule une taxation à hauteur de 5 % de l'ensemble du marché publicitaire, couplée à une augmentation progressive de la redevance, rendue proportionnelle aux revenus et progressive, pourrait assurer un financement moins dépendant. Je ne voudrais pas terminer mon intervention sans faire état de notre inquiétude au sujet de RFI, de l'INA et de RFO. En effet, c'est dans ces secteurs les moins visibles qu'en ce moment, on se paie sur la bête, alors que ce n'est pas aux salariés de financer la sous-compensation du financement de l'audiovisuel. À RFI, la rédaction se bat avec acharnement depuis des mois pour lutter contre la reprise en main politique et les suppressions de postes et de programmes. À RFO, les rédactions refu...

Monsieur le ministre, je risquerai une nouvelle formule : l'État soutient RFI comme la corde soutient le pendu ! Quand vous parlez de la suppression d'un certain nombre de langues, je citerai celle du chinois. Soyez prudent : il y a une forte communauté chinoise dans notre pays, et nous savons que le gouvernement chinois a tous les moyens de poursuivre sa propagande, alors que RFI pouvait être une formidable barrière. La question que je vous poserai concerne l'AFP, un a...

Pour un investissement de 17 500 euros, on récupère 90 millions d'euros ; reconnaissez que c'est un bon placement ! Je n'ai jamais vu une aussi bonne rentabilité. M. Braouezec a fort bien parlé de la situation de RFI : c'est une situation de mainmise du pouvoir. Un certain nombre de journalistes ont été renvoyés manu militari. Je pense notamment à ce journaliste qui a eu la très mauvaise idée de diffuser l'interview d'une crapule, M. Bachar el-Assad, président de la Syrie, même si, aujourd'hui, cette crapule est devenue l'ami du Président de la République française. À l'époque, M. Bachar el-Assad, tout comme ...

Comme l'a dénoncé M. Bloche, vous êtes en train de supprimer les émissions en langue russe. Dans la Russie de Poutine, celle qui commet des crimes en Tchétchénie, celle qui assassine des journalistes, il est utile que ceux qui veulent se battre pour défendre leur vie, la liberté et la démocratie naissante dans ce pays, puissent entendre des radios comme RFI. Ainsi que l'a souligné M. Mathus, RFI doit servir à répandre l'idée de la démocratie dans d'autres pays et à venir en aide à ceux qui se battent pour elle. Si aujourd'hui M. Glucksmann, un récent converti au sarkozisme, et M. Boukovski se lèvent pour protester contre la suppression de la diffusion de RFI en langue russe, c'est bien qu'il y a un problème, comme il y en a un, du reste, avec le po...

...uel, qui est entrée au rabais dans cette société France 24 et qui, maintenant, réclame dix fois, cent fois, mille fois plus que ce qu'elle y a joyeusement investi ! Ne prenons pas les Français et surtout ceux de l'extérieur pour des imbéciles ! Et lorsque vous nous expliquez que vous voulez mettre en place une holding qui n'est plus une société publique , on sait quel organisme est visé : RFI, qui a déjà eu bien des soucis avec nombre de roitelets de Françafrique. Souvenons-nous des conditions dans lesquelles ont été jetés en prison des journalistes et des correspondants de RFI certains y ont perdu la vie , qui se sont retrouvés à servir variables d'ajustement des relations entre le Gouvernement, et ceux qui l'ont d'ailleurs précédé, et certains responsables africains ! Il n'est ju...

Voilà à quoi on nous prépare en introduisant le privé dans l'audiovisuel extérieur, avec des entreprises qui chercheront d'abord le profit sans se soucier de favoriser l'information des Français de l'étranger et des autres personnes vivant à l'extérieur de la France. Je rejoins l'inquiétude de notre collègue Sandrine Mazetier : supprimer le turc des émissions de RFI, c'est bien dans l'esprit de ce qu'a défendu ici la majorité. Je me souviens qu'un ancien Premier ministre a osé nous expliquer, sans sourciller, qu'accepter la Turquie dans l'Union européenne, c'était faire le lit de l'islamisme. Supprimer le turc à RFI, c'est envoyer un très mauvais signe à la Turquie et à tous ceux qui, en France, souhaitent l'adhésion de ce pays à l'Union européenne, et veule...

Il ne s'agit pas d'amendements de détail puisqu'il est proposé de remplacer « langue étrangère », au singulier, qui ne signifie rien selon moi, par « langues étrangères », au pluriel. La diversité linguistique mérite d'autant plus d'être défendue que nous venons, avec nos collègues de l'opposition, de dénoncer les menaces qui pèsent, par exemple, sur la société RFI, du fait de la disparition de plusieurs de ses bureaux à l'étranger. Jean-Marie Le Guen a évoqué la probable disparition du mandarin tandis que notre collègue Sandrine Mazetier s'est inquiétée pour le turc, mais nous pourrions citer d'autres langues dont il est prévu qu'elles disparaissent.

...acité de produire des émissions plutôt que de déverser de l'information comme un robinet, ce n'est pas se perdre dans les détails, mais définir le périmètre de l'audiovisuel extérieur de la France et sa vocation. À ce titre, notre amendement, identique à celui du rapporteur, est une bouée de sauvetage lancée à la diversité linguistique et aux langues étrangères aujourd'hui menacées, notamment sur RFI. L'article 2 du projet de loi ne vise en effet qu'à absorber une société dont le rayonnement n'est plus à démontrer, vivant grâce à des journalistes courageux, qui prennent des risques considérables dans des pays très sensibles. Certains y ont même perdu la vie.