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Intervention de Patrick Bloche

Réunion du 1er décembre 2010 à 10h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

Gérer de manière dynamique les collections des musées nationaux vous amène, mesdames, messieurs, à prendre nombre d'initiatives, et j'ai trouvé à cet égard vos propos passionnants. Cela dit, la gestion des collections, c'est aussi la gestion des réserves. Or, voilà sept ans, Philippe Richert, dans un rapport du Sénat, avait pu regretter l'absence d'états des lieux, les différences entre les inventaires, ce qui l'avait conduit à évoquer la problématique du récolement des collections. Pour représenter notre Assemblée au Haut conseil des musées de France, je sais qu'un effort est fait. J'aimerais malgré tout savoir où l'on en est dans l'élaboration de normes techniques nationales, et dans leur mise en oeuvre. La situation s'est-elle améliorée ? Que reste-t-il à faire ? Ce n'est pas qu'une question de modernisation, c'est aussi une question de sécurité. Je me souviens de l'émotion de votre prédécesseur, monsieur Seban, apprenant que des oeuvres avaient disparu : on ne savait pas si elles avaient été volées ou stockées dans un endroit inconnu !

J'observe qu'il ne faut pas seulement pouvoir acquérir des oeuvres, mais aussi savoir évaluer les travaux de restauration nécessaires à leur bonne conservation. Disposez-vous des crédits suffisants à cet effet ?

Au moment de l'examen des crédits de la culture, j'avais cité une interview de M. Loyrette dans le journal Les Échos, où il s'alarmait des conséquences de la révision générale des politiques publiques (RGPP) tant au ministère de la culture que dans chacune de vos institutions. Pouvez-vous compter sur des moyens humains suffisants pour réaliser vos ambitions ? La RGPP n'est-elle pas un rouleau compresseur un peu aveugle ?

Je ne reviens pas sur la baisse tendancielle des crédits d'acquisition, qui a conduit à faire appel à une souscription nationale pour compléter l'enveloppe nécessaire à l'acquisition de la fameuse oeuvre de Cranach. Votre devoir de réserve vous empêchera sans doute de nous dire que vos crédits d'acquisition sont insuffisants. Mais c'est une vraie question.

Enfin, les institutions étant incitées à développer leurs recettes propres ne sont-elles pas incitées à privilégier les expositions qui font des entrées, évitant ainsi d'organiser des événements plus difficiles d'accès ou de soutenir des artistes émergents ?

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