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Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 30 juin 2010 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Nous vous sommes reconnaissants, messieurs, d'être présents aujourd'hui car nous avons conscience de la difficulté de l'exercice pour vous. Nous ne nous érigerons pas en procureurs. L'intérêt du huis clos est d'ailleurs d'éviter la théâtralisation et de nous permettre de comprendre ce qui s'est vraiment passé et en effet « d'expliquer l'inexplicable ».

Tous ici, de la majorité comme de l'opposition, sommes très attachés à ce que les politiques ne s'immiscent pas dans la vie des fédérations sportives, même si nous vivons mal d'être ainsi « renvoyés dans nos buts » quand chacun est fort aise de se retourner vers les politiques, au niveau local ou national, pour obtenir le financement d'infrastructures sportives, aider au développement des clubs et à la formation des jeunes. L'idée d'une étanchéité parfaite entre les domaines sportif et politique est une vue de l'esprit, tout aussi abstraite et stupide que celle selon laquelle les politiques devraient entrer dans le détail de la vie des fédérations. Nous sommes nombreux, de toutes tendances politiques, à considérer qu'en cas de problème grave, notamment lorsqu'il est devenu celui de la nation tout entière, il est de notre rôle d'alerter et de mettre les choses à plat, surtout lorsque cela concerne le football, discipline sportive à laquelle les Français sont profondément attachés. Je peux comprendre que depuis l'Afrique du Sud vous n'ayez pas mesuré l'impact très fort de ces événements mais depuis votre retour, cela n'a pas pu vous échapper.

Un autre intérêt du huis clos est d'éviter les caricatures. Un journaliste prédisait ce matin à la radio que lors de cette audition, les députés de droite allaient regretter que les joueurs de l'équipe de France n'aient pas chanté La Marseillaise la main sur le coeur, et leurs homologues de gauche dénoncer le « foot business ». Je ne sais pas ce que diront nos collègues de gauche…

Notre but n'est donc pas de tomber dans la caricature, mais de comprendre ce qui s'est passé. Ma première question s'adresse au président Escalettes. Quelles sont vos propositions exactes de réformes de fond en matière de gouvernance du football ? Quel peut être le rôle des responsables politiques en ce domaine ?

Ma seconde question, plus symbolique, s'adresse à M. Domenech. Vous avez raison, monsieur, s'agissant des dérives de la presse, dont les hommes politiques font eux aussi parfois les frais. Mais cela semble avoir été la goutte d'eau ayant fait déborder un vase déjà bien plein. Pourquoi, enfin, avez-vous refusé de serrer la main de l'entraîneur de l'équipe d'Afrique du Sud ? J'avoue n'avoir pas compris votre geste.

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