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Intervention de René Couanau

Réunion du 18 octobre 2011 à 17h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRené Couanau :

Au-delà des évolutions très positives touchant l'enseignement supérieur, je souhaiterais attirer votre attention sur trois difficultés.

S'agissant des IUT, si je suis favorable à l'autonomie des universités, le fait que certains crédits ne soient plus ciblés en leur faveur entraîne des problèmes d'arbitrage. Or ils donnent de bons résultats et favorisent la création d'emplois. L'université est un tout, qui doit tendre vers l'excellence : les grandes universités doivent disposer de tous les moyens nécessaires pour assurer une certaine masse critique, mais les IUT créés dans les villes moyennes participent à cette excellence, notamment au travers de l'insertion par l'emploi. Que comptez-vous faire pour remédier à ces problèmes sans remettre en cause l'autonomie des établissements ?

Les pôles universitaires de proximité (PUP) lancés par votre prédécesseur, tendant à regrouper les IUT, les établissements universitaires des petites ou moyennes villes et les formations post-bac de l'éducation nationale, se heurtent aujourd'hui à quelques obstacles. C'est le cas notamment à Saint-Malo. Or les ministères de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur ne semblent pas avoir de doctrine bien définie dans ce domaine. Pourtant, on pourrait tirer des avantages à la constitution de ces pôles et les participations des collectivités locales seraient plus importantes si nous les réussissions.

Enfin, tout concorde à démontrer que la formation des enseignants constitue un échec grave. Nous avons ici un rapport, que je qualifierai de dormant, en ce sens : j'espère qu'il sera bientôt rectifié et publié. Chaque année qui passe engendre des générations de professeurs dont nous savons qu'ils n'auront pas été formés sur le plan pratique. Quand le Gouvernement va-t-il prendre des initiatives énergiques pour inverser ce phénomène ? Il en va du succès des générations à venir : les professeurs nommés aujourd'hui seront en service pendant au moins 35 ans. Certes, l'enseignement supérieur indique prodiguer la formation qu'il faut, mais on n'a pas arrêté avec l'éducation nationale les mesures correctrices nécessaires. Il s'agit d'une question à la fois importante et urgente.

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