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Intervention de Jacques Fontan

Réunion du 2 juin 2010 à 16h00
Commission d'enquête sur la manière dont a été programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination contre la grippe a

Jacques Fontan, responsable du centre de vaccination de Capbreton :

Nous étions au début dans un centre de camping. Deux pièces, chauffées, servaient de salles d'attente : dans la première, les gens patientaient, dans la seconde, ils remplissaient les documents administratifs. Nous avons eu ensuite une salle immense, que la mairie de Capbreton a structurée de manière remarquable en une journée à l'aide de cloisons en bois. Tout le monde a été agréablement surpris du résultat : une grande salle d'attente avait été aménagée au centre de l'immense salle, autour de laquelle se répartissaient deux bureaux de médecin, un bureau pour le responsable du centre, la salle de vaccination et une salle de repos en cas de besoin. C'était parfaitement fonctionnel.

Notre bon résultat vient de ce que nous n'avons jamais tenu compte des bons de vaccination. Comme je l'ai indiqué, nous les éditions, ce qui nous a demandé un travail énorme. Cela s'est su très vite, si bien que, dès la troisième semaine, nous avons vu arriver des gens du Pays basque. Le centre de vaccination de Bayonne ne proposait que trois après-midi de vaccination par semaine, ce qui créait un engorgement monstre. Capbreton n'est qu'à vingt kilomètres de Bayonne mais la ville est située dans le département des Landes tandis que Bayonne est dans le département des Pyrénées-Atlantiques, ce qui posait des problèmes d'approvisionnement en vaccins.

Lorsque la campagne a pris fin, notre centre recevait toujours beaucoup de monde. L'annonce a été brutale puisque nous avons appris le lundi que le centre devait fermer à la fin de la semaine. Et j'ai personnellement reçu mon bon de vaccination le mardi suivant – et de nombreuses personnes ont été dans le même cas –, c'est-à-dire après la fermeture du centre de vaccination.

En fin de campagne, il nous avait encore été demandé une tâche supplémentaire : distribuer du Focetria aux médecins généralistes. Sur les quatre-vingt-cinq médecins généralistes exerçant dans le bassin de population que nous desservions, quatre se sont déplacés pour venir chercher les vaccins. J'en ai profité pour leur demander leur avis sur la vaccination : ils n'étaient pas ravis car les tâches administratives qui accompagnaient celle-ci représentaient pour eux une charge supplémentaire qu'ils ne se sentaient pas capables d'assumer dans une telle période.

La fin soudaine de la campagne a surpris tout le monde. Au cours de la dernière semaine, il y avait eu quatre vacations au cours desquelles deux cents personnes étaient venues se faire vacciner.

La récupération des vaccins n'a pas posé de problème. Des équipes de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales étaient chargées de cette mission. En revanche, il y a eu un gaspillage énorme de matériel médical. Comme cela coûtait trop cher de le reprendre, il nous a été demandé de le distribuer. Nous avons donc pris contact avec des maisons de retraite des environs pour écouler nos stocks de seringues, d'alcool et de coton. Il nous restait énormément de seringues. En cours de campagne, nous avions reçu, sans rien demander, plusieurs cartons de seringues supplémentaires : il nous en restait six, soit 24 000 seringues.

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