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Intervention de Michel Lussault

Réunion du 28 mai 2008 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle de la commission des finances

Michel Lussault :

Comme M. Hénart l'a bien compris, dans la part algorithmique, nous nous efforçons de sortir d'une logique du théorique pour aller vers une logique de l'effectivité, c'est-à-dire de prendre en compte des critères que nous appelons pour l'instant dans notre jargon « critères d'activité réelle ». La présence aux examens, par exemple, renvoie pour nous non pas à la performance, mais à l'activité réelle. D'autres types de critères sont envisageables, comme le nombre d'étudiants entrant en premier semestre de licence qui obtiennent leur diplôme. On peut également surpondérer, c'est-à-dire accorder un bonus sur les critères d'efficacité – par exemple, parmi les étudiants qui arrivent à la licence, à ceux qui obtiennent ce diplôme en six semestres, c'est-à-dire sans prendre de retard.

Pour que les universités ne soient pas tentées de faire marcher la machine à produire du faux diplômé, il faut qu'il y ait, en amont, une bonne évaluation de l'offre de formation – une sorte de charte de qualité de la formation – et, en aval, une bonne évaluation des résultats, permettant d'affirmer que les engagements ont été ou non respectés. Une réflexion doit être menée avec l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur à la fois sur l'évaluation du projet de formation, sur l'organisation concrète du parcours de formation – présence ou non d'équipes pédagogiques, possibilité d'accompagnement des élèves en difficulté ou de travail à distance – et sur l'évaluation précise du résultat produit, pour vérifier qu'il est à la hauteur des espérances. Nous voulons vraiment parvenir à un algorithme fondé sur l'activité réelle, en mesurant l'efficacité à partir des fonctionnements réels, éventuellement surpondérée en fonction d'une réelle valeur ajoutée. Nous partons du principe que le moins que puissent faire les universités, c'est de bien travailler. On doit donc aussi reconnaître celles qui travaillent encore mieux que bien.

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