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Intervention de Guy Lefrand

Réunion du 16 juin 2010 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Lefrand :

En matière de gouvernance du service public, je souhaiterais savoir quelle action est aujourd'hui menée au plan national, en particulier au plan interministériel, et dans quelle mesure cette coordination interministérielle pourrait encore être développée. En effet, la question des déterminants de santé recouvre, par-delà les aspects médicaux, des enjeux sociaux, éducatifs, environnementaux, etc.

Au plan régional, que peut-on dire de l'action des commissions de coordination créées par la loi réformant l'hôpital, pour favoriser la coordination entre les médecins du travail, les médecins scolaires, la protection maternelle et infantile, etc. ?

Dans le cadre d'une réforme de la santé au travail, que le groupe UMP va proposer, nous avons envisagé la création de commissions régionales, impliquant le ministère en charge du travail et celui en charge de la santé, au travers des agences régionales de santé. Pour mettre en place des programmes régionaux de santé publique efficaces, ne faudrait-il pas encourager un travail commun entre les différents services de santé, qu'il s'agisse de santé scolaire ou de santé au travail, notamment ? On ne peut, en effet, envisager aujourd'hui d'omettre de prendre en compte des sujets tels le suivi des agents cancérogènes, mutagènes et toxiques, ou la traçabilité professionnelle.

Les déterminants de santé sont désormais bien identifiés, les inégalités commencent à l'être également. La difficulté est de diffuser cette information : que dire, par exemple, de la très récente apparition d'une boisson supposée permettre d'éviter l'état alcoolique après absorption d'alcool ? De même, les campagnes nationales sur le cancer du sein ne permettent pas toujours de toucher l'ensemble de la population concernée, par exemple les personnes qui se trouvent en zones urbaines sensibles. C'est là la difficulté principale : comment toucher les gens ?

Pour ce qui concerne le financement du système de santé publique, un travail important a été réalisé dans le cadre du programme Epode (Ensemble prévenons l'obésité des enfants), pour moitié grâce à des financements privés, même si, à l'origine, des voix s'étaient élevées contre de tels financements. Selon vous, dans quelle mesure ces expériences peuvent-elles être prolongées ?

Sur un autre sujet, quel rôle doivent aujourd'hui jouer, en matière de santé publique, les sociétés savantes ?

Enfin, que pensez-vous des missions respectives qui doivent être confiées aux différents professionnels de la santé, notamment à ceux qui ne sont pas médecins, en matière de prévention, de manière à pouvoir recentrer l'action des médecins sur la médecine elle-même ?

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