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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 27 novembre 2008 à 21h30
Nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Après l'article 1er, amendement 677

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Même lorsque nous faisons des propositions concrètes qui ne vous engageraient pas beaucoup, vous nous opposez une fin de non recevoir, quitte à l'agrémenter d'une petite réponse amicale et indulgente du style « pourrait mieux faire » !

La question est de savoir si l'on croit au service public. Si oui, est-on capable d'énoncer que ce que le service public peut faire et ce que les télévisions privées, aussi intelligentes et positives soient-elles, ne feront jamais ? Dès lors, n'est-il pas intéressant de redéfinir les missions du service public et d'en faire mention quelque part ? Ne serait-il pas utile d'écrire noir sur blanc que le service public doit tisser du lien social, fédérer les publics, apporter du sens, faire oeuvre de citoyenneté et permettre, comme le souhaite Mme la ministre, l'émergence de nouveaux talents ?

À chaque fois, que nous vous demandons de définir un service public fort afin d'assurer un équilibre avec les télévisions privées, vous nous rétorquez que cela va de soi et que c'est inutile. Et lorsque nous vous poussons dans vos retranchements, vous faites valoir que la seule différence qui existerait entre le service public et la télévision privée, c'est la publicité. Certes, je suis content de vous voir adopter, sous l'impulsion du Président Sarkozy, une position d'extrême gauche en cherchant à arracher le service public à l'esprit marchand, puisque sans esprit marchand, il n'y a pas de bonne publicité… Entre puritanisme ou tartufferie, choisissez ! La publicité fait partie de la vie et, à dose raisonnable, ce n'est pas cela qui fera la différence entre le public et le privé.

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