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Intervention de Xavier Bertrand

Réunion du 4 mai 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Pénibilité au travail

Xavier Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé :

Pourquoi, d'ailleurs, quand vous parlez de pénibilité, n'abordez-vous pas la prévention de la pénibilité ? (Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.) Est-ce que cela ne vous semble pas un véritable sujet ? Nous parlons, nous, de la façon dont nous voulons accompagner la santé des salariés ; nous voulons éviter de poser seulement la question de la compensation et de la réparation. Nous en avons parlé lors de la réforme des retraites, et nous continuons à en parler avec un texte consacré à la médecine du travail qui sera bientôt présenté. (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Qui a pris l'engagement qu'il y aura, au 1er janvier, une pénalité financière si les négociations sur la pénibilité n'ont pas été engagées ? Ce n'est pas l'argent que cela peut rapporter qui m'intéresse ; je veux simplement que chacun s'y mette, pour que l'on puisse trouver des solutions. (Nouvelles exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Pensez-vous que nous sommes à même de juger comment on peut compenser, ou prévenir, la pénibilité dans telle ou telle entreprise ? Je crois aux vertus du terrain ; je crois aux partenaires sociaux ; je crois au dialogue social ; et c'est de cette façon que l'on peut apporter des solutions. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP. — Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Les solutions ne viendront certainement pas des déclarations péremptoires de ceux qui n'ont jamais rien dit, jamais rien fait, jamais rien démontré en matière de justice sociale ou de réforme des retraites. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Monsieur le député, vous avez employé le mot « arrogant ». Et qu'avez-vous dit ? « Si nous l'emportons en 2012… » Dites-vous bien une chose : les Français savent qu'il ne faut pas leur raconter d'histoires. Ceux qui prétendent que, demain, on reviendra en arrière sur tout et qu'on rasera gratis, ceux qui prétendent qu'il faut croire aux promesses du parti socialiste, oublient cette chose : le bon sens des Français, qui savent bien que, si l'on n'avait pas engagé cette réforme, demain et après-demain on ne payait plus les retraites. Cela, vous n'avez jamais eu le courage de le leur dire, mais ne vous inquiétez pas : les Français auront le bon sens de dire « non » à l'arrogance et aux mensonges du parti socialiste ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. — Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

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