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Intervention de Patrick Bloche

Réunion du 13 octobre 2010 à 10h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche :

L'intérêt général nous réunit pour assurer l'avenir de cette grande agence de presse internationale, l'une des trois plus importantes car il y a des enjeux essentiels. La dimension francophone est une dimension qui nous mobilise beaucoup. Vous avez fait le choix sage, dans l'esprit du rapport Pigeat, de laisser de côté les problèmes de statut pour vous centrer sur les problèmes de gouvernance même si le ministre de la culture et de la communication a rappelé que vous aviez été nommé pour changer à terme le statut.

Laissons donc le statut de côté et notamment son article 2, mythique, et centrons-nous sur les problèmes de gouvernance. Vous avez fait appel au génie parlementaire. Le génie parlementaire peut-être un bon ou un mauvais génie, mais il est vrai que l'Agence a la particularité de ne pas avoir de capital en tant que tel et vous avez le souhait de sortir de l'ambiguïté qui consiste à avoir ses clients dans son conseil d'administration, c'est-à-dire d'avoir ceux-là même qui votent les tarifs de l'Agence et qui sous leur autre casquette cherchent à minimiser les abonnements. De ce fait, la difficulté consiste à composer un conseil d'administration qui soit le reflet de la pluralité française sans pour autant constituer, si j'ose dire, une sorte d'aréopage intellectuel et mondain. Cela ne saurait être un conseil de surveillance en tant que tel – ce sont quand même des personnalités qui devront vous accompagner dans le développement de l'Agence. Compte tenu de ce que nous avons déjà entendu sur l'AFP, nous avons le souci majeur « d'embarquer » tout le monde.

Nous avons connaissance d'un problème conjoncturel – le déménagement de l'AFP engagé par votre prédécesseur – mais, au-delà, j'aimerais que vous reveniez sur le climat social. Nous avons entendu les représentants syndicaux, dont nous avons noté l'inquiétude qui traduisait non le souci de maintenir des positions acquises mais traduisait l'attachement à l'Agence, celui de développer l'entreprise pour qu'elle se diversifie, que son avenir soit assuré. Nous devons légiférer collectivement avec une main qui tremble, selon la formule consacrée, il faut donc que la reforme de l'AFP soit le produit d'un compromis social et « embarque » tous ceux qui font l'AFP et nous pensons naturellement aux journalistes.

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