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Interventions sur "militaire" de François Hollande


10 interventions trouvées.

Dans toute démocratie digne de ce nom, de tels arbitrages auraient été rendus après un vaste débat dans le pays, et un vote solennel au Parlement. Au lieu de cela, c'est à Londres, devant le Parlement britannique, que le chef de l'État a révélé l'envoi de renforts en Afghanistan. C'est à Bucarest, jeudi dernier, que Nicolas Sarkozy a confirmé la réintégration de notre pays dans les structures militaires de l'OTAN. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

... toutes les caractéristiques de l'enlisement : les Occidentaux, qui comptaient 17 000 hommes en 2003, en mobilisent aujourd'hui 60 000, sans démontrer plus d'efficacité. Les pertes humaines sont en hausse continue : victimes civiles, pertes miliaires deux cents morts dans la coalition en 2007. Les talibans ont reconquis une part du soutien de la population, d'autant plus facilement que le volet militaire de l'intervention s'est affranchi des structures locales, et que son volet civil a été progressivement réduit. Sait-on qu'il y a seulement 7 millions de dollars d'aide par jour alors que le conflit coûte 100 millions de dollars par jour aux alliés ? Quelle disproportion entre l'aide civile et l'intervention militaire ! Selon un rapport publié par l'ONU en 2007, l'indice de pauvreté de l'Afghanist...

Car c'était une promesse de campagne de dire, entre les deux tours de l'élection présidentielle, que la présence des forces françaises ne paraissait pas décisive. Aujourd'hui, il s'agit de renoncer à une promesse de campagne, et, en plus, de décider d'envoyer un renfort militaire dont on ne connaît même pas l'ampleur.

.... Il y a quatre conditions indispensables, sur lesquelles nous pourrions nous réunir. La première, c'est l'évaluation des résultats de l'intervention après sept ans de présence de la force internationale. La deuxième, c'est la clarification des missions : nous ne pouvons accepter que l'encadrement de l'armée afghane et la sécurisation de l'État soient, d'une manière ou d'une autre, une opération militaire, qui se confondrait d'ailleurs avec la force américaine anti-terroriste. Il faut clarifier les missions. Aujourd'hui, elles ne le sont pas, et ce qui nous est présenté comme un renfort est en définitive une décision d'intervenir militairement en Afghanistan. La troisième condition, c'est l'amplification du soutien au développement civil : écoles, hôpitaux ; La quatrième, l'organisation progressiv...

Notre préoccupation doit être à la fois la sécurité de nos soldats et la réussite de leur mission. Dès lors que la stratégie déployée n'est pas la bonne et que nous allons en plus perdre notre autonomie de décision, nous exprimons ici, par notre motion de censure, notre refus d'un renfort militaire de la France en Afghanistan. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) L'envoi de renforts est une décision politique plus que militaire.

Elle s'inscrit dans un processus : celui du retour de la France dans l'organisation militaire de l'OTAN. C'est le second refus que nous voulons exprimer. Évoquée par le chef de l'État lors de son discours devant le Congrès américain en novembre, engagée à Bucarest, la réintégration dans la structure de commandement de l'OTAN est désormais programmée pour la fin de l'année 2008, et elle sera scellée au prochain sommet de l'OTAN, l'année prochaine. La représentation politique doit s'empar...

...n d'un pilier européen au sein de l'OTAN, alors même qu'aucune preuve aucune ne nous a été apportée, seulement quelques mots dans un communiqué des États-Unis, au sortir du sommet de l'OTAN, et auxquels la présidence française s'est accrochée pour bien faire comprendre qu'elle avait obtenu là une concession de taille. Eh bien, je vous l'affirme : cette décision de revenir dans le commandement militaire de l'OTAN est fâcheuse !

...ue, qui lui donnent son sens, son autorité, sa valeur. Et ce n'est pas un symbole d'être dans le commandement intégré de l'OTAN. C'est un reniement, un renoncement, un abandon ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) L'enjeu est moins de participer à un comité de plus, sur le plan militaire, que de préserver la spécificité de la France sur la scène internationale. Pas simplement de la France, mais de l'Europe aussi ! (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

...largissement. Un élargissement géographique d'abord, puisqu'elle s'étend jusqu'aux confins de la Russie, sans exclure même d'aller au-delà de l'Europe, et qu'elle conduit des opérations hors de la zone naturelle de l'OTAN on le voit en Afghanistan. Un élargissement politique ensuite, car l'OTAN est dans une fuite en avant, ses missions l'éloignent de ce qu'elle est et doit rester une alliance militaire pour la faire devenir l'organisation politique de l'Occident. Ce que le président Bush veut faire de l'OTAN et pas simplement lui c'est une « ligue de démocraties », selon la formule de Mac Cain, le candidat républicain. Cette « ligue de démocraties » dépositaire des valeurs du bien et poursuivant le mal dans une nouvelle illustration de la guerre des civilisations, c'est le modèle dont no...

... enfin, il ne peut pas y avoir, pour nous, la France, un système d'alliance où un seul déciderait à notre place, en l'occurrence les États-Unis d'Amérique ! Voilà pourquoi le Parlement devait être saisi des choix du Président de la République. Pour les approuver ou pour les rejeter, en tout cas pour alerter les Français. Avec les choix qui nous sont présentés réintégration dans le commandement militaire de l'OTAN, envoi d'une force militaire en Afghanistan nous allons perdre en indépendance ce que nous ne gagnerons pas en sécurité. Nous allons être entraînés sur des terrains et des opérations où nous ne voulons pas aller. Nous allons même donner un nouveau cours à la construction européenne, qui ne sera qu'un pilier du monde occidental au lieu de constituer une capacité autonome de décision et...