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Intervention de Andrée Mengin

Réunion du 25 mai 2010 à 17h00
Commission des affaires sociales

Andrée Mengin, ancienne secrétaire générale de la FAVEC :

Je suis d'accord avec vous, monsieur le président. Nous établirons un comparatif des différentes aides existant chez nos voisins européens.

M. François Verdier vient de soulever un problème qui relève des effets de seuils : il suffit de dépasser de très peu la condition de ressources fixée pour bénéficier d'une aide pour se retrouver parfois plus pauvre que celui qui peut bénéficier de cette aide. C'est un élément important à prendre également en compte dans le cas des retraites, car la vie ne se cantonne pas aux quelques années qui suivent un décès. L'espérance de vie étant de 77 ans pour les hommes et de 86 ans pour les femmes, cela signifie que celles-ci restent seules un certain temps.

La condition financière de la personne qui reste seule s'effondre si bien que, très souvent, elle ne peut pas conserver le logement acheté en commun avec son conjoint. Du reste, il lui est souvent opposé le raisonnement suivant : « Vous ne disposez plus de la retraite de votre conjoint mais recevez une pension de réversion à la place. Votre train de vie est trop important : vendez votre logement ! » C'est méconnaître les conséquences d'une telle vente. Une fois vendu, le bien commun, considéré jusque-là comme un apport du couple, devient un bien propre et sera considéré comme tel par la sécurité sociale quand la personne sera en âge de prétendre à sa retraite.

Je veux, par cet exemple, appeler votre attention sur le fait que, en cas de décès du conjoint, les situations de rupture les plus graves sont vécues non par les personnes très pauvres ou très riches, mais par celles qui se situent dans la partie médiane de l'échelle des ressources.

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