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Intervention de Hervé Féron

Réunion du 13 avril 2011 à 10h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Féron :

Dans un contexte financier compliqué pour l'action extérieure de l'État – avec une baisse de crédits de 10 % entre 2005 et 2008, de 13 % en 2009 et de 11 % en 2010 – comment appréhendez-vous le budget que l'on vous a confié, sachant que la nature juridique de l'établissement que vous présidez, à savoir celle d'établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), est un signe de désengagement de l'État ? Pouvez-vous nous rassurer sur la pérennité des dotations de l'État dont la ligne avait par ailleurs disparu dans le texte de loi à l'origine de cet Institut ?

La recherche de nouvelles sources de financement – partenariats privés et tarifications d'activités jugées rentables – est-elle compatible avec la mission de service public de l'Institut français ? La création artistique et culturelle ne risque-t-elle pas d'être remplacée par le commerce culturel ?

La moitié de nos centres culturels ont fermé en Allemagne et la même tendance se profile malheureusement en Italie, en Inde, en Grèce et en Afrique francophone. Quelle est votre position à ce sujet ? Dans la période de transition qui s'ouvre avec le plan triennal 2011-2013 d'évolution du réseau culturel et de coopération, qui privilégie en particulier le rapprochement avec le réseau des Alliances françaises, aucune nouvelle fermeture de centre ne devrait survenir.

Par ailleurs, qu'adviendra-t-il des opérateurs locaux qui ne pourront s'autofinancer ? Devront-ils fermer leur porte ?

Nous avons regretté la précipitation et le manque d'évaluation qui ont accompagné le vote de la loi. À cet égard, une inquiétude tient à la forme commerciale de l'établissement public et donc au statut des fonctionnaires. Celui-ci sera-t-il confirmé aux agents de l'État lors de leur intégration ?

Le personnel du réseau culturel redoute que les propositions de réemploi s'écartent de leurs qualifications d'autant qu'ils souffrent parfois de précarité. Nous devons avoir également une attention particulière pour les recrutés locaux qui pourraient bien être victimes d'un dégraissage. Pouvez-vous nous rassurer à cet égard ?

Enfin, la tutelle unique du ministère des affaires étrangères ne peut réussir que si une étroite collaboration, notamment au sein du conseil d'administration, s'instaure avec le ministère de la culture. Quelle est l'implication de ce dernier dans l'action de l'Institut ?

L'une des missions du nouvel établissement étant la promotion, la diffusion et l'enseignement à l'étranger de la langue française, quels liens envisagez-vous avec l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) qui a une mission assez proche ?

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