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Intervention de Stéphane Demilly

Réunion du 5 octobre 2011 à 9h30
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Demilly :

Dans le cadre de son soutien à l'innovation durable, l'ADEME a organisé, le 26 septembre dernier, la deuxième édition du Forum des innovations, consacrée aux nouvelles techniques qui rendront notre quotidien plus vert : véhicules décarbonés, moteurs électriques, piles à combustibles, éoliennes et hydroliennes. Parmi toutes les pistes que vous avez évoquées, quelle est celle qui vous paraît la plus prometteuse et la plus susceptible d'être appliquée à court terme ?

Nous nous souvenons tous du véritable feuilleton qu'avait été la publication du rapport de l'ADEME sur le bilan carbone des biocarburants. Une première version publiée en ligne en 2009 avait dû être retirée à la hâte face aux protestations des ONG, qui la jugeaient trop favorable aux biocarburants et l'ADEME avait dû s'engager à remettre son étude sur le métier. Une deuxième mouture, définitive, a été rendue publique au mois d'avril 2010 et a globalement confirmé les conclusions de la première : le bilan carbone des biocarburants est favorable par rapport à celui des carburants fossiles – la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) se situant entre 60 % et 80 % dans le cas du biodiesel produit à partir d'oléagineux et de 90 % dans le cas de celui élaboré à partir de déchets alimentaires – graisses animales ou huiles usagées. Pour le bioéthanol, la réduction évoquée des émissions de GES était de 50 % à 70 %. Sachant que le Gouvernement a décidé de transposer par ordonnance deux directives européennes imposant notamment des critères de durabilité pour les biocarburants consommés en France – ce qui règlera, je l'espère, la question du fameux risque de changement d'affectation des sols, sujet à de nombreuses polémiques –, pourriez-vous de nouveau confirmer sans ambiguïté aucune – il est encore des esprits chagrins et sceptiques – que le bilan carbone des biocarburants de première génération est favorable ?

De plus, qu'est-il ressorti de la première réunion de l'observatoire des biocarburants qui s'est tenue le 22 septembre dernier et à laquelle l'ADEME a participé ?

Enfin, les technologies de l'information et de la communication (TIC) contribuent aux émissions de GES. Selon un récent article consacré à un rapport rendu public par l'ADEME au mois de juillet dernier, à l'horizon de 2020, les TIC contribueront à hauteur de 4 % aux émissions européennes de GES contre 2 % en 2005. Sachant que 247 milliards de courriers électroniques ont été envoyés chaque jour dans le monde en 2009 et que l'on en comptera sans doute quotidiennement 507 milliards en 2013, sachant de surcroît que l'envoi d'un message électronique à dix destinataires multiplie par quatre son impact sur le changement climatique et sachant, enfin, que nous renouvelons nos ordinateurs de plus en plus fréquemment, les communications électroniques ont un impact certain sur le réchauffement climatique et sur l'épuisement des ressources en métaux et matières fossiles. Que pensez-vous donc d'une telle situation, d'ailleurs assez étonnante après des années de communication sur le thème : « Pensez à l'environnement, privilégiez les mails par rapport au papier » ?

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