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Intervention de Brice Hortefeux

Réunion du 14 décembre 2010 à 21h30
Projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure — Discussion générale

Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration :

Vous avez en effet commencé par rappeler, avec subtilité, que vous auriez été heureux si les résultats avaient été à la hauteur de vos attentes. Éric Ciotti, qui est beaucoup plus jeune que moi, a cru qu'il n'y avait là que de l'habileté. J'ai protesté que j'y voyais aussi de la sincérité.

Puisque vous avez évoqué 2002, monsieur Dray, je vous suggère d'examiner avec recul chaque article de la LOPPSI et de vous prononcer sur le seul critère de leur efficacité contre la délinquance. Il n'y a pas de raison que vous ayez considérablement évolué depuis 2002 – c'est, de ma part, un compliment –, et je suis convaincu que, si vous vous remettez dans l'esprit de l'époque, vous devriez pouvoir voter l'essentiel de ces dispositifs.

Je remercie Valérie Boyer d'avoir souligné l'importance du processus engagé à Marseille. Les résultats sont spectaculaires, et ce n'est pas fini. Vous avez pu observer que, ce matin même, nous avons remporté un nouveau succès avec la libération d'un buraliste pris en otage depuis le 8 décembre. Je vous remercie d'avoir souligné l'efficacité des forces de police.

En ce qui concerne les photographes, je suis persuadé que vous saurez, avec la commission des lois, trouver une solution qui réponde aux attentes de tous. Il ne faut pas s'avancer en s'arc-boutant sur des principes, mais en ayant le souci des réponses pratiques.

Je confirme à Gérard Gaudron que le préfet Lambert effectue un travail remarquable en Seine-Saint-Denis. Il bénéficie bien entendu de la confiance du Gouvernement et j'étais encore avec lui il y a quelques instants. J'entends bien ce que l'on peut dire, mais, quand on pénètre, soir après soir, dans les halls d'immeuble, quand on en a visité, inspecté – voire, dans certains cas, dégagé – plus de 7 000, cela finit par se savoir. L'information se répand, est répétée, et cela instaure un nouveau climat. Il était indispensable d'envoyer un signal fort, comme ce fut le cas à Grenoble après des événements qui ont été très rapidement maîtrisés, comme ce fut le cas à Marseille. Tout à l'heure encore, dans ce département difficile, j'ai pu constater le professionnalisme et le courage des forces de sécurité.

Enfin, je tiens à évoquer la question de la police de proximité.

Bien qu'ils soient édifiants, je ne rappellerai pas le détail des résultats obtenus et de tout ce qui a été accompli depuis 2008. En vérité, l'opposition parle régulièrement de cette police de proximité, mais c'est elle-même, par ses excès, qui l'a sacrifiée. En effet, elle a voulu en faire une doctrine, en la généralisant en tous lieux et à toute heure, alors qu'elle n'a d'intérêt que si elle est limitée dans le temps et dans l'espace. Du reste, en 2002, la police de proximité était à bout de souffle et vous étiez vous-mêmes sur le point d'y renoncer, tant elle était coûteuse et inefficace.

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