Je ferai trois remarques. La première concernant ce qu'a dit Jacques Myard sur le saupoudrage. C'est aussi la responsabilité des Etats membres qui est engagée sur cette question, dans la mesure où ce sont les préfets qui utilisent les crédits de l'Union européenne pour des opérations locales, ce qui leur est fort utile en période de crise budgétaire. Ce n'est sans doute pas bon, mais c'est ainsi. Je remarque aussi que la PAC n'apparaît plus, si ce n'est sous la rubrique « conservation des ressources naturelles », ce qui est piquant quand on sait ce qu'il en est en réalité. Cela étant, même si elle représente toujours aujourd'hui 41,6 % des dépenses, la PAC n'a cessé de diminuer. Il faut combattre l'idée qu'il faudrait la détruire pour pouvoir mener d'autres politiques intégrées. Il y a eu deux temps forts dans la PAC : celui de l'après-guerre, lorsqu'on a dit aux agriculteurs européens : « Nourrissez l'Europe ! » et vingt ou trente ans plus tard, lorsqu'on a soutenu les prix. Ce sont les deux grands contrats de l'Europe avec ses agriculteurs. Ils sont aujourd'hui totalement dépassés et il est important de les relégitimer.