Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "histoire" de Marietta Karamanli


3 interventions trouvées.

... définissons ensemble. Pour lui comme pour moi, être Français ce n'est pas quelque chose de figé, quelque chose dont l'essence nous échapperait pour être décidé par en haut, fût-ce par un ministre. Évidemment, la France, c'est aussi mon mari, ce sont mes quatre enfants, de dix-huit à trois ans, qui se sentent tous français et qui aiment tous leurs origines étrangères. Ils se sentent forts d'une histoire riche. Petits, ils dessinaient, sans qu'on leur dise quoi que ce soit, des drapeaux français, mais aussi grecs. Allez comprendre ! Quand j'ai dit à mes parents que je resterai ici, ils ont été tristes. Quand je suis devenue Française, leurs sentiments n'ont pas changé et ils sont devenus fiers de ce que la France avait fait de moi et de ce que je pouvais y faire. Que peut-on inférer de ces quel...

...hiérarchie en fonction du temps, en accordant par exemple plus d'attention à une souffrance récente qu'à une souffrance ancienne. Lorsque j'étais à la tête du Collectifdom, j'ai poursuivi en justice un historien. Cette démarche a soulevé un grand débat. J'estime en tout cas que la problématique ne peut être abordée de façon apaisée que si elle s'inscrit dans un cadre véritablement national. Toute histoire est communautaire. Les Vendéens ont leur propre histoire, qui peut différer, à des moments donnés, de l'histoire nationale telle qu'elle nous est racontée. Il en va de même pour les Français d'outre-mer descendants d'esclaves. Reste que leur histoire s'inscrit dans un ensemble plus vaste, celui de l'histoire nationale. Le deuxième écueil à éviter est en effet de croire que les histoires communau...

...té votées loi Gayssot, génocide arménien, loi Taubira parce qu'il existe des crimes plus horribles que d'autres et c'est aux politiques qu'il appartient de les caractériser comme tels. Elles répondent en outre à des demandes sociales qui contribuent à maintenir la paix civile contre certaines provocations. J'ai eu l'occasion de le dire : il n'y a pas de communautarismes mais des communautés d'histoires s'inscrivant dans l'histoire nationale. De surcroît, ces lois délivrent un message : « Plus jamais cela ! ». La loi Gayssot, en particulier, est nécessaire car elle permet aux Juifs d'éviter d'être victimes de provocations. Son extension à destination des Arméniens ou des descendants d'esclaves me semblerait en l'occurrence aller dans le bon sens. De plus, si les peuples peuvent avoir une perce...