Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "militaire" de Jacques Myard


19 interventions trouvées.

...le un chaos permanent. De fait, le Nigeria, qui comptait 75 millions d'habitants lorsque j'y étais en poste et où l'on fusillait allègrement sur la plage, en compte peut-être aujourd'hui 160 millions. En Égypte, la population augmente chaque année de 1,2 à 1,3 million d'habitants. Des ruptures fondamentales se produiront nécessairement. Quant à l'autonomie de nos moyens, elle n'est pas seulement militaire, mais également économique, avec des politiques industrielles qui font défaut tant au niveau national qu'au niveau européen, et monétaire car nous subissons aujourd'hui l'euro étrangleur. Nous avons perdu la maîtrise de nos moyens !

Envoyer 800 officiers en Afrique au titre de la coopération militaire est plus efficace pour la stabilité du continent que d'avoir 800 officiers à Bruxelles et à Washington.

Je reviens sur les dernières remarques du rapporteur et sur les retards de la Grande Bretagne en matière de recherche. Ce traité est emprunt d'une certaine solennité, il est signé entre la République française et le Royaume-Uni, mais je me demande si un passager clandestin ne risque pas d'être présent. Le Royaume-Uni est client des Etats-Unis sur de nombreux aspects militaires, nucléaires notamment, et sa force de frappe n'est pas indépendante. La coopération que nous instaurons entre nos pays ne risque-t-elle pas de nous poser problème ?

De Fachoda ! (Même mouvement.) Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, les temps sont durs, nous le savons. Mais lorsqu'il s'agit d'assurer notre défense, c'est-à-dire la sécurité du pays et des Français, le point de vue comptable n'est pas acceptable. Je regrette donc que votre budget ne respecte pas les objectifs de la loi de programmation militaire qui n'avaient rien d'extraordinaire, du reste et que l'on vous demande de nouvelles économies, que nous risquons de payer cher. Nous consacrons à notre défense 1,55 % du PIB de la nation, alors même que le budget militaire de certains États explose, qu'il s'agisse des États-Unis ou de pays émergents comme la Chine, l'Inde ou le Brésil. D'autres l'ont souligné. Sans m'attarder sur les chiffr...

De simples regrets ne suffisent pas ! Je dénonce la lâcheté de nos militaires qui n'emploient pas le français. Voyez la liste des États parties : quelle raison y a-t-il de parler anglais dans un tel cadre ?

Vous avez dépeint une réalité de plus en plus évidente aux yeux de tous : il n'y a pas de solution militaire et nous ne sortirons jamais de cette affaire. Sur le plan humanitaire, la situation est catastrophique : chacun peut imaginer ce que signifie concrètement le chiffre de 100 000 amputés que vous avez cité. Comment les talibans vous jugent-ils ? Vous avez expliqué que vous réussissez à établir un dialogue avec eux, mais quelle est votre place dans leur Weltanschauung ? Chacun sait que ce ne sont ...

Il y a douze millions de Pachtounes en Afghanistan et, selon les estimations, trente au Pakistan. Si les combats s'intensifient en Afghanistan, le risque de prolifération militaire au Pakistan est évident. Y a-t-il selon vous une solution militaire à la situation en Afghanistan ? Votre pays, ainsi que l'Inde, Israël, la Corée du Nord, auxquels s'ajoutera peut-être bientôt l'Iran, sont en marge du Traité de non-prolifération qui va être rénové en 2010. Dans une étude sur les armes de destruction massive, M. Jean-Michel Boucheron et moi-même avons émis l'idée que la rénova...

...ntre le débat cadenassé qui aura lieu la semaine prochaine en séance plénière. Ce n'est pas ma conception de la revalorisation du Parlement et je vous prie de le faire savoir à la Conférence des présidents. En Afghanistan, nous assistons à une fuite en avant. Nous sommes pris dans un engrenage : comme c'est le cas dans toute guerre asymétrique où une armée régulière fait face à une guérilla, les militaires vont nous demander d'envoyer toujours plus de troupes, si bien que nous apparaîtrons de plus en plus comme une armée d'occupation. Il n'y a aucune solution militaire possible, et vous le savez fort bien, monsieur le ministre, vous qui insistez sur le fait que la France doit davantage former que combattre. La stratégie américaine est confuse, l'OTAN, devenu le gendarme du monde, est dans une impa...

...te du terrain offre un succès de durée forcément limitée puisque nos troupes n'ont pas vocation à rester. Quant à la nouvelle stratégie développée par l'administration Obama, elle pose la question inquiétante de l'engrenage : porter la guerre au Pakistan et y multiplier les frappes comporte un réel danger de ce point de vue. En définitive, on voit mal comment sortir de la situation par des moyens militaires. Sur la partie du rapport consacrée au contexte régional, n'oublions pas que le Pakistan a triplé sa population en peu d'années pour parvenir à 180 millions d'habitants. L'Inde compte 1,3 milliard d'habitants. Dès lors, la vision occidentale, qui culmine dans l'attitude de l'OTAN, et qu'incarne également M. Pierre Lellouche, n'est pas tenable : on ne peut prétendre mettre de l'ordre dans un tel...

Cette loi de programmation militaire pour la période 2009-2014 est un texte essentiel, car l'avenir de notre pays réside avant tout dans sa capacité de défense. La mission de défense est simple : défendre nos intérêts, l'intégrité du pays, sa souveraineté, son indépendance. À cette fin, nous devons être prêts à toute éventualité, y compris à l'imprévisible Or la situation internationale, loin d'être imprévisible, est au contraire ...

au moment où cette organisation militaire devenait un instrument d'intervention en dehors du territoire couvert par ses États membres. Dans ce contexte, il apparaît clairement que la réorganisation de notre défense, en privilégiant la fonction de projection et d'intervention, transforme nos forces en corps expéditionnaire.

Cette évolution pose deux problèmes d'ordre militaire et politique. Même si nous conservons la maîtrise de la décision de l'utilisation de nos forces, en rejoignant l'OTAN sous la pression amicale du consensus otanien, nous serons amenés à participer à des conflits qui ne sont pas les nôtres, comme l'illustre bien le cas de l'Afghanistan. Mais le risque n'est pas seulement militaire, il est aussi politique, car la France a déjà largement payé le dé...

En ce qui me concerne, je ne me réjouis pas de l'atlantico-béatitude de notre rapporteur et je tiens à le dire avec la plus grande énergie. L'européanisation de l'OTAN relève du mythe et cela est dit par de nombreux militaires, dans la plus grande discrétion parce qu'ils sont tenus par le devoir de réserve. On ne changera pas les concepts qui règnent à l'OTAN, dont le logiciel est nord américain et ce ne sont pas nos partenariats européens limités qui vont changer la nature de cela. J'en veux pour preuve, M. le rapporteur, l'Agence européenne de défense, dont on sait bien qu'elle est déjà morte. D'autant plus morte q...

...e vous le dire mes collègues, ce ne sera pas le cas. De M. Boucheron à moi-même, c'est un large éventail politique qui s'exprime ; nous n'appartenons pas aux mêmes formations mais nous partageons les mêmes préoccupations. L'OTAN s'est considérablement transformée, cela est exact. À l'origine organisation défensive s'inscrivant dans le système des blocs, elle tend à devenir un instrument politico-militaire d'interventionnisme américain même si, j'en conviens, ces interventions s'effectuent souvent dans le cadre de résolutions prises en application du chapitre VII de la Charte de l'ONU. Il n'en demeure pas moins qu'il y a une dérive forte. Aussi peut-on s'interroger sur la nature d'une organisation qui intervient jusqu'en Afghanistan. Se pose également la question de son élargissement. Je suis, p...

...e vous le dire mes collègues, ce ne sera pas le cas. De M. Boucheron à moi-même, c'est un large éventail politique qui s'exprime ; nous n'appartenons pas aux mêmes formations mais nous partageons les mêmes préoccupations. L'OTAN s'est considérablement transformée, cela est exact. À l'origine organisation défensive s'inscrivant dans le système des blocs, elle tend à devenir un instrument politico-militaire d'interventionnisme américain même si, j'en conviens, ces interventions s'effectuent souvent dans le cadre de résolutions prises en application du chapitre VII de la Charte de l'ONU. Il n'en demeure pas moins qu'il y a une dérive forte. Aussi peut-on s'interroger sur la nature d'une organisation qui intervient jusqu'en Afghanistan. Se pose également la question de son élargissement. Je suis, p...

...es salons parisiens et de vouloir dispenser des leçons de démocratie au monde entier, comme le fit le président George W. Bush. Toutefois, qui peut nier que la reconstruction d'un appareil d'État passe d'abord par la mise sur pied de forces nationales de sécurité ? À ce sujet, monsieur le ministre des affaires étrangères, je regrette que, cette année, nous ayons diminué nos crédits de coopération militaire d'environ 7 millions d'euros. Ils concouraient précisément, de façon directe, à la mise en place nécessaire de forces de sécurité et d'appareils d'État dignes de ce nom. Pour ses opérations extérieures, la France doit évidemment respecter le droit international, et elle le fait ! Il existe trois chefs de compétence pouvant justifier une intervention extérieure. Tout d'abord, elles sont autorisée...

...faut, pour lutter contre le terrorisme, agir indirectement, ce qui pose une question d'ordre politique. Face à un intégrisme islamique qui se nourrit de ses victimes et qui se renforce dans la lutte ouverte sur le terrain, il convient de faire en sorte que les Afghans prennent le relais le plus rapidement possible. Nous devons en effet nous retirer, tout en continuant de soutenir et de former les militaires afghans pour qu'ils combattent en première ligne. Plus nous serons en première ligne, plus nous perdrons la bataille politique vis-à-vis de la population indépendamment des bavures qui se multiplient et plus nous perdrons la bataille militaire, car nous ne pouvons tenir le terrain. Il faut, je vous en conjure, afghaniser le conflit. Sinon, c'est perdu d'avance.

...faut, pour lutter contre le terrorisme, agir indirectement, ce qui pose une question d'ordre politique. Face à un intégrisme islamique qui se nourrit de ses victimes et qui se renforce dans la lutte ouverte sur le terrain, il convient de faire en sorte que les Afghans prennent le relais le plus rapidement possible. Nous devons en effet nous retirer, tout en continuant de soutenir et de former les militaires afghans pour qu'ils combattent en première ligne. Plus nous serons en première ligne, plus nous perdrons la bataille politique vis-à-vis de la population indépendamment des bavures qui se multiplient et plus nous perdrons la bataille militaire, car nous ne pouvons tenir le terrain. Il faut, je vous en conjure, afghaniser le conflit. Sinon, c'est perdu d'avance.

...de feu le traité de Lisbonne, indiquait que « Les engagements et la coopération [dans le domaine de la politique de sécurité et de défense] demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, qui reste, pour les États qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l'instance de sa mise en oeuvre. » La messe est dite ! En termes militaires, nous n'avons pas besoin, du fait de la coopération que nous avons nouée avec cet organisme, de rentrer dans l'OTAN. Mais, en réalité, le problème est bien davantage une question politique et diplomatique. Je suis intimement convaincu que rallier aujourd'hui l'OTAN, c'est donner un mauvais signal au monde entier, et que nous n'arriverons ni à avoir de l'influence sur les Américains ni à rallier ...