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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 16 septembre 2010 à 15h00
Avenant à la convention france - suisse en vue d'éviter les doubles impositions — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Non, monsieur Vigier, c'est moi qui tente de vous amener sur le terrain de la République alors que vous, par esprit de compromis, acceptez parfois des choses que je ne partage pas – j'utilise des formules en conformité avec l'ambiance de cet après-midi pour ne pas vous choquer.

Monsieur le président, j'ai noté que M. Vigier déplorait que je n'illustre pas mon propos, comme d'habitude, par des documents tirés de Challenges ou de Capital. Je le remercie de son appel du pied. Mais je l'avais prévu et regardez : ils sont là, ceux qui trahissent la France. (M. Jean-Pierre Brard brandit une liasse de photographies commentées.)

Il ne suffit pas d'avoir du muscle et un sourire avenant pour justifier sa désertion, le fait de ne pas payer un sou pour cofinancer notre système de santé et l'éducation, alors qu'on en a soi-même profité : voici Tsonga, qui a des revenus modestes et qui habite le canton de Vaud, en Suisse. Et votre convention n'indique pas qu'une telle situation cessera.

Et voici Sébastien Loeb, qui gagne un peu plus ; je ne sais pas s'ils sont voisins, mais il habite, lui aussi, le canton de Vaud. Shaming ! Oui, madame Lagarde ! Il faut le dire : honte à eux, qui trahissent l'intérêt national ! Le fait d'être populaire dans notre pays ne doit pas soustraire à l'obligation d'être moral !

Tenez, voici un copain de Sa Majesté impériale : Johnny Hallyday. Non, ce n'est pas normal qu'avec un revenu de 10 millions d'euros en 2009, M. Hallyday ne paye rien.

Et voici un cas très intéressant : il fait partie de ces grands bourgeois qui pratiquent très bien la formule : pour vivre heureux, vivons cachés. – donc de l'autre côté de la frontière. Il s'agit de la famille Mulliez. Je ne suis pas sûr que tout y soit : 19 milliards d'euros, mais peut-être y en a-t-il un peu qui traîne ailleurs. Ils s'enrichissent avec les petits pois que vous achetez dans leur boutique, chez Auchan, et ils ne payent pas l'impôt chez nous. N'est-ce pas, monsieur Birraux ?

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