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Intervention de Fernand Siré

Réunion du 15 juin 2010 à 17h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFernand Siré :

Pour avoir été membre pendant vingt ans d'un syndicat de médecins, j'ai été un peu étonné par votre propos initial. Nous, médecins, ne savons pas ce que c'est que la retraite à 60 ans : nous la prenons à 65 ans et payons, chaque année, des cotisations non négligeables. Nos dix années d'étude, qui retardent notre entrée dans la vie active, ne sont pas prises en compte, non plus que la pénibilité de notre métier, que ce soit dans le secteur libéral ou dans le secteur hospitalier.

J'ai ensuite compris que vous vouliez maintenir les avantages acquis, comme s'il n'y avait pas de crise, comme si la France n'avait pas un déficit abyssal, comme si les pays qui nous entourent n'avaient pas, eux aussi, pris des mesures encore plus sévères que celles qui devraient nous être proposées.

Vous regrettez qu'il n'y ait pas eu de débat. Mais, depuis deux mois que je suis député, j'observe qu'il ne se passe pas une semaine sans auditions sur le sujet. La Commission passe un temps fou à dialoguer et à travailler. Le projet de loi ne sortira pas d'un chapeau. Il résultera de toutes les consultations menées et de tous les avis exprimés.

Ce que je vous reprocherais, c'est votre immobilisme. Toutes les personnes avec qui je parle dans ma circonscription souhaitent une réforme des retraites, à condition qu'elle concerne tous les régimes et qu'elle soit égalitaire. Ils ne peuvent concevoir que soient maintenus des privilèges.

Vous voulez tirer tout le monde vers le haut, afin que tout le monde bénéficie des mêmes avantages que les fonctionnaires. Ceux qui n'ont pas ces avantages demandent, eux, un système égalitaire.

Les maires qui sont ici sont quotidiennement sollicités pour aider quelqu'un à trouver une place à la mairie, pour faire jouer le « piston ». Les postes de fonctionnaires sont très demandés. Pourtant, comme vous l'avez indiqué, ils sont très mal payés. En même temps qu'on diminue le nombre de fonctionnaires, il faudrait donc augmenter leurs traitements, ce qui leur permettrait, ensuite, d'avoir des retraites plus importantes.

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